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Ils avaient choisi le 23 novembre, où les autorités civiles et militaires célébraient la libération de Strasbourg en présence du ministre de la défense, Jean-Marc Le Drian, pour manifester leur opposition à la fusion de l’Alsace dans une grande région Champagne-Ardennes-Lorraine-Alsace, nommée par eux “Arschlor” (trou du c..).

Plusieurs centaines de manifestants en grande partie de droite (du centre aux populistes) et d’extrême-droite identitaire ont défilé au départ de la place du Château en direction des quais, de l’avenue de la Liberté et de la place de la République, au son de tambours et cornes de brume, scandant des slogans tels que “Ici, on est chez nous” et “Paris, on t’enc…“, suivant un parcours déposé par l’organisateur Lionel Lutz qui, tout en prétendant n’appartenir “à aucun mouvement quel qu’il soit”, affiche sur sa page facebook sa proximité avec les régionalistes et autonomistes droitiers. La manifestation se voulait “unitaire”, s’il s’agissait d’unir la droite, du centre-droit à la droite de l’extrême-droite, c’est réussi. Rien d’étonnant d’ailleurs vu la couleur politique de la région.

 

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D’ailleurs le Bloc identitaire Alsace ne s’y est pas trompé et avait appelé il y a plusieurs mois à rejoindre massivement toutes contestations dans le communiqué suivant et sur sa page facebook où des membres présents dans le cortège diffusent leurs propres photos et vidéos de la manifestation.

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Pour ceux qui ne connaissent pas le Bloc identitaire : http://fr.wikipedia.org/wiki/Bloc_identitaire

Dans le cortège, de nombreuses familles venues défendre leur identité mise à mal -selon elles- par la fusion administrative avec deux autres régions, certaines en costumes folkloriques, d’autres avec un simple badge, mais toutes arborant les couleurs rouge et blanc du drapeau alsacien. On a vu aussi une quantité non négligeable de petits groupuscules de crânes rasés de tous âges. Ainsi on a pu assister place de la République, devant le TNS, à une démonstration de force hooliganesque, fumigènes et bras tendus, ainsi qu’à une étonnante parade viriliste à moto. Ainsi qu’à un bras tendu, façon salut nazi, place Kléber (voir les vidéos ci-dessous).

Depuis le début du mouvement “Elsass Frei”, les alsaciens et régionalistes de gauche ont pour beaucoup déserté les cortèges trop droitiers à leur goût, certains avaient même donné consigne de ne pas assister à ce mouvement trop “partisan” et contraire à leurs valeurs. Il est cependant regrettable que la gauche du “peuple alsacien” laisse la droite faire de cet enjeu de politique libérale un terrain de défenses de valeurs et de terroirs/territoires avec des slogans aussi pauvres que grossiers. La future mise en concurrence de ces nouvelles super régions va avant tout créer plus de misère sociale. Le capitalisme se restructure sur le terrain mondial, tous les pays sont concernés, ce n’est pas plus la faute de “Paris” que celle de “Londres” ou “Berlin”, il n’y a plus d’accusation de jacobinisme qui tienne, il y a bien longtemps que les décisions ne se prennent plus à échelle nationale. Le Président de la CUS, Robert Herrmann, déclarait il n’y a pas si longtemps qu’il voulait en finir avec l’image “choucroute” et “cigogne” de Strasbourg, contre-image de l’attractivité et du dynamisme de la future Eurométropôle, preuve que ce n’est pas “Paris” qui est à la manoeuvre mais les libéraux de partout, et même les libéraux alsaciens…!

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A l’arrivée place Broglie, là où le cortège devait se disperser, au cri de “c’est maintenant que la manif commence“, beaucoup ont continué en manif sauvage non autorisée, par la rue du Dôme, la place de la Cathédrale, la rue Mercière, la rue des Grandes-Arcades, pour se disperser très lentement place Kléber. Des fumigènes ont été allumés place de la cathédrale et place Kléber, une forte détonation a retenti rue du Dôme. Une légère panique a obligé les parents des très jeunes enfants près du carrousel à l’entrée de la place de la Cathédrale par la rue du Dôme, à courir, avec leurs bambins effrayés dans les bras, se mettre à l’abri du cortège hurlant qui envahissait la place de chaque côté du manège.

Pour les habitués des manifestations de gauche et syndicales, il sautait aux yeux que ces manifestants-là bénéficiaient de la tolérance de la préfecture. Très peu de policiers présents, tous à distance, aucun autour de ces manifestants dont certains, en groupe, criaient “Europe, jeunesse, révolution“, slogan typique de l’extrême-droite. Les Identitaires alsaciens avaient appelé à s’y rendre en force. Dans le cortège on a pu croiser aussi d’anciens d’Alsace d’abord et un journaliste de France 3 Alsace visiblement très proche de la droite radicale identitaire…

Le reste à l’avenant. Place Broglie, les forces de l’ordre les ont laissé grimper sur la grille de l’hôtel du gouverneur militaire. Et quelques mètres après, ils ont pu poser sur le perron de l’hôtel de ville où se déroulait probablement, au premier étage, une réception officielle après la cérémonie républicaine de la place Kléber le matin même.

Une preuve supplémentaire du jeu pervers du gouvernement Hollande-Valls avec les extrêmes-droites dont ils favorisent manifestement ici comme ailleurs la montée en puissance, préférant ceux-là aux forces de la gauche de gauche.

Schlomo/Durga

 

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Et hop, on se lâche un peu en fin de manif à la tombée de la nuit avec une série de bras tendus en criant “Elsass”…, la preuve en vidéo:

Diaporama complet (70 photos) :

https://www.flickr.com/photos/durgaphotos/sets/72157649429875811/show

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