transhumance_vache vosgienne

Lait de vache de l’élevage intensif: bon pour la santé?

Nous avons découvert que la nature de ces matières grasses pouvaient être rapidement modulée par l’alimentation des vaches, dit Catherine Hurtaud, de l’institut national de recherche agrononomique (Inra) [1]. Il y a notamment une relation linéaire entre la part d’herbe dans la ration des vaches laitières et la teneur en oméga 3 du lait. » Les oméga 3 ont de puissantes fonctions anti-inflammatoires, et font donc partie des bons acides gras.

Les vertus de l’herbe

Ce n’est pas le cas de leurs homologues, les oméga 6, qui contiennent de forts principes inflammatoires. Pour être en bonne santé, mieux vaut donc abuser des premiers que des seconds. Une assiette équilibrée doit aussi contenir de bons acides gras « trans », comme le CLA, au potentiel anti-cancérigène reconnu. On trouve ces bons ingrédients en quantité satisfaisante dans le lait des ruminants qui passent le plus clair de leur temps à brouter les prairies. « L’herbe permet aussi une diminution des acides gras saturés, qui ne sont pas tous bons pour la santé », ajoute Catherine Hurtaud.

D’où une question : les vaches françaises suivent-elles toutes cet excellent régime en allant régulièrement brouter les prairies ? Pas vraiment. Moins intensif que l’élevage porcin ou l’élevage de volailles, l’élevage bovin hexagonal n’en compte pas moins des pratiques qui visent à augmenter sans cesse les volumes de production. Parmi elles : l’apport de maïs dans les auges des vaches permet de doubler la quantité de lait produite ! Pratiqué depuis le début des années 70, l’apport de maïs est aussi perçu par les agriculteurs comme plus facile à gérer qu’une alimentation basée sur l’herbe. Mener des vaches pâturer, cela exige en effet du temps, de la surface, et pas mal de compétences……

S Gainsbourg:des laits,des laits ….

ELEVEURS LAITIERS ET PRODUCTEURS DE VIANDE À NOUVEAU ACCULÉS À LA FAILLITE…

C’est le modèle agricole qu’il faut transformer

Barrages routiers dans de nombreux départements du pays : des milliers de paysans sont passés à l’action ces derniers jours. Ces actions-ci ont été menées essentiellement avec les fédérations départementales de la FNSEA et les JA. Mais il apparaît que dans de nombreux départements la FNSEA a du mal à “canaliser” un mouvement qu’elle s’efforce de limiter. Par contre, son porte-parole Xavier Beulin, qui personnifie l’agriculture industrielle et l’agro-industrie s’est particulièrement démené dans les médias pour donner sa lecture des problèmes et ses solutions pas originales du tout puisqu’il s’appuie sur cette nouvelle crise pour demander une fuite en avant dans un modèle agricole qui élimine sans fin les paysans et l’agriculture paysanne.

Les agriculteurs producteurs de viande de porc et de viande de bœuf subissent une baisse des prix, alors que l’agro-industrie qui transforme, et la grande distribution qui vend, augmentent leurs marges.
Les producteurs de lait, eux, entrent dans une nouvelle crise laitière, avec un prix au litre qui va vers 30 centimes d’euros (300 euros la tonne), bien en dessous des coûts de production. Tout le monde se souvient de la crise de 2009 et de la “grève du lait” (combattue alors par la FNSEA) menée à l’initiative de l’APLI, de la Conf’ Paysanne et de la Coordination rurale. Cette crise-là a provoqué une nouvelle vague d’élimination des paysans. Mais quel remède y-t-il été apporté ? L’aggravation du mal par la disparition des quotas laitiers en Europe, suppression qui est totale depuis le 1er avril 2015. Alors on a eu la reprise de la course à l’augmentation des volumes, aux investissements dans les bâtiments et salles de traite, à l’agrandissement des fermes pour “baisser les coûts”… Et on a le résultat : une nouvelle surproduction et chute des prix. Et tout ça n’empêche pas les mêmes de plaider pour l’agrandissement et la concentration des fermes… alors que l’agro-industrie et la grande distribution roulent sur l’or. C’est sans fin.

Xavier Beulin, président de la FNSEA et homme de l’agro-industrie (voir < http://www.reseauxcitoyens-st-etienne.org/article.php3?id_article=3091>

Lire la déclaration de la Confédération Paysanne après l’annonce du “plan d’urgence” du gouvernement (600 millions d’euros d’aides aux éleveurs – 100 millions d’annulations de charges et cotisations, et 500 millions de reports) ce qui n’est pas du tout à la hauteur de la situation des paysans parce que cela ne met pas en route des solutions durables, une réorientation de la politique agricole…
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http://www.confederationpaysanne.fr/actu.php?id=3811&PHPSESSID=ovriv8fju18cgc30bnvd3c6ci3>

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