La Une des DNA du 25 décembre a offert un cadeau imprévu -et sans doute involontaire- aux militants de la «Manif pour tous» : leur étendard reconnaissable sur la photo en première page du Chournal !
Interrogé sur cette incongruité, le rédacteur en chef des Dernières nouvelles d’Alsace Dominique Jung a expliqué pourquoi la rédaction avait particulièrement retenu cette photo pour sa couverture de Noël : «Nous avions plusieurs photos avec des sujets et des ambiances très diverses; celle-là a été retenue parce que le cadrage général “tenait la route” tant en format qu’en équilibre.(…) Le photographe a travaillé les contrastes entre le noir et les lumières.», confirmant ainsi qu’à aucun moment le drapeau en question n’avait été pris en considération dans le choix de l’image.
C’est donc bien un excès d’esthétisme qui est à l’origine des troubles de la vision à la rédaction des DNA.
Nous voilà rassurés.
Depuis des semaines nous constations que des photos prises sur le terrain par les journalistes et photographes n’étaient pas retenues par le Chournal, nous savons maintenant que c’est la faute à l’harmonie des couleurs et l’équilibre des contrastes.
Pas retenues donc, les photos mal cadrées des manifestations pour Gaza devant le Parlement cet été, au placard, les clichés flous de la venue de Madame Fioraso en octobre dernier -heureusement qu’Alain Beretz avait mis un commentaire sur la page Facebook pour illustrer l’article-, pas publiées les images trop peu contrastées prises par les 3 journalistes des DNA présents à la manif strasbourgeoise contre la fusion des régions lors de laquelle des groupes néo-nazis et le GUD local ont fait des saluts hitlériens et entonné des chants antisémites, pas éditées enfin, les photos sous-exposées de la femme et ses 9 enfants survivant dans une caravane -et laissés à la rue par la Ville- la semaine dernière.
Beaux exemples d’esthétique journalistique en ces temps incertains.
Dga
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