Sortir du nucléaire
Comme nous ne savons pas à quelle heure il va passer à Strasbourg (ni si il va vraiment y passer … l’itinéraire peut changer même en dernière minute), l’association Stop Transports -Halte au Nucléaire a décidé d’organiser une action ce mardi devant la gare de Strasbourg la veille du passage pour avertir les populations, et en particulier les usagers de la SNCF qu’un transport de déchets hautement radioactifs va passer le lendemain dans la gare :
Rassemblement /tractage ce mardi 15 septembre de 16h30 à 18h
devant la gare de Strasbourg
Venez nombreux pour informer sur les risques insensés que ce type de convoi fait peser sur les populations riveraines et marquer notre opposition à la circulation de transports de matériaux radioactifs (combustibles ou déchets ) et au nucléaire en général !
CEDRA
Téléphone-répondeur-fax : (33) 03 25 04 91 41 / (33) 06 66 959 777
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COMMUNIQUÉ
Mardi 15 Septembre 2015
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Trafics atomiques en folie.
Que fait la police… et les gouvernants ?
Chacun garde en mémoire ces convois ferroviaires qui, voici peu encore et à destination de l’Allemagne, balafraient le pays en novembre et suscitaient les réactions les plus vives. Mauvaise, très mauvaise pioche avec le nucléaire, le pays étant en continu sous l’emprise d’un nombre infini de transports nucléaires, routiers et ferroviaires (voire maritimes et aériens). Parmi ceux-ci, il se dit que depuis quelque temps et régulièrement, du combustible uranium arrive d’Asie à destination de l’usine Areva de Narbonne-Malvési, obligeant à de longs transits à travers la totalité de l’Allemagne et de la France. Une autre usine Areva, celle de La Hague, produit, par un pseudo « retraitement » du combustible usé, de véritables déchets-poisons radioactifs, qui eux aussi alimentent le trafic en reprenant la route de leurs pays respectifs.
Mais la combine n’a pas de limites, avec un nouvel échelon franchi ce début de semaine où un train nucléaire est annoncé en partance de Normandie et à destination de la Suisse. La nouveauté, c’est que ces déchets (les pires, au nom de code HA « haute activité ») n’ont pas été traités à La Hague mais chez son concurrent britannique de Sellafield. Et voici notre pays devenu plaque-tournante. Les Français en ont-ils été informés ? Et ont-ils été avertis des risques conséquents intrinsèques à ces transports atomiques ? Leur a-t-on demandé leur avis, alors que la « démocratie participative » est tant de mode… dans les discours ?
Les risques ?
« (Ce transport) satisfait aux réglementations nationales et internationales en vigueur en matière de sûreté. » affirme-t-on du coté d’Areva. Comme à Fukushima ? Et la danseuse industrielle française de poursuivre : « Il faudrait rester collé à l’emballage pendant dix heures pour recevoir l’équivalent en radiation d’une radio de l’abdomen. Il n’y a pas de risque pour les travailleurs du port ou les cheminots, ni pour quelqu’un qui verrait passer le train en gare ».
Peut-on croire sur parole l’adorateur de l’atome, tant la confiance a été trahie ?
Remarquons tout d’abord que si Areva communique largement sur un transport de 7 tonnes, réparties entre 3 wagons (« assemblages »), elle omet totalement d’expliquer que ces quelques tonnes sont d’une telle nocivité que les protections sont d’un poids impressionnants.
En novembre 2010, à l’occasion d’un train atomique à destination de l’Allemagne, la « Fédération Grand-Est STOP déchets nucléaires » avait pu mener une enquête (voir ci-dessous en rappel) qui l’avait amené à « une découverte stupéfiante » : « (la FéDé) vient d’être destinataire d’un document, des plus officiels, qui -lui- spécifie que la règlementation (radioprotection) impose que les wagons-containers n’exposent pas à plus de 2mSv/heure à leur contact. Or, une dose de 2mSv prise en une heure c’est énorme quand on sait qu’il est recommandé, par les normes internationales, que le public ne soit pas soumis à des doses supérieures à 1mSV… sur un an ! Voilà qui explique que les policiers allemands, voici quelques années, ont obtenus d’être relevés régulièrement quand ils « protègent » de près ce genre de fret, car ils avaient appris que non seulement des rayonnements gamma s’échappaient de leur prison passoire mais qu’il en était de même de flux neutroniques ».
Une simple radio médicale ! Pourquoi Areva, et consorts, sont-ils autorisés à mentir si honteusement ? Pourquoi Areva, et consorts, sont-ils autorisés à mettre en jeu la santé des innombrables riverains de ces trafics par train ?
Aux côtés des Suisses, des Allemands, etc
Qu’ils repartent chez eux, entend-on parfois à propos de ces déchets suisses, ou allemands, ou autres. Peut-être, mais le bon sens et l’esprit de responsabilité voudraient que l’on ouvre les yeux sur un fait largement caché : ces déchets poisons violents ne repartent pas à destination des apprentis sorciers à l’origine de ces déchets (via la production du nucléaire dans leur pays), ni même vers les décideurs politiques responsables de ces poisons, mais vers des populations qui n’ont rien demandé, qui voient la démocratie piétinée et le silence de leurs caciques acheté… Comme à Bure ? En effet, et ce que vivent TOUTES les populations ciblées dans les pays qui ont plongé dans l’aventure nucléaire et qui cherchent un trou.
Alerter, dénoncer, accuser tout au long du trajet de ce tchernobyl ambulant
On remarquera que ce train fou est annoncé traverser la CHAMPAGNE (Reims/Châlons/Vitry). Le roi des vins, dont les coteaux viennent tout juste d’être inscrits au patrimoine de l’humanité par l’Unesco, va ressentir un goût quelque peu amer pour son image
On y verra aussi le cynisme de décideurs qui, certainement pour tenter de souder une future région artificielle (ALCA / Alsace, Lorraine, Champagne-Ardenne), lui fait partager de bout en bout ce trafic atomique
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Fédération Grand-Est STOP déchets nucléaires
BP 17 – 52101 SAINT DIZIER Cedex – FRANCE
www.villesurterre.com -www.burestop.org – www.stopbure.com
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COMMUNIQUE
Jeudi 4 Novembre 2010
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Ils sont devenus fous !
Le train atomique pour l’Allemagne n’est pas étanche.
Il crache la radioactivité.
Le train le plus radioactif de tous les temps (1) est sur les rails. Annoncé pour ce vendredi, il va porter son funeste chargement de La Hague (Normandie) à Gorleben-Dannenberg (Basse-Saxe / Allemagne). Des risques insensés tout au long d’un périple fou de 2000 km, dont 14 départements concernés sur la partie française pour 8 régions différentes.
Source Greenpeace
Vendredi va s’ébranler un convoi ferroviaire de déchets nucléaires, 11 wagons supportant chacun un méga container de près de 120 tonnes (cf illustration plus bas) ! Des déchets d’une telle puissance-nuisance radioactive que la masse les entourant est énorme et les protections aussi diverses que multiples : verre (vitrification), acier, cuivre, résine, plomb… Si la claque est cinglante pour le mythe -bien entretenu- du nucléaire « propre », ce transport-là vient de permettre de débusquer l’un de ces mensonges sidérant dont industrie nucléaire et pouvoirs publics ont coutume.
Une découverte stupéfiante
La publicité entourant habituellement ce genre de transports reste des plus confidentielles (cf plus bas) et les informations « intéressantes » des plus fragmentaires. Les risques par exemple. Imagine-t-on ce qui pourrait advenir de cette masse de poisons en cas d’accident sérieux, d’acte terroriste, ou autre imprévu majeur sur un parcours aussi long ?
Parmi les risques, l’un taraude régulièrement les populations les plus exposées à ces transports, cheminots, policiers, riverains des voies et des gares, etc : ces wagons-containers sont-ils bien étanches ? de la radioactivité ne s’échappe-t-elle pas ? Ces questions, essentielles, viennent d’obtenir une réponse, nette, d’un porte-parole du site Areva de La Hague : « la radioactivité est confinée (dans les containeurs)» (2).
Pourtant ! Pourtant la « Fédération Grand-Est STOP déchets nucléaires » vient d’être destinataire d’un document, des plus officiels, qui -lui- spécifie que la règlementation (radioprotection) impose que les wagons-containers n’exposent pas à plus de 2mSv/heure à leur contact. Or, une dose de 2mSv prise en une heure c’est énorme quand on sait qu’il est recommandé, par les normes internationales, que le public ne soit pas soumis à des doses supérieures à 1mSV… sur un an ! Voilà qui explique que les policiers allemands, voici quelques années, ont obtenus d’être relevés régulièrement quand ils « protègent » de près ce genre de fret, car ils avaient appris que non seulement des rayonnements gamma s’échappaient de leur prison passoire mais qu’il en était de même de flux neutroniques. Les populations, elles, ne savent rien de tout cela. Savent-elles d’ailleurs que les trains atomiques ne sillonnent pas seulement la partie nord de la France ? que d’autres par exemple viennent d’Italie, de Suisse (et y repartent), en passant par les zones les plus densément peuplées du pays, la banlieue parisienne !
Comme à BURE, comme à GORLEBEN, et comme dans bien d’autres lieux sur la planète,
les populations n’ont pas à subir les poisons radioactifs issus de la démence ou de la cupidité de quelques uns
Imagine-t-on d’ailleurs la quantité de ces trafics de déchets radioactifs à travers le pays si le projet d’enfouissement à BURE ne stoppait pas au plus tôt (3)
et combien quand Bruxelles aura décidé que BURE et SOULAINES sont les poubelles nucléaires officielles de l’Europe (4)…
Pour dénoncer ces transports fous et les faire cesser, participez à l’une des multiples actions programmées en France et en Allemagne
à la mémoire de Sébastien BRIAT, tué par l’un de ces trains fous
Train atomique pour Gorleben-Dannenberg
Quand Jean Rostand disait : “l’obligation de subir nous donne le droit de savoir”
nous répondons en écho : “ne plus subir, à présent agir !”
(1) dixit Greenpeace > communiqué du 15.10.10 > http://energie-climat.greenpeace.fr/nucleaire-bientot-pres-de-chez-vous-le-transport-le-plus-radioactif-de-tous-les-temps
(2) cf dépêche Reuters, reprise in http://www.laprovence.com/article/france/plainte-de-greenpeace-contre-areva-sur-des-dechets-nucleaires
(3) la quantité de déchets radioactifs (MHAVL) en France est telle que le dernier rapport de la CNE (juin 2010) n’hésite pas à parler de 5 à 6 camions par jour pendant… 100 ans
(4) cf l’annonce ce 3 novembre de la directive de la Commission européenne
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