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A l’issue d’une longue assemblée générale, au cloître des Célestins, jeudi 3 juillet, de 17 heures à 21 heures, le Collectif du « In », qui regroupe le personnel du Festival (permanents, intermittents…) a voté à une large majorité pour la grève, vendredi 4 juillet, jour d’ouverture du « In ».
Deux représentations sont au programme. Le Prince de Hombourg, dans la Cour d’honneur du Palais des papes, la pièce de Kleist, mise en scène par Giorgio Barberio Corsetti, et Coup fatal, d’Alain Platel, dans la cour du lycée Saint-Joseph.
Le vote a eu lieu à bulletin secret. Sur 353 votants, 204 se sont exprimés pour la grève, 144 contre, et 5 votes blancs.
« Le sens de ce vote, c’est de dire à Manuel Valls qu’il n’a rien compris et que l’on se bat pour tous les précaires », a expliqué, à l’issue de l’assemblée générale, Denis Rateau, l’un des porte-parole du Collectif du « In ».
M. Rateau a précisé que ce vote ne présage pas de ce qu’il se passera demain sur le plateau du Prince de Hombourg ou sur celui de Coup fatal. Pour ces deux représentations, il reviendra à chacun, artiste et technicien, de décider de faire grève ou pas.

« ÇA NE PEUT ÊTRE QU’UN FESTIVAL MILITANT »
Denis Rateau rappelle que, lundi 30 juin, le Collectif du « In » s’était prononcé à 80 % pour le maintien du Festival, avec des actions et des prises de parole, en vue de dénoncer l’accord du 22 mars sur l’assurance-chômage.
« Ce vote, qui concerne l’ensemble de la manifestation, résume notre ligne : le fait de jouer sert notre cause, plus que l’annulation. » Mais, a-t-il ajouté, « il est impossible que ce festival se passe normalement Ça ne peut être qu’un festival militant ».