La Feuille de chou
Laurent Fritz qui vient de décéder a été un temps militant des JCR (après 1979) et de la Ligue Communiste révolutionnaire à Strasbourg.
Comme le disent les DNA, c’était un militant très engagé et actif.
On se souvient particulièrement, période pas évoquée par le Journal, de son passage à l’armée où en compagnie de Olivier Lecour-Grandmaison, il avait été poursuivi devant le TPFA (Tribunal permanent des forces armées ) de Landau, en RFA, au nord de l’Alsace, pour ses activités antimilitaristes visant à organiser des Comités de soldats.
Pour la petite histoire politique interne du mouvement trotskiste, il avait appartenu, aux côtés de Joël Martine, à la T3, une des tendances de la LCR dont les militants ont rompu peu à peu avec le marxisme-révolutionnaire, plusieurs s’engageant, comme Laurent et Joël, chez les Verts.
Malgré ses graves problèmes de santé, il n’était pas rare de le voir, et encore récemment, dans les manifestations à Strasbourg.
Laurent Fritz au parrainage de sans-papiers Strasbourg Théâtre Jeune Public 1998 Du temps où le Parti Socialiste était solidaire des damnés de la mer et où Mme Dreyssé ne stockait pas les Roms dans des camps… feuille2chouphoto
DNA
Strasbourg – Nécrologie
Laurent Fritz (Verts) n’est plus
Ancien porte-parole et secrétaire régional des Verts, le militant antiraciste Laurent Fritz, 55 ans, est mort dans la nuit de samedi à dimanche d’une longue maladie. Pivot de la manif contre Le Pen en 1997, il était aussi un défenseur des sans-papiers.
« C’était un homme droit , cohérent, essentiel et sans concession », raconte Christine Panzer, présidente de l’ASTU -qui a longtemps combattu à ses côtés dans la gauche alternative, depuis les campagnes des comités Juquin, en 1988.
Militant acharné
Et d’ajouter : « Laurent Fritz était un infatigable défenseur de ce qui est juste, dans les petites comme les grandes causes ». En particulier au sein du collectif Justice et Libertés, qu’il a co-fondé.
« C’était un militant acharné, qui s’engageait pour que les choses bougent », se souvient l’élue municipale et métropolitaine Marie-Dominique Dreyssé -qui a été sa compagne et avec qui il a eu deux enfants.
De la JOC à la LCR
Son parcours de militant, il l’a démarré à la JOC (Jeunesse ouvrière chrétienne) avant de co-créer dans la foulée à Strasbourg la JCR (Jeunesse communiste révolutionnaire), puis de militer à la LCR (Ligue communiste révolutionnaire).
Après l’épisode des comités Juquin, il intègre les Verts et participe à la campagne des municipales de Magdeleine Brom.
À la suite de la création de SOS Racisme, cet anti-fasciste et anti-Le Pen convaincu crée la Maison des potes à Strasbourg, puis co-fonde le collectif Justice et Libertés.
C’est d’ailleurs une des chevilles ouvrières de la grande manifestation anti-Le Pen à Strasbourg en 1997. En outre, c’est un ardent défenseur de la cause des sans-papiers.
Au plan politique, il se présente aux législatives et à plusieurs reprises aux cantonales à Strasbourg, sous la bannière des Verts. Laurent Fritz devient porte-parole et secrétaire régional de son mouvement. Il prend un peu de retrait en 2011.
Un professeur de français et d’histoire-géographie apprécié
Côté professionnel, il était professeur de français et d’histoire-géographie dans un lycée technique à Sélestat et « était apprécié par ses élèves », précise Marie-Dominique Dreyssé.
Enfin, il a aussi été un militant très actif dans le mouvement syndical, d’abord au FSU, puis au SGEN.
Les obsèques
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