Le cordon ridicule et inutile de l’Intersyndicale

Paris 

Succès numérique des manifestations en Alsace. 700 personnes au moins à Sélestat, 15000 à Strasbourg. Les familles se sont ajoutées aux syndiqués et non syndiqués, aux jeunes, aux antifascistes, aux écologistes,  aux gilets jaunes, etc..

On voyait des parents jeunes avec des poussettes: il n’est jamais trop tôt pour éviter la retraite à 64 ans!

Dés le départ, le Service d’Ordre intersyndical a réitéré sa tentative d’exclusion des Gilets jaunes de la tête du cortège. Bousculades, heurts, tentative d’arrachage de la banderole “On crèvera pas au boulot”. Il y a eu des blessés légers. La preuve est visible sur le drapeau jaune des gilets du même nom, taché de sang.

Au moment ou le SO intersyndical, bras-dessus bras-dessous, faisant face au petit cortège jaune, essayait de le bloquer, des coups ont été distribués. Même scène odieuse que la semaine précédente où ils étaient tombés à bras raccourcis sur les soignants et les pompiers privés de salaire depuis six mois. (voir ici). Et pire, un manifestant isolé qui avait allumé un fumigène noir a été dénoncé à la police par des syndicalistes. Il a été embarqué! Les policiers qui assistaient à la scène ont bien ri d’être suppléés par des syndicalistes…

Le filmeur de la Feuille de chou s’est alors adressé au responsable du SNESUP, membre du CA de l’UNISTRA, Pascal Maillard, qui filmait aussi depuis le bord, pour qu’il intervienne. Il s’est rendu auprès de Feisthauer, secrétaire départemental de la CGT et nouveau chef du SO depuis que Gilles Dimnet en a été viré, suite aux violences de la semaine passée. Et aussitôt, on a vu la chaine de SO se lacher les coudes et se disperser. Les Gilets jaunes Strasbourg République et le tous ensemble avaient gagné. D’autres, individuellement se sont maintenus en tête de l’ensemble du cortège.

Le parcours riquiqui du début avait heureusement été modifié  au vu du nombre au profit du grand tour jusqu’à République.

Paris, le même jour

Quelques Gilets Jaunes strasbourgeois se sont alors rendus à Sélestat pour le défilé de 14h. Et ils ont été accueillis normalement à la différence de l’attitude des gros bras strasbourgeois.

Vers 14h30 la manifestation a démarré avec près de 700 manifestants, un gros chiffre pour cette cité de 20000 habitants. En tête les métallos de la CFTC et de la CGT. Puis comme à Strasbourg une foule de gens et de syndicats. Des enfants aussi avec leurs parents. La banderole des Gilets jaunes Strasbourg République s’est insérée dans le cortège. Après le tour du centre ville, on est revenu au point de départ sur la place où l’on peut apercevoir la belle synagogue de Sélestat.

CGT/Gilets jaunes même combat

Bertrand Blindauer, ex-secrétaire de l’UD CGT a pris la parole puis l’a distribuée aux représentants des présents. CGT, FSU, CFTC, un Gilet jaune de Sélestat qui a inclus dans son discours la demande de réintégration des salariés suspendus, soignants et pompiers.

Enfin la parole a été donné à Isabelle, des Gilets jaunes Strasbourg République qui a fait un tabac et un tonnerre d’applaudissements dans la foule.

Il faut remercier chaleureusement Bertrand Blindauer, ex-secrétaire général de l’UD 67, qui,  à la différence de “responsables” de Strasbourg a tenu à réaliser le tous ensemble quel que soit la couleur du gilet ou du chasuble.

Quelle différence avec la mauvaise expérience de la matinée à Strasbourg. Ce syndicalisme là qui rassemble contre Macron et son monde au lieu de diviser, est le nôtre!