Un squat évacué hier à Strasbourg et des SDF bientôt expulsés.
http://picasaweb.google.fr/jmcolette/SquatFoulons#
Strasbourg est, paraît-il, la capitale de ceci, de cela.
Obtiendra-t-elle aussi le titre de capitale du nettoyage de la misère?
Sous une municipalité socialo-verte?
lu dans les DNA
Rue des Foulons : l’expulsion ordonnée
Le tribunal administratif de Strasbourg ordonne l’expulsion des huit occupants des baraques de la rue des Foulons, à Strasbourg. Ces sans-abri, accueillis par la Ville après le combat des Enfants de Don Quichotte, voulaient rester sur place au-delà du délai prévu, fin août.
La Ville de Strasbourg avait déjà tenté devant le juge judiciaire de demander l’expulsion de ceux qu’elle considère maintenant comme des squatters. Sans résultat (DNA du 23 septembre). Devant le juge administratif, elle a réitéré, utilisant la procédure du « référé mesures utiles ». Pour l’obtenir, il fallait prouver à la fois l’urgence et l’absence de contestation sérieuse de sa décision.
L’urgence est là, a soutenu Me Jean-Marie Bourgun, pour la Ville : ce sont les troubles du voisinage et les risques de sécurité dans ces vieilles baraques de chantier, sans surveillance depuis qu’a expiré la convention signée avec l’association Les Enfants de Sancho Pança.
Pas du tout, a rétorqué Me Antoine Marcantoni, plaidant pour les huit occupants et l’association : les locaux ont été équipés pour héberger 19 personnes, ils sont sécurisés, encore surveillés. Quant au voisinage, il n’a jamais déposé plainte.
Des personnes en souffrance
La contestation, elle existe, et elle est sérieuse, ajoute Me Marcantoni : l’association a demandé la prolongation de la convention tant que des offres de logement « stable et pérenne » ne sont pas faites par l’État.
En cela, elle demande l’application de l’article 73 la loi du 25 mars 2009 : une personne en hébergement d’urgence doit pouvoir y demeurer « jusqu’à ce qu’une orientation lui soit proposée […] vers une structure d’hébergement stable ou de soin, ou vers un logement ».
« A chaque personne a été proposée une place en foyer », rétorque Me Bourgun. Le logement pérenne, c’est d’ailleurs la responsabilité de l’État. « Qu’on ne dise pas que la Ville a le mauvais rôle dans cette affaire ! »
Le président du tribunal, Patrick Kintz, devant une salle pleine, a donné la parole à l’un des occupants, puis au responsable de l’association, le Dr Georges Federmann. « Pourquoi n’avez-vous pas respecté votre signature ? », lui a-t-il demandé. « Parce que ces personnes sont en souffrance physique, psychologique et sociale. Allez-vous leur demander de “guérir” avant l’hiver ? » a répondu le médecin.
La décision permet à la Ville de demander au préfet le concours de la force publique pour faire vider les lieux. Ce pourrait être le cas dès ce mercredi.
Aucun commentaire jusqu'à présent.