L’écrivain Gilbert Gatore se voit refuser la nationalité française
Gilbert Gatore, écrivain d’origine rwandaise vivant en France depuis l’âge de 16 ans, vient de voir sa demande de naturalisation rejetée. N’ayant plus le statut de réfugié, il risque l’expulsion.
« Ses parents ont choisi la France en 1997. Rwandais, ils avaient fuit (sic) le génocide qui ravageait leur pays en 1994, erré pendant des années en Afrique avant d’atterrir à Nice. Le jeune Gatore a alors 16 ans et parle mal le français ce qui ne l’empêchera pas de décrocher dix-huit mois plus tard un bac L mention bien, avant d’enchaîner avec Sciences Po Lille puis HEC.
A 26 ans, il parcourt la France pendant deux mois d’un monastère à l’autre pour écrire en toute quiétude un roman qu’il porte en lui depuis longtemps. Ce sera Le Passé devant soi, une fiction éblouissante où il approche au plus près l’horreur impossible à dire du génocide rwandais. Il expédie son manuscrit par la poste à quatre maisons d’édition (Le Seuil, Minuit, Actes Sud et Phébus), reçoit trois réponses positives, choisit Phébus car il a été touché que l’éditeur lui envoie une note de lecture personnelle détaillée de son texte.
L’accueil de la critique et du public est unanime. Le livre remporte le prix Ouest France-Etonnants Voyageurs au festival de Saint-Malo. Un écrivain est né. »
Merci Claude Guéant.