Embrigadée dans les Jeunesses du Mouvement sioniste, Fanny Mergui a quitté Casablanca pour Israël en 1961. Son témoignage fait resurgir des vérités enfouies sur le départ des juifs du Maroc.
« Vous me reconnaîtrez, je suis petite et j’ai les cheveux blancs”, nous rassure-t-elle au moment de fixer un rendez-vous. Effectivement, c’est une dame pas bien grande et à la chevelure d’un blanc éclatant qui s’avance d’un pas irrégulier en sortant des ruelles du Maârif. à bientôt 72 ans, Fanny Mergui a vécu plusieurs vies, jalonnées de sauts dans l’inconnu. Comme en 1963, quand elle descend, à Marseille, d’un bateau en provenance de Haïfa au moment de retrouver un cadre de l’Alliance juive. Une intrépidité qui a fait de l’enfant de la médina de Casablanca, une kibboutznik (personne vivant dans un kibboutz) tapie dans les tranchées israéliennes pendant la guerre des Six jours en 1967, puis une militante maoïste propalestinienne dans le Paris post-Mai 68 et une mère célibataire commerçante à Casablanca. Aujourd’hui, toujours militante, elle raconte son histoire aux jeunes Marocains musulmans pour que ne soit pas oubliée la judéité du Maroc, et aussi pour dire sa vérité sur l’émigration des juifs marocains.
http://telquel.ma/2016/03/15/fanny-mergui-marocaine-detre-juive_1487321
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