grece

«Changer la Grèce – Changer l’Europe – Changer pour toutes et tous !»

http://www.with-the-greeks.eu/

La possible victoire de Syriza aux prochaines élections en Grèce
constitue un enjeu considérable pour toutes celles et tous ceux qui
souhaitent que l’Europe change de chemin. Une telle victoire serait
l’expression de l’exigence de dignité et de justice, de l’espoir. Les
pressions et menaces exercées par les dirigeants de l’UE, la Troika et
les milieux financiers cherchant à peser sur le mouvement social et le
choix des électeurs grecs sont inadmissibles.

Partout en Europe, nous allons défendre le droit du peuple grec de
choisir librement, de rompre avec l’austérité, de dire non à la crise
humanitaire qui sévit dans le pays, d’ouvrir la voie à une méthode
radicalement différente, à une réorientation sociale et démocratique,
à une perspective nouvelle pour la Grèce.

Alors que la plupart des forces politiques grecques ont choisi de
courber l’échine devant la troïka, Alexis Tsipras et Syriza en ayant
décidé de suivre la voie inverse ont su créer, en étroite coopération
avec les nombreux mouvements sociaux, un large rassemblement, une
dynamique qui pourrait devenir majoritaire . Ainsi est-il proposé
d’affronter immédiatement la crise humanitaire, de restaurer les
conventions collective et la législation du travail, d’instaurer un
système fiscal juste, de démocratiser le système politique.

Un futur gouvernement Syriza veut faire de la Grèce un interlocuteur
crédible qui ouvrira les négociations en posant comme condition
préalable la survie du pays et du peuple. Il veut engager le pays sur
une voie nouvelle, loin de la corruption et du clientélisme, en faveur
d’un nouveau type de développement dans l’intérêt général. Il
proposera une conférence européenne sur la dette afin que l’annulation
d’une partie de la dette et les modalités du remboursement de ce qui
reste puissent permettre de relancer l’économie via un grand programme
d’investissement public (qui ne devrait pas être comptabilisé par le
Pacte de stabilité et de croissance), et la réponse aux besoins
sociaux urgents. Il proposera au niveau européen un “European New
Deal” pour le développement humain et la transition écologique.

Partout en Europe, nous avons besoin de rompre avec la logique qui
détruit le commun en Europe et favorise une influence dangereuse au
nationalisme et populisme de droite, nous avons besoin d’un projet
nouveau nommé développement solidaire, coopération, démocratie.

Partout en Europe, nous considérons qu’avec un tel changement en Grèce
ne se jouera pas seulement l’avenir du peuple grec. Une victoire de
Syriza permettra de sortir la Grèce de la situation catastrophique
actuelle, mais constituera aussi le début du changement en Europe. La
rupture avec les politiques d’austérité menées par les institutions
européennes et les gouvernements serait un signal, un espoir pour les
peuples qui cherchent à redresser la tête. En même temps, si les urnes
accordent à Syriza les responsabilités du pouvoir, le futur
gouvernement grec aura besoin d’un soutien massif des peuples
européens, contre toutes les pressions des marchés financiers et des
forces politiques qui redoutent une rupture avec les cadres désuets de
la mondialisation capitaliste.

Acteurs politiques et sociaux, syndicaux et associatifs,
intellectuels, chercheurs, artistes, femmes et hommes de culture, nous
n’acceptons pas les pressions qui veulent empêcher le peuple grec de
choisir librement. Ceux qui exercent cette pression aujourd’hui sont
co-responables de l’action de la Troika et des choix du gouvernement
en place, de la pérennisation des structures de pouvoir à juste titre
critiquées et souhaitent à tout prix poursuivre la néfaste ‘thérapie
de choc’.

C’est partout en Europe que nous nous allons prendre nos
responsabilités, soutenir les forces qui luttent, modifier les
rapports de force, mener la bataille des idées, rassembler toutes
celles et tous ceux qui veulent bâtir, avec le peuple grec, une Europe
sociale, écologique, démocratique. Nous nous placerons aux côtés du
peuple grec parce que son combat est le nôtre.