SUR LES CONVOIS DE LA LIBERTÉ.

Si on prend un tout petit peu la peine de regarder les déclarations de ceux qui appelaient à manifester, il n’y a jamais eu un mot de travers. Que du positif et des appels à la non-violence. C’est clair et net.

Comment l’état et la préfecture peuvent-ils justifier la répression telle qu’elle s’est déroulée ?

Les flics nous regardaient dans les yeux et nous disaient : “il y a des personnes mal intentionnées parmi vous”. Et en rigolant car nous étions 32,5 personnes autour, dispersées, clairsemées, on ne pouvait que leur répondre “oui, vous peut-être ?”.

Vu de l’intérieur :
Nous sommes allés en convoi mes filles et moi.
Partis vendredi matin à 9h20 de Strasbourg. Comme beaucoup d’autre depuis d’autres coins de France, depuis déjà un jour ou deux…
Au départ, une masse de personnes qui nous donnaient du courage, de la nourriture, et même une enveloppe de 50 euros pour l’essence (sans savoir de qui ça provenait) pour ceux qui allaient à Paris.
Un beau convoi sur la route, entre 50 et 80 km/h.

Jusqu’à Nancy. Là-bas, un pique-nique géant, avec ravitaillement à gogo (j’en ai ramené jusque chez moi et distribué aux amis). On repart avec de la nourriture et des mots d’amour.

On arrive à Reims vers 18h30 : haie d’honneur.
Je suis avec mes filles, on décide d’aller plus vite sur Paris et on rejoindra la manif à pied le samedi. Mais là, je suis aussi un papa : on file chez des copains à Montreuil.
On arrive à 21h30 à Paris. Dodo !

Le lendemain, samedi, on cherche à rejoindre le convoi. On apprend qu’ils ont été dispersés pendant la nuit.

Certains ont pénétré Paris : Hourra, on part les rejoindre place de l’Etoile, car ils tournent autour en klaxonnant depuis deux heures. Il est déjà 14h30.

Je débarque sur l’Arc de Triomphe une demi-heure plus tard avec une de mes filles, il fait beau, l’ambiance est festive, je sors mon tambour, je fait “rantamplan” et hop, on nous saute dessus direct !
Incroyable.

On est deux, ma fille est choquée. Je les engueule parce qu’il n’y a aucune violence et que ma fille a treize ans. Ils me disent “ne restez pas là, c’est dangereux”. Oui, c’est sûr, avec des types comme ça…

Et les flics nous disent “ne soyez pas violents, reculez”. Traduction : ne rien faire est violent. Se soumettre est pacifique.
On décide donc de rester tranquilles. Mais on reste sur place à proximité.

Ma fille respire, tape du pied, reprend ses esprits : ouf, elle n’a pas eu de coup ; juste le choc psychologique. Ca redescend : elle exprime sa colère face à tout ce cinoche : la violence est lancée du côté des policiers dès qu’ils voient un mouvement de ferveur (mince, mon tambour était un signe de trop grande joie).

On reste en observateurs. On se déplace. Traverse la rue dans un sens, revient, repart, etc. On fait le tour des cordons de CRS. devant, derrière. On prend des photos, etc.

Le chat et la souris ; c’est assez marrant. On retrouve le sourire rapidement.

On rejoint les voitures qui passent et repassent. Le tambour refait des sorties en accompagnant les voitures dans différentes rues adjacentes.
On colle des affiches.
On se balade…

Le pouvoir aux abois. C’est délirant ! Délirant, cette réponse. Même pas une réponse (réponse à quoi ?) : une attaque claire et nette.

On voit le peu de violence des manifestants : https://www.youtube.com/watch?v=yX9deFnDijo

On voit aussi la répression policière : prise en photo des plaques d’immatriculation, armé jusqu’aux dents alors qu’en face, les manifestants sont quasi nus…

Le nombre de flics face au nombre de manifestants…
Un dispositif policier complètement disproportionné !
Tout le monde s’en est pris plein la figure : touristes, enfants, vieux… Alors qu’il y avait plus de police que de manifestants… https://www.youtube.com/watch?v=6sJPe2GR7e0 (à la minute 2’13 on me voit avec ma fille, en face au fond, pendant 2 secondes, ha, ha, et aussi à 2’48, au fond à droite, ho, ho.

Lacrymogènes en quantité phénoménale.
Commentaire sur le gouvernement qui réagit parce qu’il a peur des français : il leur tappe dessus. https://www.youtube.com/watch?v=mS6ijhapvNc
Le gouvernement ment sur son bilan, sur l’épidémie, sur les bilans, sur le chomage, etc…

Nous sommes administrés par une cohorte de technocrates qui font n’importe quoi.

Commentaires commun à ces deux vidéos : je n’ai jamais vu ça : dès qu’ils voient un drapeau français, ils l’arrachent et le cassent (alors qu’il y a une loi qui punit les outrages au drapeau) et jamais vu autant de policiers.

LE GOUVERNEMENT A PEUR DE SES CITOYENS. Il ne leur parle pas, il veut absolument les soumettre.

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Juan Branco, qui attaque l’interdiction de manifester visant les convois de la liberté à Paris, explique pouquoi on ne peut pas laisser les choses telle quelle sans rien dire : https://www.youtube.com/watch?v=MwPRuOqoJMc

Si on laisse faire le fait de pouvoir interdire une manifestation alors que tout ce qui est annoncé, revendiqué et effectué est pacifique, en acte et en parole, alors, si on laisse faire ça, ça crée un précédent pour la préfecture de pouvoir faire exactement ce qu’elle veut.

Car le souci, là, c’est que pendant 4 jours, les Parisiens ont été sous le coup d’un arrêté autorisant la police à forcer les voitures des gens “soupçonnées” de faire partie du convoi “non-autorisé”.
Toutes les voitures sur simple suspicion ! L’ensemble des Parisiens sont donc soumis à cet arrêté ! Pas mal, hein !

Une manifestation doit être “autorisée” pour se dérouler. Mais le préfet peut dire “non”. Donc on ne peut pas manifester.
Mais si on manifeste alors que ça n’a pas été déclaré, alors c’est répréhensible.

Il y a donc des manifestations qui sont autorisées (on se souvient des manifestations déclarée quasiment “d’utilité publique” lors du meutre de Samuel Paty ou d’autres, qui, en pleine “Pandémie-couvre-feu-confinement-restrictions-sanitaires” pouvaient être organisées, et d’autres interdites “on-ne-sait-pas-pourquoi”. Mais c’est le pouvoir qui décide ce que le peuple peut ou non revendiquer.

Intéressant.
Si je demande à papa-maman si j’ai le droit de râler parce que la nourriture est mauvaise. Si mes parents me répondent par une baffe ou me disent que je n’ai pas le droit de leur dire ça, que faire ? Par contre, je peux simplment leur dire que la nourriture est très mauvaise. Et là on peut discuter : question de goût, question d’ouverture, d’avis personnel, d’humeur du moment, etc.

Idem. je trouve que la politique-Covid ça fait chier, et qu’il y en a marre de vivre en Pandémie. Si je le dis mais que ça ne fait pas trop de bruit, on me montre du doigt en rigolant ou avec un air condescendant. Mais dès qu’on dit “bon, les amies, on va le dire là où ça s’entend, mais sans rien casser “, alors là on nous tappe dessus ?
NON !

Ou alors si. Il faut continuer à pousser l’état à la faute.
Si on te frappe sur une joue, tend l’autre. Celui qui donne la giffle sera en tort.
(Mince, je viens de comprendre ce que ça veut dire concrètement !)
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Manifestement, ce n’est que le début.
Des convois, refoulés de Bruxelles, certain vont à Strasbourg, au parlement. D’autres arrivent depuis l’Espagne et le Portugal. C’est le bazar total, ha, ha.

Manifestement, ce n’est que le début.

Force et cours, rage !

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Sylvain-Moizie
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G comme…GÉBÉ, ON ARRÊTE TOUT, ON RÉFLÉCHIT
Gébé, on arrête tout, on réfléchit
Dans la bande dessinée L’An 01, Gébé avait imaginé au tournant de 1970 un moment historique fort singulier : soudain, «  on arrête tout, on réfléchit…  ». Dans quel but ? Prendre le temps de redéfinir nos besoins et, en conséquence, déterminer ce qu’il faut produire pour les satisfaire. Revoir nos aspirations et nos désirs, revisiter de fond en comble le régime de production des biens et produits. Examiner nos vies, les reprendre en main. Et de poursuivre par un «  et c’est pas triste  », comme on peut s’en apercevoir dans le film du même nom réalisé par Jacques Doillon. On y découvrait les formes revêtues par cette utopie aux accents de fable écologique, et dans laquelle était prônée avant l’heure une sorte de décroissance joyeuse et décomplexée. La même année, en 1972, ce ne sont pas des artistes et des saltimbanques mais des industriels et des scientifiques réunis sous l’égide du Club de Rome qui, s’appuyant sur le rapport Meadows, amenaient les journalistes de télévision et une partie de la classe politique à questionner l’utilité de la croissance économique. À l’heure où nous assistons, sidérés, à une paralysie inédite de l’économie, où la production et la consommation se sont effondrées en raison du confinement des populations, n’est-ce pas le moment de remettre au goût du jour bon nombre de ces questionnements ?
En hommage à Gébé et à L’AN 01, parution d’un petit livre (48 pages) sur le grand dessinateur utopiste et son œuvre culte, composé de dessins (Baudoin, Cabanes, Goossens, JC Menu, Otho Puol, Remi, Lewis Trondheim…) et de textes (Pierre Carles, Mona Chollet, Daniel Mermet…). Pour se le procurer :
https://www.naqu1oeil.com/shop.html
(ou envoyer un chèque de 12,50 € + 4,00 € de frais de port à l’ordre de N’a qu’1 œil / 19 rue Bouquière / 33 000 Bordeaux)

Téléchargez l’affiche du film en pdf.

À propos du film
Gébé, affiche Nardo

Projet d’affiche de Nardo
Gébé, affiche voiture

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