CONFERENCE DE PRESSE (11 juin 2010 Assemblée Nationale)

Les militants français de la flottille de la liberté portent plainte

Compte rendu

Mouloud Bouzidi, un des humanitaires (CBSP) de la flottille de la liberté, a déclaré que pour lui leurs trois de jours de souffrance leur ont démontré que les Palestiniens souffrent encore 100 ou 1000 fois plus. Pour M. Bouzidi, « aider c’est un droit et un devoir, nous avoir attaqué, c’est un crime ».

Pour Thomas Sommer, humanitaire des Missions Civiles (CCIPPP) il s’agit d’ « une situation d’urgence et de déni de droit, face à l’irresponsabilité de la communauté internationale, on agit et on dénonce. La communauté internationale doit prendre ses responsabilités et lever le blocus ».

Pour Youcef Benderbal, humanitaire du CBSP, il faut arrêter d’infliger des souffrances inhumaines à une population civile qui ne demande qu’à vivre dignement sur ses propres terres et qu’Israël comprenne enfin qu’on ne bâtit pas le bonheur d’un peuple sur le malheur de l’autre.

Comme l’ont rappelé Maître Liliane Glock et Maître Gilles Devers, le droit français, hélas, ne reconnait pas le crime de guerre. Il reste possible de déposer plainte pour arrestation illégale et détournement, ce qui sera fait par chaque victime devant le procureur de son domicile.

Une plainte collective sera déposée devant la Cour Pénale Internationale (CPI), territorialement compétente du fait de l’immatriculation des bateaux en Grèce et aux Comores, pour trois crimes de guerre : punition collective par le blocus, non distinction des objectifs civils et militaires et attaque d’un convoi humanitaire.

A l’occasion de la visite à Paris ce lundi 14 juin d’Ehud Barak, Ministre de la Défense d’Israël qui a revendiqué l’attaque, les humanitaires de la flottille exigent la restitution de leurs passeports.


Campagne BDS France (Boycott-Désinvestissement- Sanctions)
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