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Dimanche 20 mars:

Deux manifestations (pourquoi pas une seule, unitaire?) pour la fermeture

de Fessenheim , à Colmar à 15h, devant la Préfecture,

http://stopfessen.celeonet.fr/content/view/190/1/

et près de la centrale de Fessenheim, à 15 h aussi…

entre le Grand Canal d’Alsace et le Rhin,

à hauteur de la route de Chalampé à Neuenburg.

Tribune libre NPA

Communiqué :

Fukushima/Fessenheim : pas de nucléaire sans catastrophe

La catastrophe nucléaire de Fukushima Daiichi au nord-est du Japon remet
brutalement au centre de l’actualité la question de la sûreté du nucléaire
pour les travailleurs de toute la filière et pour la population.

Des questions se posent ou se reposent quant à l’avenir de nos sociétés
nucléarisées mises en danger par les choix énergétiques de nos
gouvernements successifs de droite comme de gauche depuis plusieurs
décennies. Nous devons rompre avec ces politiques à la solde des
multinationales de l’énergie, pour prendre en compte l’exigence de sûreté
pour la vie des populations.

L’exigence de la transparence pour disposer de toutes les informations sur
la situation réelle au Japon est indispensable pour la population
japonaise, la première concernée, mais aussi pour l’ensemble des pays.

On peut d’ores et déjà constater une nouvelle fois que les faits
contredisent les discours inacceptables de nos dirigeants pro-nucléaires
qui minimisent systématiquement les risques d’accidents et les dangers
encourus par les salariés et la population.

En 2003, des documents confidentiels internes d’EDF révélaient par exemple
que 34 des 58 réacteurs français, dont la centrale de Fessenheim ou les
dix-huit installations de Cadarache, n’étaient pas conformes face au
risque sismique. Un séisme d’une intensité plus faible pourrait produire
en France un accident comparable à celui de Fukushima Daiichi .

Le NPA revendique la nécessité de sortir du nucléaire tout en assurant la
reconversion de la filière et de ses salariés, de stopper tous les projets
en cours, de fermer les centrales qui atteignent ou vont avoir 30 ans de
fonctionnement comme celle de Fessenheim, par la création d’un grand
service public de l’énergie sans nucléaire géré par les usagers et les
travailleurs, qui favoriserait les économies d’énergie et les énergies
renouvelables et qui, à investissement égal, produit deux fois plus
d’électricité que l’EPR et créent quinze fois plus d’emplois.

Le NPA67 soutient tous les rassemblements allant dans ce sens et en
soutien à la population japonaise.

le 5 décembre 2011, les DNA publiaient:

Strasbourg / Manifestation anti-nucléaire

Lettre ouverte contre Fessenheim

L’autorité de sûreté nucléaire doit rendre son avis au premier trimestre 2011 sur la poursuite ou non de l’exploitation du réacteur n°1 de la centrale de Fessenheim au terme de la 3e visite décennale. Trois associations anti-nucléaires lui ont écrit une lettre ouverte listant leurs principaux griefs.

Après avoir déposé la lettre ouverte dans les anciens locaux de l'ASN à Strasbourg (les nouveaux ont été considérés comme trop peu visibles pour une action symbolique), les antinucléaires ont joint le geste à la parole par un die-in. (Photo DNA - Cédric Joubert)zoom 

Après avoir déposé la lettre ouverte dans les anciens locaux de l’ASN à Strasbourg (les nouveaux ont été considérés comme trop peu visibles pour une action symbolique), les antinucléaires ont joint le geste à la parole par un die-in. (Photo DNA – Cédric Joubert)

Ils ont fait court : la lettre ouverte ne fait que deux pages format A 4 ; une paille à côté des centaines de documents et rapports que les antinucléaires rédigent depuis plus de 30 ans pour dénoncer les erreurs de conception de la centrale nucléaire de Fessenheim, les incidents qui émaillent son fonctionnement, les carences dans la surveillance de la radioactivité et plus récemment les risques dus au vieillissement des installations.
Les trois associations* signataires de la lettre ouverte à l’ASN, autorité de sûreté nucléaire, ont résumé les principaux défauts de la plus vieille centrale de France. Ils la rendent déjà dangereuse aujourd’hui et qui le feraient plus encore si l’exploitation devait être autorisée pour dix années supplémentaires. En ce sens, le report de la visite décennale pour le réacteur n°2, en attendant le changement de ses trois générateurs de vapeur, les inquiètent particulièrement. EDF va en effet y investir 150 millions d’euros et « on imagine mal qu’un tel investissement se fasse sans l’assurance de pouvoir continuer à exploiter » soupire Jean-Jacques Rettig, du CSFR.
Outre les erreurs de conception (construction sur une faille tectonique active, risque d’inondation par les eaux du Rhin en cas de rupture de digue, vulnérabilité aux attaques terroristes,…), le nombre d’incidents dans l’exploitation de la centrale de Fessenheim (« presque quatre fois supérieur à la moyenne nationale ») les confortent dans leur interrogation « sur sa capacité à réagir efficacement à un problème ».

Incohérences

Le contrôle des rejets radioactifs ne leur semble pas suffisant et la Crii-rad, commission de recherche et d’information indépendante sur la radioactivité n’a que tout récemment été mandatée par la CLIS (commission locale d’information et de surveillance) « pour contrôler les rayonnements beta des rejets de tritium en augmentation continue » souligne Christian Zerr de Stop Fessenheim.
Les associations regrettent également la non publication du rapport du GSIEN, groupement de scientifiques pour l’information sur l’énergie nucléaire, qui a évalué la visite décennale du 1er réacteur. « On a relevé quelques points spécieux, explique Jean-Marie Brom, un des experts du GSIEN, dont une mesure du vieillissement du métal des cuves qui contredit les lois de la physique. Soit la théorie est fausse, soit les mesures sont fausses. Dans les deux cas, c’est inquiétant ».
Et puis, « il y a la mauvaise gestion des déchets, ajoute Rémy Verdet, de Stop Transports – Halte au nucléaire. Les 900 t des générateurs de vapeur changés sur le réacteur n°1 auxquelles s’ajouteront les 900 t du réacteur n°2 sont entreposés sur site. Or la centrale n’est pas légalement un centre de stockage de déchets radioactifs ».

Simone Wehrung

* Stop transports – Halte au nucléaire, le Comité pour la sauvegarde de Fessenheim et de la plaine du Rhin (CSFR) et Stop Fessenheim

Flash-mob antinucléaire à Mulhouse

« Flash mob » / Pour les victimes du Japon

« Arrêt immédiat de Fessenheim »

À l’appel d’Europe écologie — les Verts, une centaine de personnes de tous bords se sont retrouvées place de la Réunion hier entre 13 h et 13 h 30 pour participer à une « flash mob » à la mémoire des victimes japonaises.

La « flash mob » au pied des marches du temple Saint-Etienne hier à la mémoire des victimes des catastrophes en série au Japon, a rassemblé une petite centaine de personnes. Des élus mais aussi des anonymes. Les intervenants ont réclamé l’arrêt de la centrale de Fessenheim. (Photo DNA-E.C.)zoom 

La « flash mob » au pied des marches du temple Saint-Etienne hier à la mémoire des victimes des catastrophes en série au Japon, a rassemblé une petite centaine de personnes. Des élus mais aussi des anonymes. Les intervenants ont réclamé l’arrêt de la centrale de Fessenheim. (Photo DNA-E.C.)

Peu des jeunes gens qui déjeunaient d’un casse-croûte sur les marches du temple Saint-Etienne inondées de soleil, ont répondu à la « flash mob » organisée par Europe écologie-les Verts. Ils n’étaient pas au courant du pourquoi de la chose, fût-elle catastrophique au Japon.Qu’importe, la «flash mob» de solidarité a tout de même rassemblé une petite centaine de personnes, quinquas en majorité, des écologistes et membres du collectif « Stop Fessenheim ! » bien sûr, mais aussi des socialistes, quelques communistes, alternatifs, membres de la Maison de la citoyenneté mondiale, voire des sympathisants NPA et de l’association des Amis d’Albert Schweitzer. Sans atteindre le niveau extatique des « flash mob », concentrations express ultratendance qui font florès pour un oui et pour un non, la manifestation d’hier a consisté en une série de courtes interventions encadrées par deux fois une minute de silence. Certains manifestants, dont Djamila Sonzogni, porte-parole nationale d’Europe écologie-les Verts, étaient revêtues de combinaisons jetables et portaient des masques hygiéniques. Jacques Muller était ceint de son écharpe de maire de Wattwiller, seule commune française à adhérer à l’Association trinationale opposée à l’énergie nucléaire.

« Ce qui est indécent, c’est que depuis 25 ans, on n’a pas le droit de parler dans ce pays de l’énergie nucléaire »

Après la première minute de silence, tous les intervenants, élus, responsables et anonymes, ont réclamé « l’arrêt immédiat de Fessenheim, la plus vieille centrale nucléaire encore en service en France », sur les bords du Rhin, non loin de Colmar et Mulhouse.

Djamila Sonzogni a dénoncé l’incapacité des industriels et du pouvoir nippons à maîtriser la catastrophe, avérée maintenant, de la centrale nucléaire de Fukushima où quatre des sept réacteurs sont irrémédiablement endommagés. Jacques Muller a vigoureusement dénoncé ceux qui accusent « les écologistes d’indécence » qui osent remettre cause, alors que le Japon subit sa plus grande catastrophe depuis 1945, les centrales nucléaires : « Ce qui est indécent, a dit le maire écologiste, c’est que depuis 25 ans, on n’a pas le droit de parler dans ce pays, qui se dit démocratique, de l’énergie nucléaire. Ce qui est indécent c’est l’arrogance d’Areva qui affirme que le nucléaire c’est une technologie comme une autre. Cette technologie dérape. Il faut se préparer aux énergies de substitution et cela commence par la fermeture immédiate de Fessenheim ».

Une dernière minute de silence a clos cette « flash mob » très particulière. Comme l’a suggéré Roger Winterhalter, ancien maire de Lutterbach, alors déclarée en zone dénucléarisé, il pourrait y avoir une manifestation à Fessenheim dans les semaines à venir.