Il faut être clair, celle-ci est bien organisée, à tous les niveaux, directement par les services du conseil régional, sous la houlette de son président, Philippe Richert.
Au delà de la décision prise par la Région de faciliter l’accès de la Ville aux manifestants de l’extérieur en subventionnant des billets de train à 5 euros aller et retour, la gestion, par exemple, de la présence des médias sur place (badges pour les journalistes, emplacements pour les équipes techniques de la télévision) est prise en charge directement par le cabinet du président de région et plus précisément par Chrystelle de Crescenzo, qui s’y occupe de la presse et de la communication. La mise en avant d’organisations ou de groupes « écran » ne change donc rien à la réalité.
Le caractère politique de cette manifestation est indéniable et ses promoteurs s’honoreraient à le reconnaître au lieu de se contorsionner dans les médias pour faire croire que c’est la société civile qui en est à l’origine.
Cette entreprise politique est tout aussi clairement une manifestation de droite, auquel se sont joints quelques centristes et quelques autonomistes proche de l’extrême droite. Le Front National, comme la gauche, se sont clairement démarqués de cette initiative.
Cette configuration ruine toute prétention de cadrer l’événement, quelque soit son succès ou son échec, comme une réaction de l’ « Alsace unie » ou « des alsaciens » contre la réforme « parisienne ». Il y a eu dans le passé, par exemple au moment du procès d’Oradour, des manifestations de l’unité alsacienne, mais cette fois-ci, l’Alsace est divisée et, du point de vue strictement électoral de ce que représentent les élus impliqués samedi, c’est une minorité qui s’exprimera dans la rue.
jeudi 9 octobre 2014
Philippe Breton
Ovipal
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