La structure d’hébergement située au 17-19 rue de Westhoffen à Strasbourg, va fermer ses portes, ce jeudi 30 juin faute de financement public

Trois familles : seize personnes, dont des enfants en bas âge, vont se trouver à la rue!

Un rassemblement est organisé demain à 7h30 devant l’immeuble.

DAL et Enfants de Don Quichotte.

Plan d’accès


 

 

 

 

 

 

 

 

Georges Yoram Federmann:

Triste 11ème anniversaire.

Nous avions bien conscience que l’épopée des 52 Roms de ZAMOLY à compter du 24 juillet 2000, date de leur arrivée à l’Auberge de Jeunesse  de la rue des Cavaliers, ne résoudrait pas immédiatement le problème de la stigmatisation de leurs peuples en Europe.

N’écrivions-nous pas dans ces mêmes colonnes le 10 octobre 2002 : « Après ZAMOLY, quelle Europe voulons-nous » ?

Mais s’agissant de la minorité la plus importante d’Europe nous restons toujours surpris par l’ingéniosité dont font preuve les pouvoirs publics pour la maintenir scrupuleusement à la marge.

Il n’est que de rappeler l’action du maire d’Ensisheim et vice-président du conseil général du Haut-Rhin qui en 2006 brûle, par souci de salubrité publique, 14 caravanes  de Roms. (Voir l’article « Ensisheim » sur wikipédia).

Ou celle des plus hautes autorités de l’Etat qui, sous la houlette de M. BESSON  en août 2010,

et pour la première fois dans l’histoire de la construction européenne, voit un pays

membre de l’Union  expulser de façon massive les citoyens des autres pays

membres (plus de 1000 personnes).

Ces expulsions ont été organisées selon des critères d’appartenance

ethnique* car elles considéraient uniquement les Roms et pas leurs concitoyens bulgares et roumains non roms résidant en France.

(Voir Appel conjoint d’août 2010 des Cercle MENACHEM TAFFEL et WLADIMIR RABI)

Ceci dans un contexte d’aggravation des nationalismes et de l’extrême-droite dans une grande partie de l’ Europe dont hélas la Hongrie qui a porté au Parlement Européen, en 2009, 3 députés du parti «  JOBBIK » dont la « passionaria » Krisztina MORVAI avec près de 15 % des suffrages exprimés .

Hongrie où l’on voit naître des milices privées anti-Roms !

Demain à une moindre échelle, certes, c’est à nos portes , Rue de Westhoffen que « l’on » va opérer.

Les pouvoirs publics vont remettre à la rue 3 familles KRASJNAI aux prétextes d’économies dans le social et pour, s’agissant de la Ville qui fait souvent son possible, la volonté de ne pas se substituer plus aux prérogatives de l’ Etat.

Au total ,17 personnes précaires sont menacées de retourner à la rue sans que l’on ne prenne suffisamment en compte leur intégration et la poursuite de la scolarisation des nombreux enfants.

Comme si ,même si nous ne doutons pas que les élus et les fonctionnaires de l’ Etat puissent avoir des états d’âme, les Roms n’avaient pas assez payé !

Souhaitons que la fin de la présidence de l’Union Européenne par la Hongrie qui s’achève demain ,le 30 juin, voit Strasbourg offrir une solution d’hébergement digne « aux parias » de l’ Europe.

Dr Georges Yoram Federmann
ex-porte-parole des Roms de ZAMOLY de 2000 à 2004

DNA OCT 2002 ZAMOLY

Après « Zamoly », quelle Europe voulons-nous ?

Le Dr Georges Federmann, médecin psychiatre strasbourgeois « défenseur des droits des minorités », s’était, dès l’été 2000, mobilisé en faveur des Roms de Zamoly. Pour lui, il y aura un « avant » et un « après »-Zamoly.

 

par Georges Federmann

« L’action des « Roms de Zamoly », comme ils sont appelés maintenant partout en Europe, a contribué à faire prendre conscience à l’opinion internationale de l’inacceptable oppression que les quelque dix millions de Roms subissent partout en Europe. L’octroi de l’asile politique en France à la grosse majorité des réfugiés venus de Zamoly constitue une reconnaissance officielle de cette oppression (15 adultes ont obtenu l’asile après mars 2001, 37 personnes avec les enfants). Cela ne s’était jamais fait en France.

Une vie difficile

Régularisés, les Roms de Zamoly connaissent maintenant la vie difficile des immigrés de la première génération. Malgré la persistance de l’angoisse, les enfants se sont adaptés à la scolarité de manière variable. Beaucoup d’adultes souffrent de lombalgies, de maux de tête, de troubles du sommeil et de douleurs digestives d’origine anxieuse. Trois sont morts. Ibolya K., à 41 ans, au Canada en janvier 2001 (accident vasculaire cérébral probable), Rudolf K. en septembre 2001 à 74 ans, Laszlo G. à 45 ans en décembre 2001 des suites d’une noyade.  Pourtant, au-delà des situations parfois pathétiques qu’ils endurent, les Roms de Zamoly ont fait avancer les choses. Non, bien sûr parce qu’ils étaient hongrois. Venant de tout autre pays, de Slovaquie, du Kosovo ou de Roumanie, des Roms agissant avec la même intelligence et la même détermination auraient probablement obtenu le même résultat.  Même si elle se mène souvent à bas bruit et depuis des siècles, l’oppression des Roms en Europe est une réalité qui ne peut plus être tolérée. Ceux de Zamoly ont eu le courage et le mérite historique de placer chacun, l’Union européenne, les Etats qui la constituent et ceux qui aspirent à la rejoindre, les syndicats, les partis politiques, les associations de défense des droits de l’homme, les citoyens enfin, devant ses responsabilités. Personne ne peut accepter sans réagir ou en se voilant la face le sort misérable, parfois tragique, qui est trop souvent celui des Roms en Europe.  Après Zamoly, personne ne pourra dire : « Nous ne savions pas ». Ce n’est pas seulement de lointains villages Roms qu’il est question, mais de l’avenir de chacun, de celui de chacun des pays européens et de l’Europe.  Il y a eu un avant-Zamoly, il y aura un après-Zamoly. Il sera pour une bonne part ce que les militants, les organisations attachées à la défense des libertés et de la dignité des individus et les Roms eux-mêmes, en feront. Rien du peu qui a été obtenu jusqu’ici (la médiatisation de la question, les déclarations d’intention du gouvernement hongrois, les révélations sur le sort des Roms, l’asile à ceux de Zamoly) ne l’a été sans combat.  Il y a fallu d’abord l’audace de ceux de Zamoly puis, en appui, la mobilisation internationale de militants et d’organisations, en Hongrie, en France, dans divers pays européens et jusqu’en Israël et aux Etats-Unis. C’est à l’évidence dans cette voie qu’il faut continuer.

L’opinion européenne

L’oppression des Roms est une donnée enracinée depuis des siècles dans presque tous les pays dont ils sont citoyens, souvent de seconde zone. Minoritaires, appartenant pour la plupart aux couches les plus pauvres et les plus opprimées, privés le plus souvent de l’accès aux moyens culturels quand ce n’est pas à l’école élémentaire, victimes des préjugés les plus rétrogrades, les Roms peinent à trouver dans leurs seules forces, pays par pays, les moyens de faire évoluer les choses.  Chacun des pays et chacune des sociétés auxquelles les Roms appartiennent est comptable de leur sort. On ne peut se défausser sur les traditions, sur l’histoire ou sur les Roms eux-mêmes. Mais il serait aussi inacceptable qu’en ce domaine, qui touche aux droits élémentaires et à la dignité de millions d’individus, la collectivité et pour commencer l’Europe laisse chacun, bourreau ou victime, agir comme il l’entend ou le peut.  La solution se trouve dans la voie initiée par les Roms de Zamoly : face à des opinions nationales trop souvent consentantes ou indifférentes, c’est devant l’opinion européenne que la question doit être placée.

Objectif atteint

La Conférence de Budapest du 26 mai 2001 et l’Appel qui en est sorti constituent un pas dans cette direction. Mais il ne pourra être suivi d’autres que si dans chacun des pays européens concernés (et tous le sont !) des citoyens, Roms et non Roms, les syndicats, les associations de défense des droits de l’homme, des partis politiques aussi, décident d’entreprendre d’améliorer radicalement la condition honteuse des Roms en Europe en faisant de cet objectif le premier combat collectif des peuples européens non les uns contre les autres mais pour bâtir, ensemble, une Europe unie, solidaire et démocratique d’où l’oppression et le racisme seront bannis.  Après 26 mois de lutte et de vigilance, le Comité de soutien aux Roms de Zamoly estime avoir atteint les objectifs pour lesquels il s’était constitué : rendre publique la question Rom en exigeant l’asile politique en France pour ceux de Zamoly.

Discriminations encore

Pourtant, si des points ont été marqués, la question Rom est loin d’être résolue et dans la plupart des pays où ils vivent, les Roms continuent à être victimes de discriminations sociales et raciales. Ses buts immédiats atteints, le comité de soutien aux Roms de Zamoly disparaît en tant que tel. Ceux qui furent « les Roms de Zamoly » sont désormais, à Strasbourg, entre les mains de l’association Horizon Amitié.  Mais la question du sort des Roms en Europe, elle, demeure. Le combat pour la résoudre se poursuit, avec d’autres opprimés, Roms d’ex-Yougoslavie, de Roumanie, de Slovaquie. De France, aussi. Il est indissociable de la lutte que nous menons, les uns et les autres, pour un monde plus juste, sans racisme, sans discrimination et sans exploitation.

G. F.

© Dernières Nouvelles d’Alsace, Jeudi 10 Octobre 2002. – Tous droits de reproduction réservés

 

Lettre ouverte aux citoyens européens et à leurs représentants parlementaires

Pour la première fois dans l’histoire de la construction européenne, un pays membre de l’Union a expulsé de façon massive les citoyens des autres pays membres (près de 1000 personnes jusqu’ à présent). Ces expulsions ont été organisées selon des critères d’appartenance ethnique car elles considéraient uniquement les Roms et pas leurs concitoyens bulgares et roumains non roms résidant en France. Ces expulsions sont contraires aux libertés fondamentales des citoyens de l’Union Européenne (droit à la libre circulation entre les pays membres et liberté d’établissement dans les frontières de l’Union) et violent les textes fondateurs de l’Union (protection des minorités).

 

La construction européenne démocratique a commencé au lendemain de la Deuxième Guerre mondiale qui a éclaté exactement il y a 71 ans et qui a entraîné la plupart des pays européens dans un conflit militaire sans précèdent dans l’histoire de l’Humanité. On connaît la Shoah et ses 6 millions de victimes juives. Il faut aussi se souvenir du Samudaripen – Porajmos qui a anéanti des populations nationales roms entières dans plusieurs pays européens et notamment en Allemagne, Belgique, Croatie, Estonie, Lettonie, Lituanie, Luxembourg et Pays-Bas. Les plus grands nombres de victimes roms se trouvaient en Allemagne, Croatie, France, Hongrie, Pologne, Roumanie, Serbie et en URSS. Dans d’autres pays européens, les Roms ont été internés dans des camps et en France, par exemple, les derniers internés n’ont été libérés qu’en 1947. La plupart des victimes du Samudaripen ont péri dans les mêmes sites d’extermination que le peuple juif (Birkenau, Belzec Treblinka et autres), dans les camps de concentration, dans les camps de travail forcé et dans les quartiers tsiganes de ghettos juifs (ghetto juif de Linzmanstadt – Lodz et autres). Ils furent assassinés aussi par les Einsatzgruppen à l’Est de 1940 à 1943. Après la guerre, la majorité de leurs proches n’a pas été indemnisée.

 

L’Europe telle qu’elle s’est développée à partir de 1949 est une réponse aux violations des droits de l’Homme, aux idéologies d’exclusion et de discrimination de la première moitié du XXe siècle. Elle vise à permettre à chaque citoyen de vivre en paix, dans le respect de la loi démocratique et dans une perspective inclusive, riche de ses diversités. Actuellement la minorité rom est la plus importante numériquement en Europe, 10 à 12 millions de personnes, porteurs d’une force de jeunesse et de travail non utilisée.

 

Ils sont les plus Européens de nos citoyens, ils ont une grande mobilité géographique, parlent plusieurs langues et connaissent de nombreuses cultures nationales. Ce sont aussi les citoyens les moins scolarisés, les plus pauvres, avec une espérance de vie la plus courte, les plus touchés par le chômage et avec le taux d’incarcération le plus fort en Europe.

 

Pour toutes ces raisons et parce qu’on a besoin de tous les citoyens pour développer une société européenne véritablement démocratique et riche de ses composantes plurielles : Les Etats européens doivent concrètement s’engager pour la liberté de circulation, la même pour tous, Roms et non Roms. Il est inadmissible qu’ils soient obligés comme en France d’avoir un carnet de circulation à faire tamponner tous les trois mois ou tous les ans. Les Etats européens doivent concrètement s’engager, et tout particulièrement la France, pour que les Roms soient accueillis et scolarisés (adultes et enfants) dans chacun des pays européens où ils séjournent. Il ne s’agit pas d’une acculturation forcée mais de l’acquisition d’outils d’apprentissage qui leur permettra de se réapproprier leur culture, tout en participant à la société européenne de demain. Les Etats européens doivent mettre en place des programmes spéciaux pour que les Roms soient aidés dans la recherche d’emplois décents, qu’ils acquièrent des formations professionnelles qualifiantes, leur permettant d’avoir une indépendance financière et économique, de vivre décemment. Les Etats européens doivent mettre en valeur le potentiel « Rom », aider les Roms à faire connaître leur culture dans une démarche interculturelle intégrative et développer les activités dans lesquelles les non Roms découvrent les Roms (hôtels dans les aires d’accueil ou dans les camps, aires d’accueil « découverte des cultures Roms » pour les familles et les classes, intégration dans les curriculum scolaires de l’intégration en temps que sujet en soi). Les Etats européens se doivent de développer l’intégration civique des Roms, leur conscience politique qui les fera sortir de cette situation d’exclusion globale dans laquelle ils vivent. Ils ne doivent plus être discriminés au niveau du droit de vote comme ils le sont en France actuellement où ils ne peuvent être inscrits sur les listes électorales de la commune de rattachement qu’après 3 ans de rattachement ininterrompu, contre 6 mois pour tous les autres Français, y compris les SDF. Il s’agit là d’une des infractions à sept articles de la Charte Sociale Européenne révisée constatée par la décision du 19 octobre 2009 du Comité européen des droits sociaux du Conseil de l’Europe « Centre européen des droits des Roms (CEDR) contre la France ».

 

Ne permettons pas la diffusion de politiques discriminatoires sur la base de critères racistes. Nous appelons solennellement les représentants parlementaires de tous les pays membres de l’Union à condamner fermement la violation de textes fondateurs de l’Union et à agir pour que nos engagements internationaux soient respectés.

 

Cercle WLADIMIR RABI et Cercle MENACHEM TAFFEL de Strasbourg

Contact:openlettertoeucitizens@gmail.com

Open letter to European Citizens and their Representatives in the European Parliament

 

For the first time in the history of the European Union, an EU Member State has massively expelled citizens (ca. 1000 persons as of today) of other Member States. Individuals were expelled using selection criteria based on ethnic origin, as only Roma were expelled, unlike other non-Roma Bulgarian and Romanian citizens living in France. Such expulsions violate the fundamental freedoms of EU citizens (the right of Union citizens and their family members to move and reside freely within the territory of the Union) and violate the founding texts of the EU with regard to the protection of minorities.

 

The building of a democratic Europe began at the end of the Second World War which broke out exactly 71 years ago, dragging most European countries into a military conflict unprecedented in the history of humanity. We are all familiar with the Shoah and the six million Jewish victims. Let us not forget the Samudaripenou-Porajmos, which wiped out total Roma populations in several European countries, notably Croatia, Germany, Belgium, Estonia, Latvia, Lithuania, Luxembourg and the Netherlands. The greatest number of Roma victims lived in Croatia, France, Germany, Hungary, Poland, Romania, Serbia and the USSR. In other European countries, Roma were placed in internment camps and in France, for example, some were not released until 1947. The majority of Samudaripen victims perished at the same sites as the Jews (Birkenau, Belzec, Treblinka and others), in concentration camps, in forced labor camps and in the Roma neighborhoods inside Jewish ghettos (in Linzmanstadt, Lodz and elsewhere). They were assassinated by the Eastern front Einsatzgruppen between 1940 and 1943. After the war, the vast majority of their families received no indemnities.

 

Since 1949, a new Europe began to emerge, in reaction to the human rights violations and to the exclusionary and discriminatory ideologies of the first half of the 20th century. Its objective was to allow each citizen to live in peace, in a richly diverse and inclusive framework of democracy and the rule of law. Today the Roma minority is the largest in terms of number in Europe, 10 to 12 million persons. Many are young and could make a significant contribution to the economy.

 

Roma are the most European of our citizens: they are geographically mobile, speaking several languages and familiar with the cultures of numerous countries. They are also the least represented in schools, the poorest, with the shortest life expectancy, the hardest hit by unemployment and the highest level of imprisonment in Europe.

 

For all these reasons and because we need all our citizens to develop a truly democratic European society reflecting the wealth of pluralism, EU Member States must now commit themselves to the right to free movement, the same for all our citizens, Roma or otherwise. It is not acceptable to oblige Roma (as is the case in France) to carry a permit, renewable every three months or annually, just to move around. EU Member States, including and especially France, must make a concrete commitment to welcome and scolarize Roma – children and adults – in every EU Member State where they reside. This is not about forced assimilation but about acquiring learning tools so that they can explore their own culture while participating in the European society of tomorrow. EU Member States must establish programs specifically aimed at helping Roma find decent employment and have access to accredited vocational education that would make it possible for them to enjoy financial and economic independence while living in decent conditions. EU Member States must support the “Roma potential”, by helping Roma to make their culture better known, in the framework of integrative intercultural actions, developing activities whereby non-Roma can learn more about Roma (such as hotels at Roma camp sites, with facilities for both families and school classes to explore their culture) and integrating the subject of “integration” into school curricula. EU Member States have a duty to favor the integration of Roma in civil society and to develop their political awareness so they can emerge from this situation of universal exclusion in which they live. They must no longer suffer anti-Roma discrimination at the ballot box, as is the case in France where they may register to vote only after three uninterrupted years of residence in a community, whereas all other French persons, including the homeless, are subject to only a six-month waiting period. This is a violation of seven Articles of the revised European Social Charter, as confirmed by the Council of Europe’s European Committee on Social Rights in its 19 October 2009 decision “European Center of Roma Rights Against France”.

 

Let us not allow discriminatory policies on the basis of race to spread. We solemnly call upon the elected parliamentary representatives of all EU Member States to condemn firmly the violation of the founding texts of the European Union and to take action to ensure the respect of our international commitments.

 

 

Cercle WLADIMIR RABI and Cercle MENACHEM TAFFEL, Strasbourg

Contact:openlettertoeucitizens@gmail.com