Valls, Macron & co debout, applaudissant la mémoire de Pasqua “grand patriote et grand serviteur de l’État” et demandant au reste du banc de se lever…
L’hommage de Christian Jacob à Charles Pasqua par LCP
Manuel Valls : “Vous avez raison, il faut honorer la mémoire de Charles Pasqua“
En prenant la parole, le Premier ministre a ajouté quelques mots empruntés, selon lui, à Mitterand, sur l’ex-ministre de droite : “Personne ici ne peut oublier, au delà des différences et du parcours de Charles Pasqua, qu’il fut gaulliste, qu’il avait une certaine idée de la République et de la France, et qu’il fut un des plus jeunes résistants de notre pays“.
Manuel Valls à Christian Jacob : “Vous avez… par LCP
On rappelle que la minute de silence en hommage à Rémi Fraisse, mort à 21 ans, avait été interdite par ce même gouvernement, il y a quelques mois.
Un autre qui n’a pas eu la chance de mourir à 88 ans…
Mort d’un pourri : https://npa2009.org/actualite/mort-dun-pourri
Histoires de barbouzes
Sa vie politique commence dans la résistance gaulliste avant de se combiner avec un emploi de commercial chez… Ricard pour… l’exportation et… la Corse qui l’amènera n°2 du groupe.
Il est co-fondateur en 1958 du Service d’action civique (SAC), aux cotés de Foccard, Frey et Sanguinetti, milice gaulliste qui commence son action par la reprise en main du Service d’ordre du RPF et des actions guerrières et des coups tordus contre le FLN. Ce ramassis de truands (Jo Attia, Christian David, Boucheseiche), de barbouzes s’illustrera sur tous les fronts en son nom propre ou au travers de certains de ses membres. De l’enlèvement de Ben Barka, au tabassage de manifestants en Mai 68, en passant par l’expulsions de militantEs « gauchistes », et jusqu’à l’assassinat de militants politiques et syndicaux. Ses liens avec la police, la CFT, les RG, le SDECE, lui garantissent un large réseau d’informations et une impunité totale. Ces activités se situent en parallèle de la fonction tout aussi essentielle de service d’ordre des partis gaullistes successifs (UNR, UDR, RPR). Il sera également à l’initiative du groupuscule fasciste universitaire l’UNI chargé de combattre avec les mêmes méthodes les gauchistes et le communisme à l’Université. L’élection de Giscard, puis la tuerie d’Auriol mettront en difficultés politique, policière et judiciaire le réseau maffieux et amènera Mitterrand à dissoudre le SAC le 3 aout 1982.
Répression et lois anti-immigrés
Passant sans états d’âme de De Gaulle à Chirac, il s’implante à Neuilly et est témoin du mariage de Sarkozy. Ses « compétences » le conduisent tout naturellement au Ministère de l’intérieur. Et son nom symbolisera à jamais la première loi s’attaquant gravement aux droits des immigréEs. C’est ainsi sous son Ministère que Malik Oussekine est sauvagement assassiné par un groupe des Pelotons voltigeurs motoportés.
Malgré ses affinités avec l’extrême-droite et l’affichage de ses désaccords avec Chirac, il se retrouve de nouveau au Ministère de l’intérieur en 1993 où il s’illustre de nouveau dans la répression des manifestantEs contre le CIP. Militant actif du retour de la peine de mort, il fait voter une « loi de d’orientation et de programmation relative à la sécurité » qui au nom de la lutte contre le terrorisme multiplie les possibilités répressives du pouvoir qui fera ses preuves lors de l’assaut sur un Airbus détourné par un commando du GIA algérien, en 1994 qui se solde par 7 morts sont 3 passagers.
Lâchages
Alors que ses réseaux en Afrique ont pris la suite de ceux de Foccart, ses choix politiques aux cotés de De Villiers, de Balladur et ses relations avec les Balkany et autres Schuller-Maréchal en font un ami gênant. Et du coup, les années 2000 vont voir les soucis judiciaires s’accumuler notamment dans le volet français de l’affaire « pétrole contre nourriture » ou dans l’affaire des ventes d’armes « non autorisées » à l’Angola. Mais il ne fut condamné qu’une fois, dans l’affaire de la Sofremi qui concernait des détournements de fonds présumés lorsqu’il était ministre de l’intérieur entre 1993 et 1995. Elle lui valut une peine d’un an de prison avec sursis pour complicité d’abus de biens sociaux.
Hommages, ô désespoir
Au total, une histoire dont les aspects invisibles sont certainement encore plus nombreux et plus noirs que ce qui a pu affleuré jusqu’ici. Et de quoi nous désespérer d’entendre ou de lire les politiciens « de gauche » se répandre en déclarations complaisantes. Ainsi, Sapin a pu déclarer : “Je veux regarder aujourd’hu,i au lendemain de sa disparition la personne joviale et pleine d’entrain”,pendant que Valls en rajoute avec sa tirade : “Jeune résistant, gaulliste, ministre, voix originale et parfois controversée, Charles Pasqua incarnait une certaine idée de la France” et évidemment Mélanchon avec une bonne blague racontée en imitant l’accent du sinistre personnage : “C’était un républicain qui n’avait pas peur” se vantant de cet échange d’amabilités : « Mais dis donc Charles, c’est toi qui a expulsé 43 diplomates américains ? ». Il me répond : « non, c’est pas moi ». Alors on passe et je me retourne et je dis: « mais si c’est toi, je m’en souviens très bien ». Il me dit : « Non, moi j’ai expulsé 43 espions américains ».
Des sources, parmi d’autres :
B… comme barbouzes, Patrice Chairoff, Editions Alain Moreau
Les truands du patronat, Marcel Caille, Editions sociales
Les années noires et rouges, Gérard Delteil, Seuil
Le Juge Fayard dit le sheriff, film d’Yves Boisset
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“Charles Pasqua, un mec a réussi à devenir ministre de l’Intérieur après avoir créé une milice politique liée à la pègre. Toute une époque”
“Perso les voltigeurs de Pasqua je les ai subi le soir de la mort de Malik. Dont il a dit à son père qu’il aurait dû rester à la maison…”
“Pasqua a passé sa vie à éviter la prison. Il finit au trou. Il y a une justice”.
Mathieu Kassovitz
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Froid dans le dos…
Pris la main dans le SAC
https://fr.wikipedia.org/wiki/Service_d'action_civique
“Des criminels de l’époque ont possédé une carte du SAC, à l’instar de Jo Attia ou de Christian David (dit « Le Beau Serge ») ; certains éléments de la pègre avaient en effet conservé des liens avec le gaullisme en raison de leur passé de résistant ou de déporté durant la Seconde Guerre mondiale, on compte aussi des truands comme Georges Boucheseiche, anciennement membres de la Gestapo de la rue Lauriston, désirant être proche du pouvoir politique pour profiter de la protection de ce dernier.”
Un verre , ça va ,
Trois , bonjour les dégâts…