En pages région des DNA papier:

fake news

Les Dernières Nouvelles d’Alsace se sont encore surpassées dans leur édition papier du 12 septembre en pages Région.

Un titre choc accrocheur sur le gilet jaune Yannick Krommenacker qui était convoqué hier au TGI pour ” port de costume ressemblant à un uniforme de police“…

Tellement choc et de plus mensonger, car le lecteur pressé qui ne lit que les accroches, sera amené à croire que le prévenu, condamné à 15 jours de prison, a voulu vraiment se faire passer pour un policier, avec un T shirt noir floqué “Police” et un brassard orange, comme les policiers de la BAC, lesquels omettent parfois de l’arborer en opération.

De fait, le Journal a dû se rendre compte de l’énormité imprimée, d’où la rectification sur les DNA électroniques. Mais comme disent les latinistes, scripta manent!

Si le ridicule tuait, il y aurait des cadavres au TGI!

A propos de la BAC (Brigade Anti Criminalité), notons qu’avec des “raisonnements” de ce genre, on pourrait inculper des milliers de personnes qui se promènent en jeans, baskets, blouson, tenue habituelle des cow-boys de la BAC! A moins qu’à l’inverse, ces personnes ne portent plainte contre les baqueux pour port de vêtements prêtant à confusion avec ceux des civils?

Disparition du titre des DNA papier

Si sur les DNA électroniques vous recherchez le titre-papier pour en faire une capture, votre requête n’aboutit pas!

Un genre de négationnisme, non? Mais la photo du titre sur papier ci-dessus fait foi…

La Feuille de chou acrimedédienne.
https://www.acrimed.org/

Version papier de l’article des DNA dans l’édition de Haguenau.

HAGUENAU | Gilets jaunes Yannick Krommenacker épinglé pour une vidéo où il avait joué au policier

Alors qu’il purge actuellement une peine de quatre mois de prison, Yannick Krommenacker, figure des gilets jaunes, a une nouvelle fois comparu devant le tribunal correctionnel de Strasbourg mercredi. Le vidéaste amateur s’était mis en scène avec un T-shirt et un brassard imitant ceux de la police.

Après s’être déguisé en poulet, en mouton et en voleur, Yannick Krommenacker a choisi un accoutrement de policier le 29 juillet. Une énième « parodie » pour celui qui dit systématiquement « faire passer de l’humour dans [ses] vidéos » diffusées en direct sur son compte Facebook. Sauf qu’en portant un T-shirt noir floqué « police » et un brassard orange, l’agitateur du net est tombé sous le coup de la loi. Plus précisément du délit de « port de costume ressemblant à un uniforme de police », passible de six mois d’emprisonnement.

Dans sa vidéo tournée à Marienthal , près de Haguenau, l’homme de 32 ans aborde un cycliste en train de téléphoner : « S’il vous plaît Monsieur, c’est une amende. » L’homme à vélo s’excuse platement. « Tu n’as pas à être désolé, c’est une blague », le rassure immédiatement le faux agent. « C’était comme une caméra cachée », complète-t-il dans le box. « Il a fait semblant », appuie son conseil Me Renaud Bettcher.

« C’est mieux que de lancer des pavés »

« Derrière tous mes lives, dans mes interviews, dans les médias, j’ai toujours dit que je respectais les forces de l’ordre qui faisaient correctement leur boulot. Moi je veux dénoncer les bavures policières », explique Yannick Krommenacker, devant un public fourni tout acquis à sa cause.

Dans un autre direct, qui lui vaut des poursuites pour « injures publiques envers un corps constitué », le provocateur a tenu des propos peu amènes envers les policiers, insinuant qu’ils aimaient bien « casser la gueule des gilets jaunes ». « Mes vidéos sont un peu décalées, c’est mieux que de lancer des pavés », commente le prévenu, autocollant jaune « oui au RIC » [référendum d’initiative citoyenne] sur le torse.

Me Bettcher se fait le porte-voix, tantôt larmoyant tantôt tonitruant, de tous ces gens « qui n’en peuvent plus de cette société ». « Ces gars-là, vocifère-t-il en se tournant vers son client et ses soutiens, ce n’est pas contre la police qu’ils en ont. C’est contre l’ordre établi. »
« Quatre mois pour s’être habillé en clown ? »

Quelques instants plus tôt, le représentant du ministère public avait refusé d’inscrire le débat dans la revendication politique, la confrontation entre oppresseurs et opprimés. « Pour moi c’est un délinquant de droit commun qui a juste trouvé une tribune et une façon de commettre des infractions sous la forme d’une plaisanterie », a avancé Gueorgui Varbanov, égrenant ses treize condamnations. Le procureur a réclamé une rallonge de quatre mois contre l’homme qui en purge autant pour avoir initié une chaîne humaine sur l’autoroute A 35 à l’occasion de l’acte 1 des gilets jaunes en novembre 2018. « Quatre mois pour s’être habillé en clown ? », s’est étranglé l’avocat de la défense.

Après un court délibéré, les juges ont prononcé quinze jours d’emprisonnement.