Dans ses nouveaux excès de zèle aux accents vallsiens, tout entiers destinés à l’espoir réel ou fantasmé d’un probable siège de ministre -ou d’autre chose- en 2017, sous le futur règne de Manuel Carlos Ier, Martine Aubry ne se contente plus de faire expulser à tour de bras les Roms des bidonvilles lillois ; désormais, elle fait également expulser des Roms des réunions municipales qui leur sont consacrées !

Ainsi donc, ce lundi (29 juin), lors d’une réunion programmée de longue date à la mairie de Lille et dont des invitations informelles avaient été lancées à des représentants des familles Roms, la maire “socialiste” a tout bonnement fait interdire l’entrée à ces personnes.

Voir les articles locaux:
http://www.lavoixdunord.fr/region/viorel-costache-le-rom-econduit-par-martine-aubry-a-ia19b0n2916813

et http://www.lavoixdunord.fr/region/narghita-je-voulais-juste-dire-au-maire-de-lille-que-ia19b0n2920791

Parmi les personnes refoulées, Viorel Costache que nous avions rencontré à Strasbourg, il y a quelques semaines, venu spécialement d’Antibes pour s’indigner du traitement inqualifiable réservé aux Roms dans la capitale alsacienne, et qui, après le décès tragique d’un enfant Rom dans l’incendie d’un bidonville lillois, avait convenu avec l’adjoint du maire de revenir porter haut la parole des Roms de Lille.

Ce lundi donc, laissé à la porte de la réunion, Viorel Costache a fait l’amère expérience d’un pouvoir qui lui a volontairement renvoyé l’image du peu qu’il représente à ses yeux: un Rom, rien qu’un Rom, c’est à dire RIEN.

A ce premier scandale exemplaire de racisme d’État décentralisé, ouvert et pleinement assumé, s’en ajoute un second : Viorel Costache est non seulement Rom, c’est aussi le seul Rom président d’association de défense des droits des Roms (PRALES), autrement dit un homme qui connait ses droits et qui ose les faire valoir.

Au delà de l’image humiliante que la mairie de Lille lui a volontairement renvoyée, c’est bien la parole critique d’un citoyen pleinement engagé au service de son peuple qui a été empêchée d’entrer.

Lui fermer la porte pour lui fermer la bouche; au moins le style Aubry est sans détours. A Strasbourg, on lui avait plus hypocritement proposé un emploi à la mairie en échange de son silence…

Interdire à des Roms de venir s’exprimer sur une politique qui les concerne, c’est, au-delà de l’insulte faite aux Hommes, un déni de réalité, de responsabilité mais aussi de droit, et au final, un pur déni de démocratie.

 

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