Alors que la faillite du gouvernement qui a contraint Manuel Valls à un remaniement à la sauce encore plus libérale, la galère des étudiants lors de la semaine de prérentrée reste toujours la même, voire elle s’empire ! Le coût de la vie étudiante a en effet augmenté de 2% soit 4 fois plus que l’inflation, ce qui ne fait qu’accroître la portion d’étudiants qui seront contraint à se salarier pour financer leurs études. Les fronts sur lesquels le gouvernement et les collectivités sont en guerre contre les étudiants à la rentrée 2014 sont multiples : loyers des chambres universitaires, restaurants universitaires, transports, bourses, frais d’inscription, etc.
Sur le front des Cités-U, nous constatons une nouvelle augmentation des loyers des chambres : elle est en moyenne de 3,1% à Paris et de 2% en Province. À Strasbourg, on passe ainsi de 179,24 à 181,60 euros.
Sur le front de la restauration, nous avons dénoncé en juillet la nouvelle hausse de 5 centimes du prix du ticket des Restaurants Universitaires (RU), qui passe de 3,15 à 3,20 euros ! Cette hausse austéritaire est particulièrement grave à Strasbourg car elle s’accompagne de la dégradation des conditions de travail des travailleurs du CROUS et elle place dans une situation précaire la restauration universitaire en général, entre des fonds de rénovations gelés, des étages des RU qui n’ouvrent pas, sans parler du dossier du RU Gallia qui reste toujours empêtré dans une incompréhension totale sans que les étudiants en soient informés.
Sur le front des transports, après avoir supprimé l’arrêt de la Kibitzenau et avoir mis en place un service de bus de nuit qui défavorise les quartiers populaires de la ville, la CUS a décidé une nouvelle augmentation des tarifs de la CTS (Compagnie des Transports Strasbourgeois) : le carnet de 10 tickets augmente de 10 centimes pour atteindre 13,20 euros ; les abonnements annuels sont majorés de 4,3%, soit de 1 à 2 euros en plus par mois, même pour les 19-25 ans. La tarification solidaire, qui concerne plus de 51% des 126 000 abonnés, n’échappe pas non plus à la revalorisation.
Et si cela ne suffit pas, le gouvernement a bien pensé d’y ajouter le gel des bourses sur critères sociaux (mesure qui pénalisera les 640 000 étudiants boursiers) et d’augmenter de 0,5 à 1,6% les frais obligatoires, dont les frais d’inscriptions et la cotisation pour la sécurité sociale.
L’augmentation du coût de la vie étudiante est l’autre visage des déficits budgétaires dans lesquels se trouvent la plupart des universités françaises : tout cela est le produit de la politique de désinvestissement du gouvernement face aux universités et aux étudiants.
Cette rentrée universitaire ne doit pas rester juste l’énième théâtre habituel de dénonciation de ces inégalités. Elle doit se transformer en mobilisation générale des étudiants et du personnel de l’université et du CROUS. Pour une lutte qui revendique le réengagement financier de l’État vis-à-vis de ses obligations pour garantir la réussite des étudiants et des conditions de travail décentes pour le personnel.
À la rentrée, nous serons sur la ligne de front pour créer et intensifier cette mobilisation. Et surtout pour gagner !
L’Union des Étudiants Communistes de Strasbourg
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