Étudiants communistes Strasbourg – UEC Assemblée Générale extraordinaire – Solidarité avec les étudiants étrangers menacés d’expulsion !
Cinq étudiants étrangers de l’Université de Strasbourg vivent aujourd’hui dans la peur constante de voir leur permis de séjour être refusé par la Préfecture du Bas-Rhin. Les autorités préfectorales ne veulent plus depuis des années tenir compte des parcours universitaires des étudiants pour leur attribuer un permis de séjour. Cela a été confirmé le 25 avril dernier, lorsqu’une délégation d’universitaires a entamé des négociations avec la Préfecture pour obtenir la régularisation de la situation de ces 5 étudiants. La réponse de la Préfecture est arrivée quelque jours plus tard et seulement 2 étudiants sur 5 verront leur permis accordés.
Cette décision est inacceptable !
La rigidité de la Préfecture marque un grave recul par rapport à l’année passée, lorsque la mobilisation de la communauté universitaire avait réussi à obtenir les permis de séjour pour 4 étudiants sur 5. La Préfecture refuse aujourd’hui de se tenir aux mêmes principes qui avaient guidé son action l’année passée et que nous voulons rappeler ici : la Préfecture doit tenir compte de l’évaluation pédagogique telle qu’elle est faite par les équipes pédagogiques de l’UdS :
1) ce n’est pas à la Préfecture d’évaluer les parcours des étudiants
2) tout étudiant qui est inscrit régulièrement à l’université et qui a commencé un parcours doit pouvoir le terminer
3) tout étudiant étranger a des droits qui doivent être respectés au même titre que les étudiants français (droit au redoublement, etc.)
La Préfecture du Bas-Rhin semble avoir préféré les principes de sélection qui sont propres à « Campus France » (un organisme qui sous-traite la gestion des dossiers des étudiants pour la grande majorité des universités françaises). À l’heure où les universités sont asphyxiées par les contraintes budgétaires, la première cible de la sélection sur nos campus c’est l’étudiant étranger, le dernier arrivé. Nous rappelons à la Préfecture, et nous nous en félicitons, que l’UdS refuse d’entrer dans « Campus France » car cette organisation est en contradiction avec ses principes fondateurs d’ouverture à l’international (aujourd’hui il y a 19,8% d’étudiants étrangers à l’UdS, soit 1/5 des inscrits).
Les conditions des étudiants étrangers sont une question clé à l’heure de la criminalisation de l’immigration dans les discours et dans les politiques gouvernementales. Contre le racisme et la sélection sociale sur notre campus, c’est aux étudiants et aux personnels de l’université d’organiser la solidarité concrète pour nos camarades menacés d’expulsion. Dénonçons la contradiction dans la politique gouvernementale qui d’un coté affirme défendre la liberté de circulation des savoirs mais de l’autre coté applique une politique stricte vis-à-vis des étudiants étrangers (politique sélective des Consulats français à l’étranger ; décret du 6 septembre 2011 ; Campus France, etc). Quelle différence avec le gouvernement Sarkozy ? Nous n’en voyons aucune.
La grève de la fonction publique du jeudi 15 mai verra dans la rue plusieurs milliers de personnes et à Strasbourg le cortège passera près de la Préfecture du Bas-Rhin. Profitons de cette occasion et faisons de cette journée un grand moment de lutte pour les droits des étrangers, étudiants comme travailleurs.
Liberté de circulation et droit d’installation pour tout ressortissant étranger ! Égalité de traitement entre étudiants étrangers et autres étudiants ! Régularisation de tous les sans-papiers !
ASSEMBLÉE GÉNÉRALE EXTRAORDINAIRE le mercredi 14 mai à 18h à la Caféteria de l’Agora (bâtiment Le Platane, campus central).
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