L’intervention de Roland Ries, aux côtés de Israël Nisand et Faruk Günaltay, au lendemain de la dernière agression sur le domicile du professeur Nisand, fait enfin la une des Dernières Nouvelles d’Alsace.

Parmi les nombreuses réactions, nous avons noté celle, radicale, du député Armand Jung qui, s’adressant de facto au ministre de l’Intérieur, lui-même, rappelons-le, condamné pour racisme, dit:

Plutôt que de poursuivre certaines populations réduites à la misère dans notre pays, peut-être faudrait-il traquer avec plus d’énergie et plus de zèle les auteurs de ces actes indignes de notre République.”

On ajoutera qu’il ne sert à rien de lancer de grandes initiatives visant à enseigner l’antiracisme et culpabilisant ceux et celles qui n’en peuvent mais, car la microscopique minorité d’agitateurs d’extrême-droite en Alsace sait très bien ce qu’elle fait et n’est pas susceptible de s’amender.

D’autant qu’elle se sent couverte par ceux d’en haut qui dans toute l’Europe, à l’image de ce dirigeant islamophobe hollandais, Geert Wilders, jugé à la veille d’être nommé ministre dans un gouvernement de droite, mènent une guerre de civilisation contre l’Islam accusé de tous les maux.

http://www.strasbourg.eu/accueil?ItemID=1589680563

Soutien au Pr Nisand de l’Ordre et du CNGOF

Le Conseil national de l’Ordre des médecins exprime, dans un communiqué, « son indignation et sa vie émotion » après les manifestations antisémites dont a été victime le Pr Israël Nisand – des inscriptions sur son domicile, après des agressions verbales dans des blogs Internet. Il tient à lui « manifester son confraternel soutien devant la gravité de tels agissements et à exprimer ses inquiétudes face à ce malaise croissant en réitérant sa condamnation la plus ferme de tous les actes racistes et xénophobes ».

Le Collège national des gynécologues et obstétriciens français (CNGOF) est non moins indigné et se déclare solidaire du gynécologue-obstétricien de Strasbourg. Le Collège soutient la proposition d’accès anonyme et gratuit à la contraception pour les mineures que défend le Pr Nisand. L’IVG est anonyme et gratuite pour les mineures, de même que la contraception d’urgence, il est « incohérent », souligne-t-il, que la contraception programmée et anticipée ne le soit pas.

Le CNGOF cite l’expérience Info Ado, menée dans un canton alsacien, qui a permis, grâce à une information régulière couplée à un dispositif de prise en charge en réseau (généralistes, pharmaciens et gynécologues), de réduire de 50 % les IVG chez les mineures qui ont accès à la contraception gratuite sans devoir attendre l’accord parental. Comme le souligne le Pr Nisand, relève le Collège, ce dispositif est rapidement applicable dans n’importe quelle région.

› R. C.

Quotimed.com, le 05/10/2010
http://www.lequotidiendumedecin.fr/