Note rectificative  du 29 juillet 2011:

A sa demande, nous avons ôté partout  le nom de la personne dont il est question .

Excellente nouvelle: Mlle X vient d’obtenir un récépissé provisoire régularisant sa situation en France. Elle recevra d’ici un mois la carte étudiante lui permettant enfin de poursuivre ses études.

Mlle X. étudiante, russe, orthodoxe, se souviendra de son Vendredi Saint en Alsace!

Ce matin, entre 10h25, heure de son arrivée, entre les gendarmes à l’arrière du Palais de Justice, fermé pour cause de jour férié, chômé, en Alsace-Moselle, et la décision à 11h40, du Juge des libertés et des détentions, de la maintenir au Centre de Rétention Administrative de Geispolsheim, son existence a basculé.

Née en 1980 à Frounzé, alors en URSS, elle est arrivée en France en septembre 2007 avec passeport et visa, pour suivre des études à Strasbourg. Elle avait déjà des diplômes dans son pays et avait commencé à apprendre le français, qu’elle maîtrise parfaitement.

Le Préfet du Bas-Rhin lui a délivré une obligation de quitter le territoire français (OQTF)le 17 septembre 2009, le motif étant son insuccès répété aux examens.

Il faut savoir qu’elle était d’abord inscrite en Sciences Politiques, où elle a redoublé, avant de s’apercevoir que ce n’était pas sa voie.

Elle s’est inscrite en Droit, mais n’ a pas réussi ses examens. Le JLD lui-même reconnaissait la difficulté d’apprendre le français pour des locuteurs russes et la non moins grande difficulté des études qu’elle a suivies.

Nous avons accompagné Mlle X, que nous avions visitée hier au CRA, dans le cabinet du JLD, où se trouvaient, outre l’avocat de permanence, son avocat nancéen étant absent, un ami venu de Paris et le rédacteur de ce compte-rendu, représentant RESF67, RUSF et VigiCRAge.

Le JLD a rappelé d’abord sa fonction, très encadrée, selon lui. Il doit se prononcer, non sur le fond sur lequel le Tribunal administratif a jugé, mais sur la prolongation ou pas de la détention.

Rappelons qu’elle avait été interpellée devant chez elle, à l’Esplanade, sur la base d’une photo, par des policiers de la PAF, qui l’ont emmenée au CRA directement, après un crochet dans leurs bureaux d’Entzeim (ce que le JLD n’a pas dit).

Elle est “retenue” depuis jeudi 1er avril.

Le juge a dit qu’il ne servait à rien de parler examens, mais qu’il se prononçait seulement sur la validité des actes.
Cependant, il a lui-même, comme Mlle X, évoqué sa situation tant personnelle qu’ universitaire.

Il a dit aussi que, même si la rétention n’est pas prolongée, l’OQTF demeure.

Mlle X a précisé qu’elle ne comptait pas rester en France une fois ses examens réussis. Il faut noter qu’il y a une session de rattrapage le 26 avril prochain. Cela n’a rien changé.

Le juge a souligné les difficultés des étudiants étrangers comme elle. Elle a fait remarquer que la détention pendant les vacances de Pâques l’empêchaient de travailler son examen.

Le juge s’en est tenu au fait que sa carte de séjour était échue et que le Préfet avait prononcé une OQTF, validée par le Tribunal administratif.

En un second temps la greffière a pris note des déclarations de l’étudiante, résumées par le JLD : “je continue mes études, j’ai envie de réussir mes examens, il y a une session le 26 avril, la vie en CRA est difficile” .

L’avocat est intervenu sur les conditions d’interpellation: sur photo, sans garde à vue. Il a proposé une assignation à résidence, au lieu du maintien en rétention, insistant sur la difficulté de travailler au CRA.

A ce moment on a espéré que cette solution au moins serait retenue. Naïf, malgré l’expérience, on croit encore à la justice de notre pays…

Le JLD dicte ensuite à la greffière. Quand on n’est pas avocat, on peut avoir l’impression, à ce moment que ce qu’il retient semble favorable. Il signale le bail de l’étudiante, la difficulté d’apprendre le français pour les Russes, mais aussi l’absence de passeport.

Puis chacun se retire, l’avocat, la retenue, les gendarmes, les autres présents, pendant que le juge délibère.

On fait les cent pas dans la galerie au premier étage. Un autre retenu du CRA se prépare à passer, un Marocain aperçu la veille derrière les grilles qu’une jeune femme attend, avec l’avocat.

La porte du JLD s’ouvre. A peine le temps de s’installer, le juge annonce que Mle X sera maintenue 15 jours en rétention. Et que cette période peut être prolongée d’autant…Il ne précise pas que la détention peut être interrompue à ce moment.

Pendant ce temps, la Préfecture organisera son expulsion.

Mlle X, en larmes, plaide encore, avec force, sa cause. le JLD l’écoute sans broncher, comme l’avocat, les gendarmes. Faut être blindé!

Elle signale que les agents de la PAF ne l’ont pas laissé prendre le moindre vêtement de rechange ou ses cours de fac. Que faire pour travailler ses examens? Son ami s’occupera de chercher ses affaires.

Elle rappelle la vocation de la France par rapport aux Droits humains, son aura à l’étranger, comme modèle. en vain.

La France de Sarkozy, Besson n’a rien à voir avec cette France là.
On ira voit Mlle X cet après-midi.

Ne reste, pour la sortir de là, que la mobilisation et les courriers et interventions de personnalités.

C’est ainsi qu’un Vendredi Saint, certains s’acharnent encore à clouer le Christ en croix…

Un premier rassemblement de soutien aura lieu

MARDI 6 AVRIL 17H30

PLACE BROGLIE

DEVANT LES MARCHES DE L OPÉRA

PRES DE L’HÔTEL DU PRÉFET

 

L’ALSACE

Strasbourg : une étudiante russe menacée d’expulsion

Une Russe de 29 ans en situation irrégulière, étudiante en droit à Strasbourg, est menacée d’expulsion après avoir été conduite jeudi matin au centre de rétention administrative (CRA) de Geispolsheim, a-t-on appris vendredi auprès de son avocat.

Mlle X, étudiante en deuxième année de licence de droit, a été interpellée devant son domicile strasbourgeois par des agents de la police aux frontières (PAF), a indiqué Me Paul Kéré.

Vendredi, un juge des libertés et de la détention a décidé de prolonger de 15 jours la rétention de la jeune femme, dans l’attente de son expulsion, selon le conseil.

Titulaire d’un Mastère en sciences politiques obtenu à la faculté de Tomsk, en Russie, le jeune femme est arrivée en 2005 à Strasbourg où elle s’est inscrite en sciences politiques avant de se réorienter vers le droit, directement en Licence 2 grâce à une équivalence mais n’est jamais parvenue à valider son année.

En septembre, le renouvellement de son titre de séjour étudiant lui a été refusé au motif que ses résultats étaient insuffisants.

La préfecture lui a ensuite délivré une obligation de quitter le territoire français puis un arrêté préfectoral de reconduite à la frontière, validé le 4 janvier par le tribunal administratif de Strasbourg.

La jeune femme a interjeté appel, non suspensif, devant la Cour administrative d’appel de Nancy qui statuera en fin d’année, selon Me Kéré.

Jointe au CRA, Mlle X a expliqué être venue en France pour compléter sa formation en droit, tout en travaillant en toute légalité pour financer ses études, notamment pour la ville de Strasbourg et la Communauté urbaine.

Toujours inscrite à l’université de Strasbourg, elle a jugé «injuste» les motifs de son placement en rétention, expliquant que ses notes étaient en hausse depuis plusieurs mois, une progression selon elle validée par une «attestation» délivrée par le doyen de la faculté de droit.

Elle a aussi indiqué qu’avant d’être placée en rétention, elle devait participer dans une quinzaine de jours à une session de rattrapage des examens qu’elle n’avait pu obtenir.

Strasbourg: une étudiante russe menacée d’expulsion

Une Russe de 29 ans en situation irrégulière, étudiante en droit à Strasbourg, est menacée d’expulsion après avoir été conduite jeudi matin au centre de rétention administrative (CRA) de Geispolsheim (Bas-Rhin), a-t-on appris vendredi auprès de son avocat. Mlle X, étudiante en deuxième année de licence de droit, a été interpellée devant son domicile strasbourgeois par des agents de la police aux
frontières (PAF), a indiqué à l’AFP Me Paul Kéré. Vendredi, un juge des libertés et de la détention a décidé de prolonger de
15 jours la rétention de la jeune femme, dans l’attente de son expulsion, selon le conseil.Titulaire d’un Mastère en sciences politiques obtenu à la faculté de Tomsk, en Russie, le jeune femme est arrivée en 2005 à Strasbourg où elle s’est
inscrite en sciences politiques avant de se réorienter vers le droit, directement en Licence 2 grâce à une équivalence mais n’est jamais parvenue à valider son année. En septembre, le renouvellement de son titre de séjour étudiant lui a été refusé au motif que ses résultats étaient insuffisants.La préfecture lui a ensuite délivré une obligation de quitter le territoire français puis un arrêté préfectoral de reconduite à la frontière, validé le 4 janvier par le tribunal administratif de Strasbourg.La jeune femme a interjeté appel, non suspensif, devant la Cour administrative d’appel de Nancy qui statuera en fin d’année, selon Me Kéré.Jointe au CRA, Mlle X a expliqué à l’AFP être venue en France pour compléter sa formation en droit, tout en travaillant en toute légalité pour financer ses études, notamment pour la ville de Strasbourg et la Communauté urbaine.Toujours inscrite à l’université de Strasbourg, elle a jugé «injuste» les motifs de son placement en rétention, expliquant que ses notes étaient en hausse depuis plusieurs mois, une progression selon elle validée par une «attestation» délivrée par le doyen de la faculté de droit. Elle a aussi indiqué qu’avant d’être placée en rétention, elle devait participer dans une quinzaine de jours à une session de rattrapage des examens qu’elle n’avait pu obtenir.

FRANCE 3 ALSACE

Alsace: Une étudiante russe menacée d’explulsion

Par Pierre BREINER

Le centre de rétention de Geispolheim abrite en ce moment une russe peut-être obligée de quitter la France sous peu.

Mlle X, étudiante en deuxième année de licence de droit, a été interpellée devant son domicile strasbourgeois par des agents de la police aux frontières
Vendredi, un juge des libertés et de la détention a décidé de prolonger de 15 jours la rétention de la jeune femme, dans l’attente de son expulsion du territoire français.

Titulaire d’un Mastère en sciences politiques obtenu à la faculté de Tomsk, en Russie, la jeune femme est arrivée en 2005 à Strasbourg où elle s’est inscrite en sciences politiques avant de se réorienter vers le droit,
En septembre, le renouvellement de son titre de séjour étudiant lui a été refusé au motif que ses résultats étaient insuffisants.
La préfecture lui a ensuite signifié une obligation de quitter le territoire français puis un arrêté préfectoral de reconduite à la frontière, validé le 4 janvier par le tribunal administratif de Strasbourg.
La jeune femme a interjeté appel, non suspensif, devant la Cour administrative d’appel de Nancy qui statuera en fin d’année.
Toujours inscrite à l’université de Strasbourg, elle a jugé “injuste” les motifs de son placement en rétention, expliquant que ses notes étaient en hausse depuis plusieurs mois, une progression selon elle validée par une “attestation” délivrée par le doyen de la faculté de droit.
Elle a aussi indiqué qu’avant d’être placée en rétention, elle devait participer
dans une quinzaine de jours à une session de rattrapage des examens qu’elle n’avait pu obtenir.
( Avec AFP )

Note:

Les médias informent sur cette affaire.

Très bien!

Mais aucun n’indique la source:

La Feuille de Chou!