Curieuse ambiance cet après-midi vers 16 h 30 place Kléber.
Des policiers sécurisent une grande partie de la place entre l’Aubette, la statue du général, la librairie et la Maison Rouge en accrochant des bandes de couleur rouge et blanche.
Des passants s’arrêtent, s’interrogent.
Un policier nous informe qu’une valise a été abandonnée au pied d’une poubelle. Ils ont appelé les démineurs de la Police Nationale qui sont basés à Colmar.
Au début les badauds et autres consommateurs passent sous le cordon. Puis les policiers le dédoublent et étendant la zone. Les trams sont bloqués à Homme de Fer et Langstross-Grand-Rue. Des masses de voyageurs sont paumés. Les policiers débonnaires leur indiquent le détour à faire pour franchir l’obstacle.
Un policier qui ne semble pas prendre l’événement trop au sérieux dit que si le colis explose, les badauds derrière les cordons ne sont pas en sécurité. Tout le monde reste et observe.
Pendant un quart d’heure, même, les clients de la Fnac restent enfermés. Nul n’entre plus ni ne sort.
Une camionnette blanche arrive enfin et stationne du côté du lunetier. plusieurs hommes en descendent. L’un d’eux muni d’une tenue de protection s’approche de la valise, y accroche une corde puis tire l’objet vers l’escalier du parking souterrain. Rien ne se passe. Puis il fait descendre l’objet par les marches le soustrayant à la vue. Tout est fini.
A peine les cordons retirés, la foule se remet fiévreusement à ses occupations, et les affaires reprennent. Ah, la consommation!
On se prend à penser que cette époque est étonnante. Tous les Charlie et ceux qui n’en sont pas ont pu vivre une scène sécuritaire “douce”, cette fois-ci. Un bon entrainement pour les forces de l’ordre. Et comme une forte odeur de loi surveillance…
Sécurité ou liberté (du commerce): les choix semblent faits comme disent des sondages selon lesquels les Français seraient prêts à limiter leurs libertés pour s’assurer leur sécurité.
Quelques uns résistent…
Sécurité lâche
Arrivée des démineurs de Colmar
Les démineurs au travail
Les affaires reprennent
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