Communiqué de l’UEC Strasbourg

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Un rassemblement organisé en quelques heures a réuni plus d’une centaine de personnes hier, mercredi 11 février, pour protester contre la présence du négationniste notoire et membre du comité central du Front national Bruno Gollnisch au Palais Universitaire de Strasbourg. Que Gollnisch puisse entrer et vociférer son discours de haine dans un lieu où trône la plaque en l’honneur de la Résistance et le nom des résistants tombés face à l’occupant nazi était juste inacceptable, d’autant plus que l’Université de Strasbourg médaillée de la Résistance fête comme partout en France le 70ème anniversaire de la Libération.

Arrivés devant la salle de la conférence, nous, étudiants et personnels de l’Unistra, avons fait entendre notre indignation devant les portes fermées de la salle et devant le service d’ordre qui a nous repoussé à plusieurs reprises. Mais au bout d’une demi-heure nous avons réussi là où la direction de l’Université a manqué de courage : la mobilisation de la communauté universitaire a fait annuler la conférence !

C’est encore une fois une occasion ratée de la part de la direction de l’Université de se positionner clairement, et non juste dans ses paroles et dans ses beaux discours, sur le fait que certaines personnes ne doivent pas accéder aux tribunes universitaires. La liberté d’expression oui, mais pas pour les négationnistes et les propagateurs de haine. D’autant plus que le FN a déjà tribune illimitée quotidienne dans la grande majorité des médias.
Comment Alain Beretz, le président de l’Université de Strasbourg, peut-il menacer de porter plainte lorsque Michel Cymes accuse l’Unistra de conserver encore des restes de déportés juifs massacrés par l’occupant nazi, et évoquer la liberté d’expression lorsque des négationnistes sont invités dans ses locaux ? Monsieur Beretz puisqu’apparemment vous semblez l’ignorer, si vous voulez un cours sur ce qu’est le FN, nous serons ravis de vous le prodiguer !

L’UEC Strasbourg se félicite de la réponse positive qu’un nombre important d’universitaires et d’étudiants ont donné à l’appel au rassemblement. Nous saluons la déterminations de nos camarades qui ont fait entendre haut et fort qu’aucun négationniste ne pourra jamais avoir sa place dans une Université résistante. Là où les fascistes propagent leurs discours de haine il y aura toujours des communistes pour les dégager !

Les valeurs de la Résistance ne doivent pas être une coquille vide, un costume d’apparat revêtu par les bonzes de l’Université lors des commémorations officielles. Les valeurs de la Résistance doivent être défendues à chaque fois que le discours haineux et fasciste essaie de pénétrer l’Université.

Avec la victoire d’hier, nous pouvons être fiers de dire que l’Université de Strasbourg était et est encore aujourd’hui une Université qui ne baisse pas sa tête face à l’extrême droite. Ce sont les étudiants et les personnels mobilisés qui font vivre les valeurs de la Résistance à l’université aujourd’hui.

Nous tenons par ailleurs à préciser que l’administrateur de la BNUS récuse toute participation à ce débat dans la réponse qu’il a adressé à notre lettre ouverte.

L’Union des étudiants communistes de Strasbourg.