A la sortie du conseil des ministres, ce mercredi 16 avril, Manuel Valls a un peu plus détaillé ce qui allait (encore !) nous tomber dessus.
L’objectif de ces nouvelles mesures d’austérité ? Financer les énormes cadeaux faits aux capitalistes à savoir :
20 milliards d’euros de crédit d’impôt dans le cadre du « pacte de compétitivité »
10 milliards d’euros dans le cadre du « pacte de responsabilité »
4,5 milliards d’euros correspondant à la suppression des cotisations sociales sur les bas salaires
quelques dizaines de milliards supplémentaires pour « tenir les engagements de réduction des déficits publics », c’est-à-dire financer les spéculateurs…
Pour réduire les dépenses publiques de 50 milliards d’euros, Manuel Valls a annoncé la couleur :
nouvelles suppressions de postes dans la fonction publique, ce qui va encore détériorer des services publics
« économies » sur l’assurance maladie
gel des prestations sociales (retraite, logement, famille, invalidité)
gel prolongé jusqu’en 2017 du point d’indice des fonctionnaires.
Sans compter qu’en plus de cette austérité à visage découvert, il y a l’austérité rampante qui continue de toucher de nombreux secteurs dans lesquels les emplois pérennes sont peu à peu remplacés par des emplois précaires et où les salaires sont sans cesse tirés vers le bas. Une austérité plus discrète mais qui a des conséquences directes pour des millions de travailleurs et de travailleuses.
Le programme est clair : continuer d’étrangler le peuple pour financer l’enrichissement les patrons. Car, bizarrement, il ne viendrait pas à l’idée du gouvernement de toucher aux niches fiscales qui devraient s’élever à 80 milliards d’euros en 2014… Le gouvernement parle d’« efforts justes et équitablement répartis » mais dans quel monde peut-on considérer que des dizaines de milliards d’euros pris dans la poche des travailleur-ses, des précaires pour les redonner aux riches, constitue un effort « équitablement réparti » ?
Et pendant que le gouvernement continue de réaliser les rêves du Medef, l’extrême droite se frotte les mains et encaisse les bénéfices électoraux de la politique antisociale du Parti socialiste…
Parce que nous refusons à la fois l’appauvrissement généralisé auquel nous prépare le gouvernement et les illusions nationalistes dont veut nous bercer l’extrême droite, il est plus que jamais temps de se révolter, de s’organiser et s’unir pour engager la riposte !
Alternative libertaire, le 18 avril 2014
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