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L’AFPS ne boycotte (hélas) que les produits issus des colonies, au sens restreint.
Comme si Haïfa était moins une colonie (de 1948) que Maale Adoumin!
Une déclaration du Conseil national de l’AFPS sur la campagne BDS
Déclaration du Conseil national de l’AFPS
Le Conseil national de l’Association France Palestine Solidarité (AFPS), réuni à Nanterre les 27 et 28 mars 2010, a discuté de la campagne Boycott-Désinvestissement-
Sanctions (BDS), sur la base d’un projet de document préparé il y a un mois par le Bureau national.
Il a analysé le durcissement de la colonisation et de la répression mises en œuvre par le gouvernement israélien. Il a en même temps constaté que cette fuite en avant accentuait l’isolement d’Israël au sein de la communauté internationale, sans pour autant aller –jusqu’ici- jusqu’à la mise en œuvre de sanctions.
La crise des relations israélo-américaines et l’échec – pour l’instant – des amis d’Israël à « rehausser » les rapports de l’Etat israélien avec l’Union européenne se doublent de mesures concrètes prises à l’encontre d’Israël par nombre d’institutions, fonds, banques et autres entreprises européennes.
C’est dire le rôle désormais central, aux côtés de la résistance palestinienne et des militants anticolonialistes israéliens, de la communauté internationale – des gouvernements mais aussi des opinions publiques.
Dans ce contexte, la campagne BDS constitue un enjeu majeur pour l’intervention des citoyens en France, en Europe et ailleurs dans le monde contre l’impunité d’Israël.
L’AFPS confirme donc pleinement son engagement dans cette campagne, dont elle considère les trois dimensions comme inséparables: le boycott va de pair avec le désinvestissement, et tous deux doivent déboucher sur les sanctions, à commencer par la suspension de l’accord d’association UE-Israël, dont Tel-Aviv viole quotidiennement l’article 2 « fondant » cet accord sur les droits humains.
L’AFPS, en outre, ne limitera pas son action au terrain commercial : elle entend la déployer de manière appropriée sur les terrains universitaire et culturel, voire sportif.
Le Conseil national est scandalisé par les menaces brandies contre les militants, sur une base diffamatoire, par le Premier ministre François Fillon et la ministre de la Justice Michèle Alliot-Marie.
L’AFPS ne cèdera pas à la provocation. Au contraire, les militants continueront à s’appuyer sur le droit international, européen et français pour mettre en accusation l’inaction des autorités françaises, et se concentreront, s’agissant du boycott, sur les produits issus des colonies israéliennes de Cisjordanie, et la dénonciation de leur non-traçabilité.
C’est aussi une manière offensive d’agir qui est adaptée aux conditions d’aujourd’hui, et qui est de nature à rassembler le plus largement possible, comme nécessaire, autour du BDS, et de défendre les militants, qu’elle soutient, contre toute tentative de répression.
Nanterre, le 28 mars 2010.
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