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Photographies F2C LatchoRom

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Latcho Rom s’est rendu une fois de plus sur le campement Petite Forêt de Strasbourg-Koenigshoffen cet après-midi suite à l’appel de familles qui, une fois revenues de Roumanie où elles s’étaient rendues quelques semaines pour la Pâque orthodoxe, n’ont pu que constater que leurs cabanes avaient été détruites par le Préfet en collaboration avec la Ville de Strasbourg.

On se souvient que au moins huit de ces logements avaient été démolis par un bulldozer, après avoir été marqués d’une croix de couleur jaune.

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Bulldozer à l’œuvre

L’association Latcho Rom avait pourtant prévenu que ces familles allaient revenir en France. Mais rien n’y a fait.

Le préfet, oublieux comme son chef Manuel Valls de la circulaire d’août qui prévoit un relogement préalable, et probablement partageant le contenu des déclarations contradictoires et scandaleuses du ministre selon lesquelles ces gens ne seraient pas intégrables, s’était fait démolisseur.

Un fois revenues, une partie de ces familles a voulu reconstruire leur logement de fortune au bord de l’autoroute de Hautepierre à la route des Romans, sur ce terrain parfaitement tenu, dont les enfants, parfois nés en France, sont tous scolarisés.

Et deux policiers ont empêché la reconstruction ce mercredi matin et les a contraints à jeter les matériaux dans la benne en bout de terrain.

Est-ce ainsi que la République française traite des citoyens européens, des Roumains dont le pays appartient déjà à l’Union européenne sans que ses citoyens en aient tous les droits?

C’est inacceptable!

Et pendant ce temps, se multiplient les réunions diverses à la Ville, comme celle prévue demain avec l’adjointe aux Affaires sociales, Marie-Dominique Dreyssé, sur la formation, et le 6 juin encore, un Carrefour des solidarités est en préparation sur la place de l’Étoile face à la CUS.

A quoi bon les paroles lénifiantes si les actes ne suivent pas?
Il faut que ce double discours cesse!

Les Roms émigrés à Strasbourg parce que leur situation au pays est invivable, doivent pouvoir se loger et travailler. Dans l’attente du feu vert et du terrain pour l’auto-construction proposée par Latcho Rom, les familles doivent pouvoir reconstruire leurs logements détruits.