Le vote aux européennes? Un vote de classe dévoyé.
C’est la division qui explique qu’en France, le Front de gauche ne perce pas, alors qu’en Grèce, son équivalent Syrisa remporte un succès.
La solution? S’unir, s’allier.
C’est le sens de l’édito de Denis Siffert.
Mais pourqui ne cite-t-il pas les autres forces de gauche radicale aussi faibles soient leurs résultats dans les urnes? Lutte Ouvrière, le Nouveau Parti Anticapitaliste? Sans oublier les libertaires qui ne votent pas?
Maintenant que Marine Le Pen, en bonne technicienne de surface, a fait le ménage, en dégageant le PS et l’UMP, le champ politique est en jachère.
Il s’agit de lui disputer la suprématie idéologique sur des millions de citoyens, français et étrangers.
A la vraie gauche, anticapitaliste, internationaliste, féministe, anti-impérialiste, de disputer ce terrain aux néo-fascistes du FN et à leurs supplétifs “identitaires” qui ne sont que les serviteurs avancés du néo-libéralisme européen, comme on a pu le voir en Ukraine où les Européistes avaient pour bras armés des milices d’extrême-droite et même néo-nazies, à l’image de Aube Dorée en Grèce.
Sc.b.J
“Mais je m’en voudrais de conclure sans évoquer ici deux événements qui ont eu lieu lundi, et qui, en dépit des apparences, ne sont pas tout à fait sans rapport. Avouons-le, l’implosion de l’UMP de MM. Copé et Sarkozy pris la main dans le sac d’une gigantesque affaire de fausses factures nous a d’abord réjouis. La politique nous offre trop rarement des moments de vérité comme les aveux pathétiques du directeur de cabinet de Copé que son chef courageux avait envoyé au sacrifice. Dans un tout autre registre, nous avons assisté, perplexe, à la pauvre intervention télévisée de François Hollande. Le Président a eu des accents bravaches (« pas plus tard que demain, je vais dire qu’il faut réorienter l’Europe ») pour finalement conclure qu’il ne changerait rien à rien. Pourquoi lier ces deux événements ? Parce que nous avons là tout ce qui fait le miel du Front national : la corruption et l’impuissance. Et dans les deux cas, le discrédit terrible de la parole politique. Le vieux monde avec lequel il est urgent de rompre.