Bruxelles, le 1 mai 2011.

Comment est mort Monsieur Folefack un premier mai 2008 au centre fermé de Merksplas ?

Cher vivant,

Voici une histoire vraie, celle du meurtre de Monsieur Folefack Sontsa Ebenizert,

le premier mai 2008 au centre fermé de Merksplas.

Les faits se résument ainsi :

Le 29 avril 2008 au décollage du vol Brussels Airlines pour Douala (Cameroun) des passagers se lèvent pacifiquement pour s’opposer à l’expulsion violente de Folefack Sontsa Ebenizert. Ces passagers sont expulsés de l’avion, tabassés et interdits de vol pendant 6 mois sur Brussels Airlines. Grâce à ce petit geste citoyen Monsieur Folefack évite l’expulsion, mais par contre il encaissera la vengeance des policiers. Sa compagne qui le visite le lendemain témoigne qu’il avait peine à marcher tellement ils l’ont frappé.

Le premier mai 2008, il est retrouvé mort. Sans autopsie c’est classé comme un suicide par strangulation. Une autopsie est finalement demandée, le rapport indique qu’il n’y a rien à signaler. Le comité P est saisi, il ferme les yeux. Mais sur le film tourné à la morgue il n’y a pas de marques de strangulation, étrange pour un soi disant pendu. On voit aussi des blessures sur son corps de victime. Un meurtre est plus embarrassant qu’un suicide.

Ce premier mai 2011, cela fera trois ans jour pour jour que le Camerounais Monsieur Folefack Sontsa Ebenizert aura été tué par les violences institutionnelles belges (centres fermés=prison et expulsions=déportations). Les plaintes en justice soutenues par la Ligue des droits de l’Homme restent désespérément au stade de l’instruction.

Nous avons réalisé un film documentaire pour laisser une trace : « l’enfer-me-ment ». Comme pour tenter de donner un sens à cette mort non accidentelle. Ne pas oublier son histoire et exiger la vérité. Des responsables belges devront assumer le sens de cette histoire vraie.

Voici le lien :

http://www.vimeo.com/22551948 version courte (exclusivement Folefack)http://www.vimeo.com/18636083 version longue (problématique globale)

Pour sœurs et frères de sans, un citoyen du monde,

florian.

edirtapa@gmail.com