“INFORMATION IMPORTANTE À DIFFUSER TRÈS LARGEMENT

En septembre dernier le juge d’instruction de Bar-le-Duc a supervisé une
série de perquisitions opérées le 20 septembre 2017 dans le cadre d’une
commission rogatoire suite aux dégradations commises à
l’Hôtel-restaurant du site de l’Andra à Bure durant la semaine d’action
de juin 2017.

Dans ce cadre, des enquêteurs de la Section de Recherche criminelle de
la gendarmerie de Nancy mènent une enquête poussée qui s’étend plus
largement aux événements antérieurs de l’été 2016, des 23 et 30 janvier
2017, du 18 février 2017, de mai 2017, de juin 2017, du 14 juillet 2017
et du 15 août 2017 et sans doute davantage. Depuis janvier 2017, les
convocations en audition libre se succèdent aléatoirement auprès de
personnes dont les plaques d’immatriculation ont été relevées à
l’occasion de ces événements, de personnes contrôlées ou conduites aux
postes lors de contrôles routiers à différents moments de l’année, de
personnes identifiées sur des photos, par leurs affaires perdues ou par
des agents lors de journées de mobilisation, ou encore de responsables
associatifs en lutte contre le projet Cigéo.

Nous avons de bonnes raisons de penser que ces convocations vont aller
en s’intensifiant au cours de l’année 2018 et qu’elles visent, à travers
des enquêtes préliminaires liées aux plaintes en série déposées par des
responsables de l’Andra ou des poursuites engagées à l’initiative du
procureur de la république, à nourrir une procédure bien plus lourde
destinée à étouffer la lutte avec sa judiciarisation et une intimidation
policière (déjà très perceptible sur le terrain avec une présence
constante et des coups de pression de la part des gendarmes mobiles).
L’association de malfaiteurs est un cadre judiciaire maintes fois
décrié, flou, fondé sur du délit d’intention et nourri par des
présupposés sécuritaires du ministère de l’Intérieur. Sous couvert de
convocation en audition libre ou en qualité de témoin, il s’agit
progressivement de nourrir un dossier inconsistant au départ à charge
à l’arrivée. La méthode éprouvée en d’autres endroits est perverse et
épuise les énergies, suscite les peurs, dissocie les militant-e-s avant
de faire tomber un couperet judiciaire de milliers de pages quelques
années plus tard, en resserrant le champ sur quelques obstiné-e-s
considéré-e-s comme responsables en fin de course.

Face à cette répression de basse intensité, il est essentiel d’être
solidaire-s contre la volonté de scinder le mouvement par les menaces,
l’intimidation, de montrer notre cohésion au-delà de notre diversité
d’opinions et de pratiques. C’est en communicant sur les convocations,
en nous tenant informé-e-s les un-e-s les autres, en définissant
collectivement nos lignes de défense et de résistance, en conservant
notre farouche et joyeuse détermination à résister et en refusant de
nourrir les fantasmes sécuritaires avec des déclarations en audition,
que nous disperseront le fantasme d’une association de malfaiteurs, là
où il y a surtout de notre part l’expression d’un furieux sentiment
d’injustice et de révolte. Face une corruption organisée,
institutionnalisée autour d’un projet radioactif qui progresse
proportionnellement à l’omerta, la résignation et les mensonges
scientifiques qu’il génère, nous ne nous laisserons pas atomiser, nous
sommes nombreuses à vouloir vivre, créer et lutter ici, avec une vision
politique et sociale qui va au-delà de la seule lutte antinucléaire !

Des chouettes hiboux de la legal team de Bure

AGENDA
Un atelier d’autodéfense juridique face aux auditions aura lieu à Bure
le 22 janvier dans l’après-midià la Maison de Résistance, au lendemain
de l’Assemblée de lutte du 21 janvier.

EN CAS D’ARRESTATION OU CONVOCATION
Contactez arr@riseup.net

Si vous avez été contrôlé-e-s et/ou conduit-e-s au commissariat pour un
délit quelconque autour de Bure

Si vous êtes convoqué-e-s, afin que nous en discutions ensemble plutôt
que vous restiez isolé-e-s face à cela

Si vous avez été convoqué-e-s et auditionné-e-s par la police, pour que
nous puissions déterminer ensemble des implications

Si vous êtes convoqué-e-s devant un tribunal, pour une assistance juridique”