Ce mercredi (3 juin) après-midi, les dernières familles du campement rom “Petite forêt” ont rejoint l’ancien parking de l’Espace 16 où des caravanes les attendaient, sous l’étroite surveillance des 3 agents de la mission Roms.
Hier, des agents municipaux de la voirie avaient nettoyé l’entrée du campement, vidé la grande benne et apporté des bornes en plastiques bientôt remplacées par une clôture qui condamnera l’accès au terrain.
Il ne reste presque plus rien des baraques des familles évacuées lundi (voir notre article du premier jour du démantèlement) :
Ce mercredi matin, les familles restantes avaient mis leurs vêtements et autres affaires dans des sacs plastiques pour les transporter, par leurs propres moyens, sur leur nouveau lieu d’hébergement. Vers 10h, les 3 dernières baraques et les 2 tentes étaient encore debout.
Vers 14h, l’évacuation des familles était à peine commencée que le chef de la mission Roms était déjà en train de détruire leurs baraques (décidément les actions d’insertion de la Mission Roms couvrent un large éventail d’activités…). C’est donc au milieu de baraquements éventrés, de planches entremêlées, de vitres brisées et de tissus arrachés que les familles ont tenté de récupérer leurs dernières affaires.
Dès leur arrivée sur l’Espace 16, les familles ont été prises en charge par les travailleurs sociaux sur place, elles ont découvert leurs caravanes et les services d’un des 2 camps mis en place par la Ville, elles ont aussi fait connaissance avec les vigiles, les clôtures et les portails cadenassés… Bienvenue dans l’insertion version sécuritaire; celle réservée à ceux qui sont toujours, au final, considérés comme des sous-citoyens européens.
Jeudi 4 juin 2015
Déjà les bulls à l’oeuvre sur le terrain Petite Forêt afin d’empêcher toute installation nouvelle de familles et interdire tout accès par un prolongement de la clôture métallique déjà existante construite mi-mars après l’évacuation d’une famille avec six enfants et qui réduisait considérablement la superficie du campement.
Vendredi 5 juin
Fin des travaux de nettoyage du terrain et pose de clôtures grillagées.
en effet cela ressemble de plus en plus à un camp; les associations humanitaires hélas ne semblent pas s’en inquiéter
tout va bien! n’y aurait il pas un recours à faire contre l’entrave qui leur est faite à la liberté de circulation par la présence des grilles, des chaines et des vigiles