Au gouvernement, pas encore d’alliance UMP-PS, même si la droite pourrait facilement partager le programme du “gouvernement de combat” de Manuel Valls tant le programme de ce dernier est conforme aux attentes du Medf et de la Commission de Bruxelles.
Mais en Alsace, les choses peuvent aller vite.
Demain, à la CUS, pourquoi pas l’Union de la droite avec la gauche, d’André Durr à Robert Hermann?
Pour éviter que le FN ne voit ses positions renforcées, il est temps que la gauche de la gauche prenne toute sa place dans l’espace qui serait dégagé par cette “union nationale” dans la CUS.
DNA
CUS Sept vice-présidences pour des maires de la majorité alsacienne
Herrmann franchit une première haie
Réunis hier soir à Lingolsheim à l’invitation d’Yves Bur, des maires de la CUS plutôt classés à droite ont accepté de faire partie de l’exécutif que présentera demain Robert Herrmann (PS), candidat à la présidence. Sept vice-présidences leur seront réservées. Les discussions autour du contrat de gouvernance se poursuivront aujourd’hui.
Qui sera le prochain président de la CUS ? Le suspense durera jusqu’au bout… « C’est la grande nébuleuse, confiait hier soir Georges Schuler, le maire (UMP) de Reichstett. On ne sait pas sur quel programme sera élu le nouveau président. » Cohabitation en vue ? Co-gouvernance ou co-gérance ? À majorité relative, incertitude absolue…
Folles rumeurs
« C’est la première fois que les conseillers communautaires sont élus au suffrage universel, poursuit Georges Schuler. Cela modifie nécessairement la donne. » La question aiguise immanquablement les appétits ou au moins en embarrasse quelques-uns. Premier candidat déclaré, Robert Herrmann (PS) a poursuivi hier ses consultations à gauche, mais aussi… à droite. Il a franchi mardi soir une première haie, en faisant des propositions à Yves Bur, le maire de Lingolsheim et ancien député (UMP) du Bas-Rhin, lui-même candidat à la présidence de la CUS.
Dans un courriel adressé aux maires de la CUS mardi dans la soirée, le même Yves Bur faisait part « des ultimes propositions de Robert Herrmann ». À savoir « pas au-delà de sept vice-présidents (sur 20, ndlr) pour les maires, alors que notre exigence s’est limitée à huit postes, plus des postes de conseillers délégués pouvant être associés au bureau ».
Hier soir, à 23 h, un accord a été trouvé. « Nous avons accepté de coopérer sur l’exécutif de la CUS sur la base de sept vice-présidents, annonce Yves Bur. Pour l’heure, il n’y a pas de noms. Mais nous sommes prêts à travailler sur un corpus de gouvernance dont le premier point est la stabilité fiscale, avec une clause de revoyure dans trois ans ». Un rendez-vous est d’ores et déjà fixé ce matin pour définir les modalités pratiques.
Sont-ils prêts à partager le pouvoir ?
« Les communes de la CUS sont majoritairement à droite et au centre droit, argumentait dans la journée Eric Amiet, le maire de Wolfisheim. Une parité semble de bonne composition. Il faut que la majorité alsacienne soit représentée de manière digne dans le futur exécutif communautaire. »
Si les uns et les autres parviennent à se mettre d’accord sur le nombre de vice-présidences qui reviendraient aux maires de la CUS, les « nouveaux partenaires » pourraient s’atteler au contrat de gouvernance. Oui, mais, « si contrat il y a, il devra être discuté avec des convergences politiques claires et nettes, avertit Eric Amiet. Par exemple, sur le dossier du grand contournement ouest de Strasbourg ou sur la stabilité fiscale, incontournable ».
Question : le PS et Europe Écologie Les Verts – qui disposent à eux seuls de 35 sièges à Strasbourg sur 95 sièges- sont-ils pour autant prêts à partager le pouvoir avec les maires de la CUS ?
Le résultat des municipales, avec le passage à droite de Schiltigheim, la deuxième commune la plus peuplée de la CUS, pourrait bien entendu peser dans la balance.
Une certitude : le nouveau « tandem » – Roland Ries, maire réélu de Strasbourg, et le futur président de la CUS – exigera une grande complicité pour fonctionner. Car pour durer, un tel attelage doit assurer la pérennité de la double commande d’une administration fusionnée.
par Dominique Duwig, publiée le 10/04/2014 à 09:17
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