Vendredi 23 août
1/ La demande d’informations complémentairement d’Italie a été acceptée par les juges. L’Italie a jusqu’au 10 Octobre pour envoyer les documents nécessaires au dossier
2/ La demande de mise en liberté: ils n’ont pas accepté MAIS ILS N’ONT PAS REFUSE… Une demande d’enquête de faisabilité a été demandée pour voir vérifier les conditions ici en cas de mise en liberté.
CERISE SUR LE GÂTEAU : nous avons reçu hier d’Italie un document officiel de la cour de Milan, de 2009, qui explique que Vincenzo a déjà purgé sa peine pour Milan
NI PRISON, NI EXTRADITION, LIBÉREZ VINCENZO
Je m’honore d’avoir participé en homme libre à une journée de contestationcontre une économie capitaliste,
Vincenzo Vecchi
Membres hétéroclites du comité de soutien à Vincenzo, nous nous adressons à vous : femmes, hommes, vieux ou jeunes, frileux, énervés, engagés, pacifistes, artistes, ouvriers, prisonniers,intellectuels, responsables, élus, paysans…
Jeudi 8 Août, Vincenzo qui vit depuis 8 ans à Rochefort en Terre (Morbihan), est arrêté par la police.
Son arrestation a lieu sous mandat d’arrêt européen pour des faits qui remontent :
- ⁃ à la manifestation contre le G8 à Gênes en 2001 et,
- ⁃ à une manifestation anti-fasciste non autorisée à Milan en 2006.Lors du contre-sommet du G8 à Gênes, Carlo Giuliani est tué par la police et de nombreux militants sont arrêtés. Une dizaine de personnes sont condamnées à des peines lourdes (8 à 15 ans fermes)sous le chef d’inculpation officielle de dévastation et saccage.En 2006, à Milan, une manifestation organisée par le parti politique d’extrême droite Fiamma tricolore est autorisée. Pourtant, selon la loi Scelba, cette manifestation aurait dû être interdite pour apologie du fascisme. En revanche, la contre-manifestation, elle, n’était pas autorisée…Vincenzo a été condamné sur la base du code Rocco, introduit en 1930 dans la loi italienne sous Mussolini. Le texte permet, au nom de la notion de « concours moral », de sanctionner la simple présence à des manifestations considérées comme insurrectionnelles sans preuve factuelle. C’esten vertu de cette loi que Vincenzo et neuf autres militants, baptisés les « dix de Gênes », ont écopé de peines très lourdes allant de huit à quinze ans de prison.À la manifestation de Gênes, la répression policière fût condamnée par la Cour Européenne desDroits de l’Homme (CEDH) :
- ⁃ les auteurs de violence policière contre des manifestants n’ont pas tous été identifiés ni poursuivis en justice, pour autant ceux qui l’ont été n’ont à ce jour effectué aucune de leur peine (en vertu d’une d’amnistie votée en 2006),
- ⁃ la répression policière a entraîné des traitements inhumains et dégradants sur les manifestants en marge du sommet ; selon la CEDH ces traitements sont assimilables à des « actes de torture ».Selon Amnesty International, il s’agit de « la plus grave atteinte aux droits démocratiques dans un pays occidental depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale ».Ce qui bien évidemment peut questionner la légitimité du jugement. Pour Vincenzo : 12 ans pour dommages causés à des biens !Lors de l’audience du 14 Août au tribunal de Rennes, ses avocats ainsi que l’avocat général réclament à la Cour de disposer d’un délai pour obtenir des documents permettant de nourrir ce dossier incomplet et très questionnant. L’une des avocates de Vincenzo souligne également la disproportion abyssale des peines entre les dommages causés à des biens et ceux infligés à des personnes.
Pourquoi Vincenzo est-il arrêté maintenant, alors qu’il ne représentait aucun danger depuis 8 ans, parfaitement intégré et apprécié au niveau local ?
LIBERTÉ DE MANIFESTER – CRIMINALISATION DES MANIFESTANTS
Pourquoi les événements en marge du G8 de Gênes en 2001 marquent-ils un tournant dans la criminalisation des manifestants ? Quel message est depuis ce jour envoyé aux personnes qui necherchent qu’à exercer leur droit d’expression ?
Avons-nous oublié ce qui a motivé la mobilisation de centaines de milliers manifestants à se rendre au contre G8 ?
« C’est une tragédie que rien, naturellement, ne peut justifier. Et, au-delà de ce drame, il y a tout de même eu ici, je ne sais pas combien, 130, 150, 200.000 manifestants venus d’un peu partout, c’est tout de même quelque chose. Ces manifestants ne sont pas venus simplement pour obéir à des mots d’ordre de telle ou telle organisation révolutionnaire, c’est quelque chose de beaucoup plus profond et qui par conséquent doit être compris. » citation de Jacques Chirac.
Pourquoi l’État italien a-t-il jugé Vincenzo sur un article du code Rocco de 1930 (né sous l’èrefasciste de Mussolini) et encore en vigueur aujourd’hui ?
Comment ne pas s’inquiéter du sort réservé aux manifestants arrêtés dans ce contexte de montée des mouvements d’extrême droite ? Quel garde-fou est prévu si ce monde venait à rebasculer dansl’innommable ? Comment pourrait-on protéger au nom de la charte universelle des droits del’homme celles et ceux qui s’opposent pour des idées ?
Dans ce contexte de tensions sociales et politiques, aussi bien au niveau national qu’européen et international, le comité de soutien alerte la société civile sur la répression qui menace la liberté de manifester et les conditions dans lesquelles les États entendent légiférer en sanctionnant la simple présence à des manifestations.
APPEL A LA LIBÉRATION DE VINCENZO !
C’est pour toutes ces raisons que nous refusons que Vincenzo Vecchi soit remis aux autorités italiennes. Dans le contexte politique actuel, nous ne voulons pas qu’il devienne un trophée de la politique d’extrême droite menée par le gouvernement italien de Salvini.
Dans un monde où tout s’accélère, reprenons possession de notre temps, de nos mots, pour échanger, débattre, se questionner ensemble autour de tous ces sujets que soulève l’arrestation deVincenzo afin de garantir la liberté de chacun et le respect fondamental des droits humains.
Nous ne savons pas comment Vincenzo est arrivé sur notre territoire mais nous savons pourquoi il y est resté ! Dans ce territoire expérimental ouvert à l’émergence de projets alternatifs qui résistentà la déshumanisation ambiante, nous rêvons encore d’un monde où les gens puissent tisserensemble une dignité collective : certains parleront de démocratie, de droits de l’homme oud’humanisme, d’autres de solidarité, de résistance ou d’anticapitalisme…
Exigeons sa libération. Choisissez votre mode d’action : écrivez, racontez, diffusez, interpellez,décorez les murs et écrivez-le partout :
NI PRISON, NI EXTRADITION, LIBÉREZ VINCENZO
Weder Knast, noch Ausweisung, Freiheit für Vincenzo
« Ich bin stolz, als freier Mensch an einem Tag des Widerstandes gegen die Kapitalistische Wirtschaft teilgenommen zu haben »
Vincenzo Vecchi
Als Mitglieder des heterokliten Unterstüzungskomitees für Vincenzo sprechen wir euch an: Frauen, Männer, alt oder jung, genervt, engagiert, kälteempfindlich, Pazifisten, Künstler, Arbeiter, Gefangene, Intellektuelle, politische Vertreter, Bauern
Donnerstag 8. August, wird Vinzenzo, der seit acht Jahren in Rochefort-en-Terre (Bretagne, Morbihan) lebt, von der Polizei verhaftet. Diese Verhaftung erfolgt unter europäischem Haftbefehl und betrifft Geschehnisse bei :
– der anti G8 Demonstration in Genua, 2001
– einer ungenehmigten antifaschistischen Demonstration in Mailand, 2006
Bei dem anti G8 Gipfeltreffen in Genua wurde Carlo Giuliano durch die Polizei getötet und viele Demonstranten verhaftet. Darunter erlitten 10 Personen sehr schwere Strafen (von 8 bis 15 Jahren Haft) wegen Verheerung undVerwüstung, laut der offiziellen Anklageschrift.
Im Jahre 2006 wurde die Demonstration der rechtsextremen Partei Fiamma Tricoloreerlaubt, obwohl sie aufgrund des Scelba Gesetzes hätte verboten sein sollen, wegen Apologie des Faschismus.
Aber die Gegendemonstration wurde nicht genehmigt…
Vincenzo wurde aufgrund des Code Rocco, Gesetzbuch das 1930 unter Mussolini dem italienischen Gesetz zugefügt wurde, verurteilt. Dieser Text erlaubt, die Anwesenheit auf einer Demo, deren aufständischer Charakter angenommen wird, ohne weiteren Beweis zu bestrafen. Wegen diesem Gesetz wurden Vincenzo und neun andere Demonstranten, die « Zehn von Genua », zu sehr schweren Gefängnisstrafen – von 8 bis 15 Jahren – verurteilt.
Die in Genua eingesetzte polizeiliche Unterdrückung wurde durch das Europäische Gericht für Menschenrechte verurteilt :
– Dennoch wurden nicht alle gewalttätige Polizisten identifiziert noch straflich verfolgt. Die Wenigen, die vor Gericht kamen, wurden 2006 amnestiert.
– Bei der polizeilichen Unterdrückung kam es zu starken Misshandlungen von Demonstranten am Rande der Gipfelkonferenz.
Das europäische Gericht ist der Meinung, dass diese Misshandlungen der Folter vergleichbar sind.
Der Meinung von Amnesty International nach, handelt es sich hier um die « schwerste Beeinträchtigung demokratischer Rechte in einem westlichen Land seit Ende des Zweiten Weltkrieges ».
Was natürlich die Legitimität des Gerichtsurteils in Frage stellen kann. Was Vincenzo angeht : 12 Jahre Haft wegen Sachschaden !
Während der Gerichtsverhandlung am 14. August in Rennes, haben seine Anwälte und der Vertreter des Generalstaatsanwalts eine Frist beansprucht, um diese sehr unvollständige und fragliche Akte durch neue Unterlagen zu ergänzen.
Eine der Rechtsanwältin von Vincenzo betont die riesige Diskrepanz zwischen den Strafen für Sachschaden einerseits und Personenschaden andererseits.
Warum ist Vinzenzo nun in Haft, obwohl er seit acht Jahren keine Gefahr mehr darstellt, vollkommen integriert ist und auf lokaler Ebene geschätzt wird ?
Demonstrationsrecht- Kriminalisierung der Demonstranten
Warum bedeutet das eine Wende, was sich beim G8 im Jahre 2008 in Genua ereignete, was die Kriminalisierung der Demonstranten angeht? Welches Signal wird seitdem den Menschen gegeben, die nichts anderes versuchen, als ihre Meinung frei ausdrücken zu dürfen?
Haben wir vergessen, was hunderttausende Demonstranten mobilisierte und sie dazu brachte andem Anti-G8 teilzunehmen ?
„ Natürlich kann diese Tragödie durch nichts gerechtfertigt werden. Und über diese Tragödie hinaus gab es hier trotzdem, ich kann nicht sagen wieviel Demonstranten -vielleicht 130-, 150- , oder 200 000, die aus allen möglichen Gegenden hergekommen waren, dies muss doch etwas bedeuten. Diese Demonstranten sind nicht nur gekommen, um dem Aufruf dieser oder jener revolutionären Organisation zu folgen , es geht um etwas, das viel tiefgründiger ist, das es also zu verstehen gilt“, Zitat von Jacques Chirac.
Warum wurde Vincenzo vom italienischen Staat verurteilt gemäss einem Paragraphen im Gesetzbuch Rocco, das aus dem Jahr 1930 stammt ( während der faschistischen Ära Mussolinis entstanden) und heute noch gültig ist?
Wie ist es möglich, dass man unbesorgt bleibt über das Schicksal, das die Demonstranten erwartet, gerade in diesem Kontext, unter zunehmendem Einfluss der extremen Rechten? Was wird als Schutz vorgesehen, falls diese Welt erneut einer namenlosen Unmenschlichkeit verfallen würde? Wie könnte man dann im Namen der Menschenrechte diejenigen -Frauen und Männer- schützen, die im Namen von Ideen in den Widerstand treten?
In diesem Kontext von sozialen und politischen Spannungen -sowohl auf nationaler als auf europäischen und internationalen Ebene, möchte das Schutzkomitee die zivile Gesellschaft vor der Repression warnen, die unser freizügiges Demonstrationsrecht gefährdet und auch warnen vor den Bedingungen, unter denen die Staaten Gesetze erlassen wollen, wenn sie allein schon die Teilnahme an Demonstrationen bestrafen.
Vincenzo muss freigelassen werden!
Aus all diesen Gründen werden wir nicht akzeptieren, dass Vicenzo Vecchi den italienischen Behörden überliefert wird. Im gegenwärtigen Kontext wollen wir es nicht zulassen, dass er zur Trophäe der rechtsextremistischen Politik wird, die von der italienischen Regierung mit Salvini geführt wird.
In einer Welt, in der es immer schneller zugeht, sollten wir wieder Herr über unsere Zeit, über unsere Sprache werden, damit es uns möglich wird, uns auszutauschen, zu debattieren, uns gegenseitig zu befragen über all diese Themen, die die Verhaftung von Vincenzo möglich macht, damit die Freiheit jedes Einzelnen gewährt wird und die Menschenrechte grundsätzlich respektiert werden.
Wir wissen nicht, wie Vincenzo in unser Land gekommen ist, aber wir wissen,warum er hier geblieben ist! An diesem experimentalenOrt, der offen ist für das Aufkommen alternativer Projekte, – die als Widerstand gegen eine herrschende Entmenschlichung gedacht sind -, träumen wir noch von einer Welt, in der die Menschen für eine gemeinsame Würde zusammenwirken können: manche werden von Demokratie, von Menschenrechtenoder Humanismussprechen, andere von Solidarität, von Widerstandoder von Antikapitalismus…
Wir müssen seine Freilassung fordern. Sucht euch euren eigenen Handlungsmodus aus: schreibt,erzählt, gebt an andere weiter, sprecht andere an, schmückt die Mauern, und schreibt überall:
KEINE GEFÄNGNISSTRAFE, KEINE AUSLIEFERUNG, VINCENZO FREILASSEN!
www.comitee-soutien-vincenzo.org