Si vous êtes un ado mal dans leur peau, un décrocheur scolaire, un chômeur longue durée, un dépressif, amoureux éconduit, nouveau végétarien, vous tombez dans la catégorie “djihadiste en puissance”…

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Normaliser la radicalisation

Dans la panique sécuritaire qui a suivi les attentats de janvier, certains choix iconographiques interrogent. Outre le clip de sensibilisation adressé aux jeunes, le gouvernement a choisi de lutter contre la radicalisation à travers un panneau d’avertissement à destination des proches, composé dans le langage normalisateur de la signalétique. Comme un tableau d’articles interdits à bord d’un avion, divers comportements se voient ici transformés en pictogrammes, qui opposent une conduite “normale” (manger de la baguette, écouter de la musique, regarder la télévision, aller à la piscine, porter des vêtements sexy…) à une conduite déviante.

En instituant une véritable police des comportements (déjà esquissée par les lois sur le voile), ce tableau suggère, par son style graphique, la généralisation d’une radicalisation qui ne concerne dans la réalité que quelques dizaines d’individus. En d’autres termes, on voit ici une instance gouvernementale s’inscrire dans le sillage d’une vision extrémiste, et alimenter les fantasmes d’“ennemi intérieur” ou de “choc des civilisations” qu’illustrent les couvertures de magazines de la droite dure. Des conseils aussi génériques peuvent-ils avoir une quelconque efficacité en matière de terrorisme? On peut en douter. Ils jetteront en revanche le soupçon sur des groupes ou des conduites qui ne présentent aucune forme de dangerosité.

Source: http://imagesociale.fr/1041

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Des détournements :

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http://unodieuxconnard.com/2015/02/01/identifier-une-radicalisation-a-temps/

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Radicalisation machiste : Les premiers signes qui peuvent alerter…