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Il y a un an, Hocine Bouras était abattu menotté par un gendarme. Ce jour, à l’appel de plusieurs organisations, une centaine de personnes ont défilé silencieusement aux côté de membres de sa famille dans les rues de Colmar. Des membres du collectif Urgence notre police assassine venus de Lille et de Clermont-Ferrand, eux-mêmes frères de victimes de bavures policières, étaient également présents dans le cortège. Une trentaine de manifestants étaient venus de Strasbourg.

Voir les mises à jour du 2 et 3 septembre à la fin du billet

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A noter qu’un incident est venu interrompre momentanément la Marche blanche peu après son départ : à peine le cortège s’était-il élancé qu’une voiture déboulant en trombe est venue se placer en travers de la route, bloquant la progression de la Marche. Malgré la demande de la police de garer la voiture sur le bas-côté, trois hommes en sont sortis dont un imam (réel ou auto-proclamé ?) qui est venu se planter devant la banderole de tête tenue par la mère, la sœur et la cousine de Hocine Bouras leur demandant de manifester dans le calme, comme si les organisatrices avaient besoin de cette consigne que la maman avait fait passer avant le départ. L’imam a conclu son intervention peu respectueuse par une prière dont on voyait bien qu’elle n’était pas du goût de l’ensemble du cortège. Ainsi, on a assisté en direct à un exercice de pression sur la famille et à un véritable travail de police des esprits. Des jeunes qui avaient participé à un précédent cortège ont manifestement été dissuadés de venir. L’un des proches de la famille nous confiera ensuite que ces pressions sont constantes depuis une quinzaine de jours, espérant faire taire toute contestation familiale. On aura noté aussi que seules les femmes de la familles étaient présentes, les hommes auraient-ils plus docilement suivi le prêche…?

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Symboliquement, des militants se menottent devant le Tribunal.

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Avec les témoignages de la famille

Après la Marche, les participants réunis dans une salle, ont écouté les témoignages de la famille et de proches d’autres victimes de bavures policières.

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Le témoignage de la mère de Hocine

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Mise à jour 2 septembre 2015

L’avocat du gendarme parle:

Le gendarme a fait de son mieux pour éviter une issue tragique mais il devait nécessairement agir de manière énergique et graduée pour protéger sa collègue dont la vie était en danger évident et immédiat du fait des agissements intolérables du Sieur Bouras. Le gendarme n’avait pas le choix.

Lu dans les DNA

Colmar – Mort de Hocine Bouras
Suite à la 3e marche blanche

Concernant l’affaire Hocine Bouras, l’avocat du gendarme auteur du coup de feu mortel et placé sous statut de témoin assisté dans cette procédure judiciaire, Me Thierry Moser, tient à préciser certains points : « J’ai pris connaissance des articles dans la presse régionale des 27 et 31 août 2015 relatant la marche blanche organisée à la mémoire d’Hocine Bouras. Je comprends bien la peine ressentie par la famille de celui-ci du fait de son décès dramatique. Le gendarme dont je suis l’avocat, témoin assisté et non pas mis en examen dans le cadre de la procédure en cours, est lui-même très affecté par le drame. Le gendarme a fait de son mieux pour éviter une issue tragique mais il devait nécessairement agir de manière énergique et graduée pour protéger sa collègue dont la vie était en danger évident et immédiat du fait des agissements intolérables du Sieur Bouras. Le gendarme n’avait pas le choix.

Je suis, de ce fait, très choqué par les mots d’ordre injustifiés et outranciers choisis par les organisateurs de la manifestation, « Stop aux bavures », « stop aux violences policières », « vérité et justice ».

Il s’agit d’une évidente déformation de la vérité visant à tromper l’opinion publique, ce que le gendarme, témoin assisté, ne peut tolérer. J’attends dans la sérénité l’issue de l’information pénale. »

Mise à jour du 3 septembre

colmar – Marche blanche pour Hocine Bouras
Me Bettcher réagit

Après Me Moser, avocat du gendarme, c’est au tour de son confrère Me Bettcher, représentant la famille de Hocine Bouras, de réagir après la marche blanche organisée dimanche à Colmar.

Pour l’avocat strasbourgeois, « il ne saurait être prétendu que le gendarme “ait fait de son mieux pour éviter une issue tragique”, alors que les investigations ont démontré qu’il a délibérément visé avec son arme de service une zone létale. Il est inadmissible de présenter cette intervention comme “énergique et graduée” s’agissant d’une arme à feu sur une personne menottée, non armée.

Le gendarme avait bien d’autres “choix” d’interventions à sa disposition et les a négligés, contrairement à la présentation qu’a faite son avocat dans sa prise de position publique ».