Ce 20 juillet, Allée des Justes à Strasbourg, les autorités politiques, militaires et religieuses commémoraient la rafle du Vel d’Hiv, des 16 et 17 juillet 1942, où plus de 12 000 Juifs, hommes, femmes, enfants, furent raflés, enfermés puis internés à Drancy avant de partir vers les camps de la mort nazis.
Le Préfet, après avoir lu le message officiel du ministre des Anciens Combattants, a ajouté ses propres paroles, celles d’un préfet lucide des horreurs complices de ses prédecesseurs.
Comment est-il possible qu’il dénonce le crime de l’époque, alors que ce même préfet expulse des immigrés, et concentre, sur base éthnique, avec la complicité de la ville de Strasbourg, des Roms roumains dans un camp clôturé, sur un terrain militaire près du Pont Pflimlin? A quel titre ces Européens sont-ils concentrés là ?
Comme Manuel Valls à Paris, le discours de commémoration a été le prétexte à une tribune de propagande politique des plus venimeuses : le retour de l’antisémitisme avec dans le viseur la solidarité des quartiers populaires au peuple palestinien.
Manuel Valls
Francis Lévy
Quant au Président de la Communauté israélite du Bas-Rhin, Francis Lévy, comment peut il évoquer les crimes de Vichy et des nazis, sans remarquer que les mots prononcés peuvent s’appliquer aujourd’hui aux crimes israéliens contre le peuple palestinien? N’a-t-il jamais vu les images et commentaires des méthodes d’intrusion de l’armée israélienne dans les maisons palestinienne? Ne lit-il pas les paroles de Hillel Hazaken, inscrites à l’entrée du Centre communautaire?
Et qui attise la haine en reprenant les mensonges éhontés de la LDJ à propos des “perturbations” devant la synagogue de la rue de la Roquette à Paris ?
La preuve en images :
La version de Serge Benhaïm, président de la synagogue, rue de la Roquette : “aucun projectile n’a été lancé sur la synagogue” et “à aucun moment nous n’avons été physiquement en danger”.
On a également remarqué que, contrairement aux années précédentes, les représentants des autres cultes étaient absents. Peut-être une manière de garder une distance avec la propagande omniprésente tout au long de la cérémonie.
Mathieu 25 , 31-46
“Car j’avais faim, et vous ne m’avez pas donné à manger ; j’avais soif, et vous ne m’avez pas donné à boire ; j’étais un étranger, et vous ne m’avez pas accueilli ; j’étais nu, et vous ne m’avez pas habillé ; j’étais malade et en prison, et vous ne m’avez pas visité.’ Alors ils répondront, eux aussi : ‘Seigneur, quand est-ce que nous t’avons vu avoir faim et soif, être nu, étranger, malade ou en prison, sans nous mettre à ton service ?’ Il leur répondra : ‘Amen, je vous le dis : chaque fois que vous ne l’avez pas fait à l’un de ces petits, à moi non plus vous ne l’avez pas fait.’ Et ils s’en iront, ceux-ci au châtiment éternel, et les justes, à la vie éternelle. »