GRÈVE RECONDUCTIBLE POUR LE RETRAIT DE LA LOI TRAVAIL ! C’EST MAINTENANT OU JAMAIS : À PARTIR DU 17 MAI 2016
Le mouvement social qui a débuté le 9 mars et s’est depuis ampli fé, marque les esprits avec plusieurs journées de grèves et de manifestations, des actions symboliques, de nombreux blocages de cibles économiques. La majorité de la population y est opposée, et pourtant le gouvernement passe en force en utilisant le 49-3 ce qui représente un formidable déni de démocratie…
Pour combattre l’action directe des travailleurs et des travailleuses, le gouvernement et le patronat tentent de restreindre le débat aux seuls parlementaires ; nous ne tomberons pas dans ce piège de la démobilisation collective qui serait un aveu d’échec alors que la lutte continue et doit s’amplifier.
En apportant quelques aménagements, en répondant ici ou là à des revendications catégorielles, le gouvernement a joué et continue à jouer la division : entre organisations syndicales dans un premier temps, entre mouvements de jeunesse et syndicats ensuite.
C’est, dans cette même optique de division, qu’ils essaient d’imposer un distinguo que nous refusons entre bon-ne-s et mauvais-es manifestant-e-s.
Le rapport de forces que nous avons ainsi créé, a obligé le gouvernement à quelques reculs par rapport au projet initialement concocté avec le MEDEF. Mais celui-ci reste totalement inacceptable, tout particulièrement le cœur du projet qui est l’inversion de la hiérarchie des normes. Seul son retrait est acceptable.
La grande force de notre mouvement se trouve dans sa diversité. La variété des formes de protestation et d’engagement a permis de monter en puissance au fil des semaines : la pétition « Loi travail Non merci ! » avec près d’un million et demi de signatures ; la dynamique des assemblées générales étudiantes et lycéennes ; une intersyndicale nationale qui continue à donner des perspectives communes de manifestation et de grève ; de nombreuses luttes sectorielles qui se multiplient (dumping social dans le ferroviaire, AP-HP, intermittents et précaires, etc.), les Nuits Debout…
C’est par la convergence de luttes que nous continuerons à montrer à chacun-e les effets néfastes de cette loi pour les travailleurs et les travailleuses les plus précaires, pour les jeunes.
Les femmes, déjà plus touchées par des politiques discriminatoires et plus contraintes par les régimes horaires dérogatoires, sont particulièrement exposées notamment en termes de licenciement. La fonction publique est elle aussi concernée par les articles portant sur les CHSCT et, si la loi passe, sera certainement réformée en étant présentée comme privilégiée par rapport au secteur privé comme ce fut le cas pour les retraites.
Ce mouvement social est aussi marqué par une très forte répression, délibérément mise en œuvre par le gouvernement pour tenter d’affaiblir notre mobilisation : gazages massifs des cortèges, arrestations et condamnations de militant-e-s allant jusqu’à des peines de prison ferme, brutalités policières extrêmement graves…
La violence est bel et bien celle de ce gouvernement et de ses forces de l’ordre au service du patronat.
Les enjeux sont aujourd’hui énormes et nous devons être à la hauteur de la situation. Loi travail, négociations UNEDIC, état d’urgence, destruction des services publics, remise en cause des arrêts maladie par la CNAM, et tant d’autres choses encore constituent un lot sans précédent de remises en cause des conquêtes sociales. Une offensive tous azimuts du MEDEF et de l’État visant à imposer une société encore plus capitaliste, ultralibérale et autoritaire que nous ne pouvons que combattre.
Au regard de ce contexte, nous estimons qu’il est incontournable de mettre à l’ordre du jour la grève générale reconductible. Elle doit se construire en multipliant dans les entreprises et les services des appels communs, unitaires à la grève, aux débrayages et aux manifestations. Seul un blocage économique réel du pays pourra nous permettre de faire cesser ces attaques et d’obtenir de nouvelles avancées pour toutes et tous, étudiant-e-s, chômeurs et chômeuses, précaires ou salarié-e-s.
Le mois de mai doit être celui durant lequel le mouvement social prendra toute son ampleur : pour cela nous ferons tout pour que la grève des cheminot-e-s à partir du 18 mai soit aussi celle de la convergence des luttes, d’autant que dans la même période, une grève reconductible unitaire est aussi annoncée dans le transport routier.
Le 17 mai doit être une date de convergence et d’unité, de grève et de manifestations massives, et le 18 mai doit être lui le point de départ d’un mouvement de grève reconductible jusqu’au retrait de ce projet
de loi.
Signataires : Union syndicale Solidaires Alsace, Confédération nationale du Travail Bas Rhin
Soutien : AL Alsace, JC du Bas-Rhin, Jeunes Écologistes Alsace, Mouvement Anarchiste Révolutionnaire, NPA-Jeunes Strasbourg, OCML-VP Strasbourg, UEC Strasbourg
Download/Télécharger (Appel-a-la-reconductible-1.pdf,PDF, 172KB)
Alors que le débat parlementaire vient de commencer, nous en sommes aujourd’hui à deux mois de lutte depuis la première manifestation le 9 mars et la pétition qui ont lancé le mouvement pour le retrait du projet de loi Travail.
Le rapport de force que nous avons ainsi créé, a obligé le gouvernement à quelques reculs par rapport au projet initialement concocté avec le MEDEF. Mais celui-ci reste totalement inacceptable, seul son retrait le sera !
A Strasbourg, le 28 avril, la préfecture a exercé une pression sur le Théâtre National de Strasbourg pour faire annuler une Assemblée Générale Inter-luttes qui devait s’y tenir à l’appel des étudiant.e.s mobilisé.e.s, de la Coordination des Intermittents et des Précaires et de Nuit Debout. Le 3 mai la préfecture a employé la même stratégie pour empêcher une même AG au Maillon du Wacken. Cela prouve que le gouvernement craint les discussions permettant la convergence des luttes. Il est donc important de continuer à organiser et à participer à des AG ouvertes à un large public.
La CNT (STP67) et Sud Education Alsace encouragent les personnels de notre université et des organismes de recherche de Strasbourg à prendre part aux AG suivantes :
AG universitaire
Lundi 9 mai à 17h
Amphi 3 du Patio
AG inter-luttes
Mardi 10 mai à 19h
CAJ Molodoï
19, rue du Ban de la Roche
Ces AG nous permettront notamment de préparer tous ensemble la
Manifestation pour le retrait de la loi Travail
Jeudi 12 mai à 14h
Place Kléber
Cette manifestation est elle même une étape qui nous permettra de construire ensemble, lycéen.ne.s, étudiant.e.s, salarié.e.s, fonctionnaires, chômeur.se.s, retraité.e.s, une
grève générale reconductible à partir du 17 mai
http://www.sudeducation.org/Contre-la-loi-travail-et-son-monde.html
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