Il y a des journalistes qui risquent leur vie au bout du monde, dans des zones de conflits ou de catastrophes naturelles, certains sont même otages, on nous le rappelle tous les jours, d’autres travaillent plus tranquillement.

Ainsi, celui, Philippe D., à qui les Dernières Nouvelles d’Alsace ont commandé un reportage, marronnier oblige, sur le vendredi 13 et la fièvre du pari ou des jeux à gratter.

On voit la scène d’ici. Son rédacteur en chef lui commande un reportage puisque le 13 août se trouve être le seul vendredi 13 de l’année 2010.

Le journaliste n’a même pas besoin d’un ticket de tram. Il lui suffit, sortant du siège du hall du Journal, rue de la Nuée-Bleue, de prendre sur sa droite puis de passer le pont sur l’Ill, à cinquante mètres, pour se retrouver sur le terrain d’enquête, rue du Faubourg-de-Pierre, récemment réaménagée, pour se rendre dans un tabac-presse.

Chez Benjamin Pistis, au tabac du Faubourg-de-Pierre...”

Il en rapporte tous les clichés et autres poncifs qu’on imagine, chaque vendredi 13, de toute façon, c’est la même chanson.

Mais, consciencieux, il ne se fie pas qu’à une seule source; il faut recouper les informations. En route, donc, pour un second lieu d’enquête. Oh, pas très loin, chez Yannick Fanen, le confrère de Pistis, de la rue…du Faubourg de Pierre!

Bel effort!

Et encore, on l’a échappé belle, du fait que le tabac de la rue de la Nuée-Bleue a mis la clé sous la porte il y a peu de temps!