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LOI-TRAVAIL : STOP AUX VIOLENCES POLICIÈRES

Un pouvoir politique sur les dents et des forces de l’ordre qui font du zèle, on ne compte plus les excès de la police qui veut mater les jeunes qu’ils soient lycéens, étudiants… Ne laissons pas faire et ripostons si besoin à ces méthodes et le bruit des bottes !

http://infocomcgt.fr/affiches/item/affiche-la-police-doit-protéger-les-citoyen-et-non-les-frapper

Une affiche d’une organisation de la CGT dénonçant les violences policières contre les jeunes a provoqué lundi la colère du ministre de l’Intérieur Bernard Cazeneuve.

http://www.ouest-france.fr/societe/violences-policieres-polemique-autour-dune-affiche-de-la-cgt-4171379

La CGT Info’com répond à Bernard Cazeneuve : « Les tonfas et le gaz lacrymo, c’est pour le bien-être des manifestants ? »

Depuis le début de la mobilisation contre la loi El Khomri au mois de mars, la répression exercée par les forces de police à l’encontre de la population et des manifestants se fait de moins en moins discrète. Lycéens arrêtés, gazés, voire tabassés devant les portes de leurs lycées, intervention violente dans les universités mobilisées, éclatement du scandale d’abus et de violences sur mineurs de la brigade du 12ème arrondissement. Face à cette situation, la CGT info’com a décidé de publier cette affiche dénonçant les cas de répression policière et se situant au côté des manifestants victimes de cette répression. Le gouvernement n’a pas tardé à répliquer, par la voix du ministre de l’Intérieur, Bernard Cazeneuve : dans une lettre ouverte adressée au secrétaire général de la CGT, Cazeneuve dénonce une « campagne choquante », qui « met gravement en cause la police nationale ». Vraiment M. le ministre, plus choquante que les images d’un lycéen tabassé par quatre policiers ? Le gouvernement irait-il jusqu’à nier la réalité ? Nous publions ici la réponse de la CGT Info’com à Bernard Cazeneuve, et apportons tout notre soutien à la démarche de dénonciation des violences policières qui anime la publication de cette affiche – en dépit de nos divergences sur le rôle de la police- et qui tranche avec le silence de la confédération en la matière. 

Les tonfas et le gaz lacrymo, c’est pour le bien-être des manifestants ??

Bernard Cazeneuve, ministre de la Répubique fait mine de ne pas comprendre l’affiche que nous avons publiée hier. Pourtant le message est simple : nous ne supportons pas de voir des lycéens, des étudiants et des syndicalistes manifester pacifiquement se faire molester violemment par les forces de l’ordre. Alerté par des syndicats bien-veillants avec la CGT – CDFT, UNSA, Synergie –, sa réaction est disproportionnée par rapport à la répression du mouvement social qui s’exerce à l’heure actuelle contre les #LoiTravailNonMerci et les #NuitDebout.

Ce ministre a la mémoire courte : pour lui, pas de lycéen ou d’étudiant frappé, pas de manifestants gazés et matraqués, pas d’établissements d’enseignements fermés, pas d’assemblées générales d’étudiants évacuées par la force (alors qu’un consensus social voulait que les CRS ne rentrent jamais dans les universités depuis Mai 68)…

Depuis les 45 manifestants blessés de Rennes lors de la manifestation du 10 avril, dont six graves, des consignes ont été données pour qu’aucune information ne soit annoncée par les préfectures sur le nombre de jeunes et manifestants blessés, le nombre réel d’arrestations qui ont amené à des condamnations… Seuls les manifestants tentent de capter et diffuser des vidéos afin de prouver la répression intolérable qui s’exerce pour faire passer une loi dont le peuple ne veut pas.

Alors, de quoi parle-t-on, M. Cazeneuve ? De la répression des CRS à qui l’Etat donne les ordres ? De la BAC, habillée comme des casseurs et sans brassard, qui s’infiltre dans les cortèges incitant à la violence ? De l’absence de réaction des forces de l’ordre lorsqu’un groupe d’extrême-droite entre sur la place République à Paris pendant #NuitDebout pour tout casser ?

M. Cazeneuve, arrêtez d’envoyer des CRS à bout de nerfs avec l’état d’urgence et la BAC contre les #LoiTravailNonMerci et les #NuitDebout. Nous ne sommes ni des terroristes, ni des criminels. Nous n’acceptons pas votre volonté de mettre sous état de siège le peuple de France, les travailleurs se battant contre la loi Travail. Nous manifestons pour le progrès social de manière pacifique et défendons les droits sociaux face à la politique inique menée par votre gouvernement.

Alors oui, nous appelons à réagir et à dénoncer les excès des forces de l’ordre ! Oui,nous appelons à manifester nombreux contre la répression sociale et la loi Travail !

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Communiqué de presse UD CGT Paris

Stop aux violences policières !

L’Union Départementale CGT de Paris dénonce les comportements de certains policiers dans l’exercice de leurs missions, lors des manifestations ou des rassemblements, à l’encontre des jeunes manifestant-e-s qui s’expriment pour exiger le retrait de la loi El Khomri.

Pas une journée d’action ne se déroule sans que des faits inadmissibles et condamnables de la part de policiers ne soient révélés : tabassage en règle, arrestations arbitraires, placements en garde à vue sur des mineurs, condamnation pour des faits mineurs ou imaginaires, fouilles au corps poussées, etc…

L’état d’urgence ne peut être le prétexte à ces agissements condamnables et répréhensibles. Toutes ces dérives sont le résultat d’un gouvernement qui, depuis plusieurs mois, encense l’état totalitaire et policier au nom de la sécurité.

Les policiers sont là pour assurer la sécurité des manifestations et non pas pour servir un gouvernement lui-même au service du patronat qui essaye de faire passer ses réformes contre les salariés, étudiants, lycéens, précaires, privés d’emploi et retraités par la force.

Ces violences policières sont de la même nature que celles dont sont victimes les militant-e-s syndicaux qui subissent de plein fouet la répression patronale et gouvernementale. Faut-il rappeler que leur combat est celui de la défense de l’emploi, des services publics ou d’autres causes justes et nécessaires pour l’humanité ?

Les libertés de manifester ainsi que les libertés syndicales sont des libertés fondamentales. Jamais nous ne laisserons ce gouvernement de moins en moins légitime et de plus en plus totalitaire nous les enlever au nom de sa logique néolibérale.

Hollande, Valls, Cazeneuve, El Khomri, Gattaz, cessez vos agissements avant qu’un drame ne surgisse !

Paris, le 13 avril 2016

Courrier unitaire des organisations syndicales d’île de france , suite aux violence et privations policières.

Communiqué de presse CGT Police SGAP de Paris

http://www.ulcgt11.fr/?Stop-aux-violences-policieres-5121

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