Manif anticarcérale du 28 Mars

http://www.flickr.com/photos/alekarp/sets/72157623608246857

Ce dimanche 28 mars, une manifestation anti-carcérale de solidarité envers
toutes les personnes incarcérées avait lieu à Paris, aux abords de la
prison de la Santé. Le parcours de la manif avait été déposé à la
préfecture et accepté il y a plusieurs semaines. Elle devait se dérouler
de 15h à 20h. Elle a été enserrée dès 17h30

110 personnes ont été interpellées. C’est plus de la moitié du cortège qui
a été arrêtée – avec 57 gardes à vue –, dans le cadre de la loi du 2 mars
2010, dite loi sur les bandes. Selon l’article 222-14 du code pénal
modifié, le fait pour une personne de participer sciemment à un
groupement, même formé de façon temporaire, en vue de la préparation,
caractérisée par un ou plusieurs faits matériels, de violences volontaires
contre les personnes ou de destructions ou dégradations de biens est puni
d’un an d’emprisonnement et de 15 000 d’euros d’amende.

RATISSER LARGE

C’est la première fois que la loi sur les bandes est appliquée dans le
cadre d’une manifestation. A l’origine, ce texte avait été présenté comme
un outil pour l’éradication des bandes de racailles, qui prennent toujours
pour cible les plus fragiles de nos concitoyens dans les quartiers les
plus populaires, selon les mots du porte-parole de l’UMP, Frédéric
Lefebvre. Mais de nombreux juristes y voyaient un retour de la loi
anti-casseurs, abrogée en 1981 par le PS.

Des 57 manifestants placés en garde à vue, 10 étaient encore dans 3
commissariats différents mardi midi. Les derniers sont sortis à 17h.