Conférence sociale de Hollande : le représentant des précaires gagne 300 000 euros par an
Le Canard enchaîné · 4 juil. 2014 à 08:01 · Commentaires 2
Conférence sociale de Hollande
Le 7 et 8 juillet se tiendra une “grande conférence sociale” pour débattre de l’emploi. Ouverte par le président de la République,François Hollande, cette conférence sera clôturée par le Premier ministre, Manuel Valls. Objectif des débats ? Trouver des solutions pour relancer l’emploi et limiter la précarité.
Les syndicats de salariés et le patronat sont censés participer à cette conférence. Tout comme le collectif Alerte, regroupant les principales associations luttant contre la précarité. Et justement, selon Le Canard enchaîné, ce collectif a demandé et obtenu de pouvoir intervenir le jour de l’ouverture de la conférence par François Hollande. Et qui va expliquer au chef de l’Etat les difficultés quotidiennes des citoyens les plus précaires ? Accrochez-vous : c’est Louis Gallois, ancien président d’EADS, actuellement président de la FNARS (Fédération nationale des association d’accueil et de réinsertion sociale).
Problème : Le Canard enchaîné précise que celui qui portera la parole des précaires n’en est pas vraiment un. “Ce nouveau pauvre, désormais à la retraite, ne touche plus que 10% de son dernier salaire. Une misère, ironise l’hebdomadaire. Une misère de 300 000 euros tout de même, vu que l’ancien patron empochait 2,8 millions de salaire annuel chez son dernier employeur, EADS”.
Ne pouvait-on pas trouver quelqu’un d’autre pour parler au nom des pauvres ? François Chérèque, ancien patron de la CFDT et actuellement chargé du suivi du plan gouvernemental contre la pauvreté, a bien alerté le gouvernement sur ce choix pour le moins gênant. Mais il n’a pas été entendu. Tout un symbole !
*** Source
– “Les pauvres s’offrent un riche pour la conférence sociale”, Le Canard enchaîné n°4888, 02.07.2014
Conférence sociale – Canard enchaîné
TINA?
Non!
TIAA: There Is An Alternative !
Le commun ou la barbarie !
les pauvres n’ont même plus qu’un choix: renoncement aux acquis ou chômage…