Avec la venue de Manuel Valls au poste de premier ministre, le coup d’Etat permanent ce livre de François Mitterrand paru en 1964 et critiquant la Constitution de la Ve République, reprend de son actualité, jamais démentie depuis que le président de la République est élu au suffrage universel.
Et Manuel Valls est le dernier bénéficiaire de ce coup d’Etat.
En effet, à quoi vient on d’assister, sinon un putsch “autorisé” par les institutions quasi monarchiques de ce pays.
Les élections municipales ont envoyé un message clair au président de la République, François Hollande, qu’on en finisse avec la politique qu’il mène depuis deux ans, opposée à ses engagements pré-électoraux.
Comme le dit Edwy Plenel, dans tout autre pays démocratique , le président aurait démissionné puisque c’est lui qui est responsable de la politique menée et de son échec.
En France cela se passe autrement, dans une mise en scène grotesque et des “éléments de langage” qui ne trompent cependant pas les citoyens.
Ce pauvre Ayrault qui n’en peut mais sert de fusible, renvoyé à son aéroport qui ne verra pas le jour.
Un quarteron de comploteurs mené par le ministre de l’Intérieur, Manuel Valls, avec ses conseillers de l’ombre Stéphane Fouks, Alain Bauer et Aquilino Morelle et ses alliés d’une prétendue aile gauche du PS, Montebourg, Hamon, force la main du président pour accéder au “gouvernement de combat“, contre les travailleurs, en conservant, en plus dur, la politique que les électeurs ont sanctionnée. 50 milliards au patronat, austérité pour les salariés, européisme béat, etc.
Ce tour de passe-passe, destiné, de plus, à mettre en selle le futur candidat à la présidentielle de 2017, critiqué vivement par quelques uns, dont EELV et Henri Emmanuelli, n’aura qu’un effet prévisible, renforcer le dégoût de la politique et donc les ennemis marinesques de la démocratie.
A moins que le peuple ne s’en mêle, et ça commence par les lycéens indépendants qui, se souvenant du Valls qui a expulsé Leonarda, ou les militants de la vraie gauche qui appellent au 12 avril à Paris ne soient que les premiers bataillons du mouvement social d’ampleur qui balaiera tout ça pour rendre le pouvoir au peuple.
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