Communiqué de presse des occupants du Patio
9 avril 2015
En ce jour de grève interprofessionnelle, nous, étudiants, chômeurs, précaires et travailleurs, nous somme réunis en Assemblée Générale et avons décidé à l’unanimité l’occupation du bâtiment “le Patio” de l’Université de Strasbourg. Nous voulons par ce moyen manifester notre colère à l’encontre de la loi Macron, qui supprime tous les acquis que nos anciens ont pu gagner en matière de droit du travail.
Cette loi autorise en effet le patronat à déroger intégralement à la réglementation du travail : outre la généralisation du travail du dimanche et de nuit, elle permet à l’employeur d’échapper à toute sanction lourde en cas de manquement à ses obligations et d’introduire dans le contrat de travail tout un ensemble de clauses qui priment sur la législation protégeant les travailleurs. On peut aussi noter les nombreuses privatisations qu’elle opère et la réduction des postes réservés aux travailleurs handicapés.
C’est pour cela que nous avons choisi d’occuper pacifiquement l’université, qui doit rester un lieu privilégié de la liberté d’expression et de l’épanouissement intellectuel. Aucun blocage n’a en l’état été décidé, ni des bâtiments, ni des examens : nous voulons au contraire ouvrir le Patio comme espace de discussion collective concernant notre avenir et les perspectives de mobilisation. L’administration de l’État et en particulier le gouvernement veulent enfermer la jeunesse dans la précarité ; peu y échappent, et nous nous sentons tous intimement concernés.
Alors que partout en Europe, les peuples combattent l’austérité, la réussite de cette première journée de mobilisation du 9 avril constitue un point de départ. Dans chaque lieu de travail et d’études, faisons barrage aux reculs sociaux.
La peur de l’avenir règne ; organisons-nous pour le reprendre en main !
Le comité d’occupation du Patio
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