Ce dimanche, les Dernières Nouvelles d’Alsace publient, sous l’hebdomadaire chronique “Regard chrétien“, une tribune sur la Pâque juive, signée du grand rabbin de Strasbourg et du Bas-Rhin, René Gutmann.

Il y rappelle, à l’avant-veille de la Pessah, qui commence lundi soir, “la belle leçon des herbes amères“, qui, sur la table traditionnelle du Séder, représentent “l’amertume de la vie des Hébreux en Égypte…et “les souffrances de l’esclavage.

Et, un peu plus loin, René Gutmann d’ajouter:

Si nous devons nous rappeler que nous avons été étrangers en Égypte, c’est afin que nous ne traitions plus jamais les autres comme tels.”

Belle leçon, en effet!

Mais on se demande si elle est vraiment apprise et sue.

Comment ne pas penser aux “esclaves” d’aujourd’hui, en ce si Proche-Orient?

Les Hébreux, de nos jours, ne sont-ils pas les Palestiniens?

Privés de leur terre, colonisée par un Pharaon plus terrible que l’ancien, étrangers en leur propre pays, opprimés, réfugiés, étouffés à Gaza, enfermés derrière un mur de la honte en Cisjordanie, judaïsés à Jérusalem, massacrés, dépossédés au mépris du droit international et avec la complicité des USA et de l’Europe.

Certes, le rabbin Gutmann n’est pas membre du gouvernement israélien, mais, son autorité morale, comme celle, très entamée du CRIF, ne soutient-elle pas inconditionnellement l’État d’Israël, qui se dit “État juif“, alors qu’il foule aux pieds les droits humains des Palestiniens et, oublieux de l’éthique juive, se conduit tous les jours en criminel de guerre, selon le rapport Golstone, et comme le souligne, Nurit Peled Elhanan, dans le texte publié dans la Feuille de Chou précédente.

Oui, “il est possible d’espérer-et de créer déjà- un monde régi par l’ouverture du cœur.

En Palestine, aussi!