DROIT DE REPONSE
La CGT CUS à 100 % solidaire des salariés de Senerval !
Bonjour,
dans les DNA du 2 mai 2014, sur un page concernant le conflit en cours à l’Usine d’Incinération du Rohrschollen intitulé « L’arrêté de l’apaisement », nous avons pû lire l’encart suivant :
« Quant au préavis de grève déposé par la CGT-CUS pour les chauffeurs du service ordures ménagères pour le lundi 5 mai (notre édition de mercredi), il a finalement été levé. »
Cette phrase sibylline, sans explication, laisse entendre une supposée prise de distance de la CGT CUS par rapport aux salariés de Senerval : il n’en est RIEN !! Le CGT Communauté Urbaine de Strasbourg est à 100 % solidaire du combat de nos camarades !!
Quant au préavis de grève déposé par la CGT-CUS, vous oubliez de préciser qu’il concernait, en urgence, les conditions de déchargement chez SARDI (et non chez Senerval), et le refus de l’administration de permettre au CHSCT d’analyser la situation. Nous avons eu, entre temps, la possibilité de visiter les locaux de SARDI, et avons eu des garanties concernant le déchargement.
Concernant le volet « Senerval » : ce point est désormais inscrit à l’ordre du jour de la prochaine réunion plénière du CHSCT. De fait, et dans ces conditions, la CGT CUS a lève le préavis de grève du 5 mai en attendant la prochaine réunion du CHSCT.
Vous trouverez en pièce jointe le tract distribué ce jour aux agents chauffeurs du service ordures ménagères.
Download/Télécharger (cgt_bom_sardi.pdf,PDF, 93KB)
Mise à jour du 4 mai 2014
Quand les DNA font mine de prendre en compte un rectificatif de la CGT-CUS, le quotidien patronal, qui appartient au Crédit Mutuel, en rajoute dans la tentative de division entre les salariés…
Les DNA ont reçu, comme d’autres médias, dont la Feuilel de chou, un communiqué de la CGT-CUS au sujet de la levée du préavis de grève aux ordures ménagères le 5 mai.
Voici ce que cela donne dans le Journal:
“Social
Levée du préavis de grève aux ordures ménagères
La CGT-CUS avait déposé un préavis de grève pour les chauffeurs de la collecte et valorisation des déchets (ordures ménagères) pour le lundi 5 mai. Une décision motivée tant par « les conditions de travail imposées aux agents et leur exposition aux produits toxiques à l’usine d’incinération » que par « les conditions scandaleuses de déchargement à Sardi » et « le refus de l’administration de permettre au CHSCT d’analyser la situation. »
Ce préavis a finalement été levé ( DNA du 2 mai 2014), car explique le syndicat, « nous avons eu, entre-temps, la possibilité de visiter les locaux de Sardi, et avons obtenu des garanties concernant le déchargement ».
En attendant la prochaine réunion du CHSCT, la CGT-CUS n’a pas l’intention de prendre ses distances avec les salariés de Senerval. Bien au contraire, affirme-t-elle. « Nous sommes à 100 % solidaires du combat de nos camarades. »
publiée le 04/05/2014 à 05:00″
Si le lecteur du Journal comprend quelque chose, qu’il nous prévienne, il a gagné un abonnement gratuit à la Feuille de chou…
Car, au lieu de publier, soit le communiqué de la CGT-CUS, soit un résumé compréhensible, les DNA concoctent encore -voir le dernier paragraphe- un salmigondis invraisembale dont la seule fonction est d’essayer encore une fois d’opposer les éboueurs à leurs camarades de Sénerval en grève depuis 5 semaines.
Précisons donc aux lecteurs éventuels de la PQR, et aux DNA qui font semblant de ne pas comprendre, que les grévistes de Sénerval ne sont en rien responsables du fait que, jusqu’à maintenant, les conditions de travail à Sardi, où les éboueurs de Strasbourg déversent les ordures ménagères, en attendant qu’elles soient, pendant la grève de Sénerval, transportées dans l’ouest du pays, sont dangereuses pour la santé. Ce sont tant à Sardi qu’à Sénerval, les patrons et eux seuls qui sont responsables des mauvaises conditions de travail des salariés.
Il faut que cessent immédiatement les grossières tentatives patronales, des DNA ou d’autres, de diviser les travailleurs!
C’est tout ce que veut dire le communiqué de presse rectificatif de la CGT-CUS!
DNA
Strasbourg
Grève à l’usine d’incinération des ordures ménagères
L’arrêté de l’apaisement
Un nouvel arrêté préfectoral impose plusieurs mesures à Sénerval, gestionnaire de l’usine d’incinération des déchets. Il porte principalement sur une plus grande transparence. Les grévistes comme la direction de l’usine se disent satisfaits.
Appelé à la rescousse par les élus de la communauté urbaine, le préfet n’a pas tardé à réagir : après une inspection du site par la DREAL (*) le 16 avril, un arrêté d’urgence a paru le 22 avril, imposant quatre mesures au gestionnaire Sénerval.
L’une d’entre elles concerne notamment « les données environnementales », « considérant que la visite de contrôle met en doute la fiabilité de l’enregistrement » de ces données.
Ce point a son importance : les grévistes contestent la fiabilité des chiffres communiqués aux organes de contrôle, insinuant par là que l’usine polluerait à l’insu de tous.
En finir avec la procédure « NOP »
Les salariés grévistes incriminent la procédure dite « NOP ». Sur les feuilles d’analyse des émissions dans l’air de l’usine, cette procédure permet tout à fait légalement à l’entreprise d’écrire « NOP » dans la colonne des chiffres « lorsqu’il n’y a pas de combustion de déchets », c’est-à-dire lorsque le four est à l’arrêt. Pas de combustion donc pas d’émission, donc pas de chiffres.
Cela permettrait, selon les grévistes, de cacher des « dépassements des normes autorisées » pendant les « incidents », 90 en 2013 (50 selon la direction), au moment précis où justement les émissions dépasseraient la norme.
L’arrêté du préfet demande précisément d’arrêter d’utiliser ce terme et de communiquer données brutes et données analysées.
« Mais c’est ce qu’on faisait déjà, explique Isabelle Lemoine, présidente de Sénerval. Depuis 2002, tous les chiffres sont enregistrés en temps réel dans ce qu’on appelle le “PC DREAL”, sorte de boîte noire de l’usine. Tout ça est ensuite transmis à la DREAL. C’est très compliqué à comprendre », soupire la présidente.
L’arrêté touche aussi à d’autres thèmes soulevés par les grévistes. Ainsi, l’usine doit élaborer un plan de maintenance préventive portant sur les six prochains mois. Les grévistes réclament depuis le début des « engagements fermes » sur la tenue de travaux.
« Une simple modification administrative »
Autre point traité : la gestion des cendres. Les salariés ont évoqué, photos et vidéos à l’appui, des rejets de cendre suite à des dysfonctionnements des électro-filtres et « big-bags » de stockage, en 2013.
Là encore, l’arrêté du préfet impose à la direction de l’usine de fournir, pour « tout dysfonctionnement », un « rapport d’incident ». Commentaire de la direction : pas de problème, de toute façon, « il n’y a plus eu aucun incident depuis le 21 décembre » (lire aussi ci-dessous).
Dernier point traité par l’arrêté : avant la remise en service du 4e four d’incinération (la « ligne 4 »), l’usine doit fournir une « analyse des conditions de sécurité des installations » puis engager « les travaux […] utiles ».
Cette ligne devant en effet être arrêtée à la rentrée, les salariés étaient inquiets qu’on la laisse dépérir d’ici là, mettant ainsi en danger leur sécurité.
Au final, cet arrêté satisfait à la fois la CGT et la direction. Pour Isabelle Lemoine, il ne s’agit que de simples modifications administratives, « comme on en a souvent. Ça concerne seulement des modifications d’affichage, et en aucun cas le fonctionnement de l’usine. Certes, c’est un arrêté d’urgence, mais c’est lié au contexte. De toute façon, plus de transparence ne nous dérange pas, on n’a rien à cacher, au contraire. » Tous les rapports demandés et modifications sont « déjà faits », assure-t-elle.
Les grévistes sont également satisfaits : à l’inverse, cet arrêté qui contraint Sénerval « confirme les dires des salariés », analyse Jean-Claude Macabre, secrétaire général de l’union locale CGT de Strasbourg.
(*) Direction régionale de l’environnement, de l’aménagement et du logement.
par J.R., publiée le 02/05/2014 à 05:00
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