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Clic! Alstom Appropriation collective

Siemens, General Electric ? On nous tient en haleine pour savoir qui va dépecer Alstom, fleuron de l’industrie et de la technologie française. Bouygues la cède à qui paie afin de récupérer du cash pour d’autres opérations financières. Le gouvernement se résigne à accompagner le processus pour « limiter (momentanément ?) la casse sociale ».

Il faut se mettre en travers de cette route ! Il est temps de crier « aux voleurs ! » Il est temps que le pillage par les actionnaires cesse. Comment prétendre être un gouvernement de gauche si devant un tel démantèlement on se contente de commenter, et d’intervenir à la marge ?

L’entreprise a déjà été plus que largement payée à des actionnaires qui se sont engraissés aux dépens de tous. Alstom est le fruit du travail de ses salariéEs ; elle a aussi bénéficié de la formation de ces salariéEs — payée par les contribuables, de la bonne santé de ces salariéEs — payée par les assurés sociaux, du réseau routier, de transports en commun — payés par les contribuables, des infrastructures énergétiques animées par d’autres salariéEs, de la recherche, et de commandes publiques dans de nombreux domaines…

Autant dire que c’est la collectivité qui a fait Alstom et c’est à la collectivité que l’entreprise doit revenir et non pas aux multinationales prédatrices. Il faut pour cela avancer des idées neuves. Si l’Etat peut avoir un rôle à jouer, l’objectif n’est pas qu’il se substitue aux actionnaires, mais que soit mis fin à la propriété des actionnaires : que les salariéEs, en lien avec les éluEs de la nation, décident en fonction de l’intérêt général.

L’appropriation collective est notre réponse. Cette appropriation sociale est la condition d’une réorientation de la production qui combine justice sociale et conversion écologique, notamment dans les domaines des transports collectifs, de l’efficacité énergétique et des énergies renouvelables.

Il est temps de (re)mettre les choses à l’endroit. Il est temps d’oser.

Je signe l’appel “Alstom : appropriation collective”