Les partisans du siège à Strasbourg ont tenu à organiser, en dernière minute, une soirée électorale en Alsace, pour éviter que Bruxelles rafle tout.
La Feuille de chou s’y est rendue, histoire de voir.
Un magistral ratage, c’est ce qu’on a constaté. Là où siègent les députés, les invités d’un soir pouvaient entrer. Il ne s’y passait rigoureusement rien. Alors les gens se sont assis; d’autres descendaient à la tribune pour faire des selfies.
A l’extérieur, des gens erraient ça et là. De la musique émergeait près du bar où on avait le choix entre Riesling, Pinot gris ou Gewurtztraminer. Rien à grignoter. Des écrans diffusaient seulement les chiffres de participation dans les divers Etats européens.
Pas moyen de suivre des soirées électorales sur écran ni en France ni ailleurs.
Quelques politiques étaient assaillis par les caméras et les micros: Anne Sander, Fabienne Keller.
On a croisé Jacques Bigot juste derrière cette pauvre Catherine Trautmann qui avait dû céder la place à l’ex-syndicaliste d’Arcelor-Mittal qui n’a pas rapporté un voix au PS.
Bref, au bout d’un moment, on s’est cassé.
En plaignant les conditions de travail des journalistes.
De retour en centre ville, au local de campagne de EELV, on a pu apercevoir Jacques Fernique sirotant un jus de fruit et Alain Jund avalant des petits fours qui le changent des couleuvres de la CUS.
Place Kléber, personne pour déplorer le score du FN comme en 2002.
Il faut dire que la place toujours croissante réservée aux distractions populaires ou commerciales, en disent long sur l’espace consacré à la vie démocratique à Strasbourg…
Seuls les assureurs désormais nous vendent du bonheur clef en main.
Et pendant ce temps, Marine le Pen fêtait son triomphe dans un bar à deux pas de l’Elysée et du ministère de l’Intérieur…
Demain, un autre jour.
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