Les Dernières Nouvelles d’Alsace de ce samedi 27 juin 2020 s’intéressent à Pierre Pflimlin à l’occasion de l’anniversaire de sa mort il y a vingt ans.

Le Journal, dans un petit papier non signé feint de s’étonner qu’aucune biographie complète n’existe sur l’ex- maire de Strasbourg et dernier président du Conseil de la IVe République qui a cédé la place au général de Gaulle en 1958.

Pourtant la réponse à la question est suggérée dans le corps de l’article.

Proche de l’extrême-droite avant la guerre, magistrat sous Vichy, l’un des fondateurs en 1945 du Mouvement Républicain Populaire (MRP) support de la démocratie chrétienne, ministre (dix-huit fois), président du Conseil, député, maire de Strasbourg, président de la Communauté urbaine de Strasbourg, député européen, président du Parlement européen…l’itinéraire de Pierre Pflimlin est aussi riche que complexe et mériterait qu’on s’y attarde.“.

Et un peu plus loin, les DNA d’évoquer “les mémoires de Pierre Pflimlin parues en 1991 chez Fayard qui n’abordent cependant pas les années 30 et la guerre.

La Feuille de chou s’était intéressée au personnage. Malheureusement, un des articles était paru sur l’ancêtre de la Feuille de chou, le Schlomoh blog qui paraissait sur la plate-forme des blogs du Monde et qui, hélas, a été perdu corps et bien par le journal de référence!

Il reste ceci:

https://la-feuille-de-chou.fr/archives/78253

La Feuille de chou avait aussi appris l’existence d’un ouvrage de la fin des années trente, écrit en binôme par Pflimlin et Lauffenburger, consacré à l’économie du IIIe Reich, fort élogieux pour le système corporatiste du régime de Hitler.

Introuvable, l’ouvrage avait été entièrement photocopié par un anonyme et envoyé par la Poste à la Feuille de chou.

On voit qu’il peut y avoir plusieurs raisons à cette absence de biographie complète. Soit pressions familiales, soit hésitation des historiens à traiter d’un tel sujet qui impliquerait de faire remonter à la surface le passé d’extrême-droite de l’étudiant en droit Pierre Pflimlin et encore plus son rôle de juge à Thonon-les Bains, proche de la frontière suisse par où des familles juives tentaient d’échapper au régime du maréchal Pétain avec ses lois antisémites.

Les historiens manqueraient encore de courage?