La Feuille de chou était ce dimanche à la manifestation en hommage à Rémi Fraisse, Place de la Bataille de Stalingrad, à Paris.
Diaporama
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Dès 15 h, les manifestants rassemblés pacifiquement étaient cernés de tous côtés par des flics en surnombre lourdement armés et harnachés.
Au début, ils laissaient sortir des gens du parc et même certains pouvaient y entrer, à condition de n’être pas jeunes et de se laisser contrôler le sac à dos.
Peu à peu, le bouclage s’est renforcé. On pouvait encore sortir mais plus pénétrer dans le parc où se trouvaient plusieurs centaines de personnes.
Après 16 h, les manifestants se sont dirigés vers le Bassin de la Villette tout proche. Ils ont été bloqués sur le quai Signoret-Montand juste devant le cinéma MK2.
Il y a eu quelques gazeuzes en action et la petite foule a reculé, pendant que d’autres CRS les bloquaient sur l’arrière.
Tout ça sous les yeux de badauds qui prenaient un pot aux terrasses ou naviguaient sur le Bassin.
On a dû quitter les lieux avant 17 h.
C’est après que des incidents ont eu lieu et que plusieurs dizaines de manifestants ont été interpellés.
Sur les boulevards près du métro aérien, d’autres flics étaient postés, et dans les couloirs du métro aussi.
La suite, après notre départ : http://paris-luttes.info/appel-a-manifester-dimanche-2
QUELQUES NOTES SUR UNE « MANIFESTATION SAUVAGE », PAR OLIVIER FAVIER: http://dormirajamais.org/quelques-notes/
Hommage à Remi Fraisse : une manif de plus réprimée par le pouvoir socialiste : http://paris-luttes.info/hommage-a-remi-fraisse-une-manif
Enfermé dehors : Stalingrad sous verrouillage policier : http://www.oureyeislife.com/?p=347
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Près d’une centaine d’interpellations à Stalingrad cet après-midi
En amont et suite au rassemblement de la Place de Stalingrad interdit
par la préfecture de Paris cet après-midi à 15h, une trentaine de
personnes de personnes qui souhaitaient se rendre à la manifestation à
Montreuil ont été interpellées préventivement sur les quais du métro aux
stations Mairie de Montreuil et Croix de Chavaux.
Près de 400 personnes ont tenté malgré tout de se rassembler sur la
Place de la Rotonde. De nombreux contrôles ont été effectués aux abords
de la place, à la sortie des stations Jaurès et Stalingrad et aux
terrasses de café. Après des contrôles d’identité successifs, près de
250 personnes sont parvenues à se rassembler sur la Place de la Rotonde
avant d’être chargées, encerclées et gazées sur les quais, au niveau des
cinémas. Plusieurs personnes ont été molestées à coup de tonfa. 97
fourgons ont été comptabilisés à proximité et de nombreuses unités de la
BAC et de la police renforcent le dispositif de 600 policiers anti-émeute.
D’autres charges et nasses ont eu lieu sous le pont aérien du métro et
sur la place de la Rotonde, sur le quai de Valmy, aboutissant à plus
d’une soixantaine d’interpellations jusqu’à dispersion complète vers
18h. Dans le même temps, plusieurs personnes ont été interpellées suite
à la fouille de leurs sacs et pour avoir distribué des tracts à proximité.
A 19h30 ce soir, 19 personnes sont en GAV et près de 80 personnes sont
toujours détenues dans le commissariat de la Rue des Évangiles et
devraient bientôt être relâchées une à une (plus de 4h après leur
interpellation). Près de 80 personnes sont rassemblées en soutien devant
le commissariat et ont été gazées et refoulées brutalement plus loin.
Dans le même temps une réunion est organisée en réaction à 19h ce soir
au CICP.
L’équipe juridique assurant le suivi de la manifestation
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Répression, Mensonge et Manipulation
Communiqué de l’Assemblée en lutte suite à la mort de Rémi Fraisse
Paris, Dimanche 2 novembre
On peut dire que ce dimanche à Paris la répression policière a passé une étape…
Jeudi 30, l’assemblée suite à la mort de Rémi Fraisse ainsi que certaines organisations décident d’appeler à une manifestation le dimanche 2 novembre. Non seulement, la préfecture interdit cette manifestation mais elle descend au petit matin chez les deux personnes ayant déclaré la manifestation pour les impressionner, leur faire peur, les dissuader de continuer à organiser cette mobilisation. Sous la pression policière, les organisations se rétractent.
Le dimanche matin, une centaine de policiers quadrille la ville de Montreuil. Elle contrôle les métros et encercle un lieu d’activités sociales et d’organisation politique. Elle veut empêcher que les tracts et les banderoles arrivent à la manif. A 14h, une vingtaine de personnes sortent du lieu pour se rendre au départ de la manif. Ils sont contraints de cacher les tracts dans leurs pantalons. Ils sont tous arrêtés préventivement. Ils passeront quatre heures au commissariat.
Pendant ce temps-là le 19e, le 20e et le 10e arrondissement sont quadrillés par des milliers de policiers qui contrôlent et fouillent à tours de bras. Malgré cela, plusieurs centaines de personnes bravent l’interdiction et parviennent à former un rassemblement. Quelques tentatives de départ en manifestation échoueront devant l’ampleur du dispositif policier. 140 arrestations ont lieu pour tout et n’importe quoi : distribution de tracts, port d’un casque de vélo… Ce soir à notre connaissance, au moins 18 personnes sont en garde à vue pour entre autre « attroupement non armé en vue de commettre des dégradations ».
On est arrêté et inculpé sur la base de supposition d’intention alors qu’eux viennent de tuer l’un des nôtres ?
Mais la répression ne s’arrête pas là. Le niveau de désinformation et de mensonge produit par le gouvernement et véhiculé par les médias vient couronner le tout. Alors qu’il n’a rien pu se passer à Paris, qu’il était très difficile de se réunir, que la police avait instauré un climat de peur, les articles de journaux parlent de débordements, reprenant tel quel les communiqués de la préfecture sans aucune autre source. En focalisant le débat sur la violence des manifestants, le gouvernement divise le mouvement et occulte la violence initiale, celle qui a tué Rémi, celle de la police qui tue et mutile quotidiennement. Vendredi à Blois, un jeune homme a perdu un œil suite à un tir de flashball. Samedi à Nantes deux personnes ont été grièvement blessées au nez et à l’œil par des tirs de flashball.
Pour que la mobilisation continue, il nous faut sortir de la nasse militaire et médiatique dans laquelle on veut enfermer notre colère.
Soyons nombreux et nombreuses, à venir largement, à l’assemblée générale qui se tiendra ce mardi4 novembre à la Parole Errante à 19h,
9 rue François Debergue 93100 Montreuil
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